DIMANCHE 17 SEPTEMBRE : Une balade qui change la vie.
Comme prévu, dimanche arrive et notre première balade avec la jument et C aussi.
Petit pansage et...
OH MON DIEU ! Il a plein de bouboules dans les crins, je ne sais pas comment cela s'appelle, c'est rond, avec des picots, et ça colle même au doigts, on dirait une sorte de chardon séché.
J'ai vraiment galéré à les enlever et ce faisant je lui ait arracher la moitié des crins, notamment sur le toupet
Avant le départ je suis un peu stressée je dois l'avouer, j'ai tellement l'habitude des facéties de mon gris que j'appréhende beaucoup cette balade.
On part à pied puis arriver en haut de l'impasse qui mène à la pension, je monte à dada. Pour la première fois, je monte en une seul fois et démarre après...
nickel !
Poney est un peu tendu mais très calme, enfin comme un bébé qui sort pour la première fois. Beaucoup de route en goudron pendant la première partie de la balade, Baroudeur marche à 2km à l'heure et la jument à tendance à tracer devant nous. Je change de place régulièrement, une fois à gauche, puis à droite, devant, puis derrière, bref un peu de partout pour qu'il ne se contente pas de suivre.
Arrivées en haut d'une belle côte sur une route, nous croisons 2 dames et leurs malinois. C qui était devant moi, leur demande de rattraper leurs chiens car il y a un jeune cheval, l'une d'elle ni arrive pas et le chien se rapproche des chevaux. Baroudeur fait un écart, la juju sursaute à son tour, et là c'est trop pour mon bibouchon.
Demi-tour et pleine balle galop dans la descente en goudron (et là tu es contente que ton cheval ne soit pas ferré).
Au début je me dis
"c'est mort, je me jette au sol tant pis", puis je me ressaisie et me met un objectif, puisque je n'arrive pas à l'arrêter, tant pis, au croisement en bas de la descente, lorsqu'il voudra prendre à droite pour retourner à l'écurie, je le forcerais à aller à gauche. Fuir ok, par contre je choisi la direction.
Finalement je parviens à l'arrêter au croisement et le félicite chaudement.
Ensuite demi-tour et on remonte la côte.
Une fois en haut C me dit qu'elles sont parties, et m'avoue qu'elle ne pensait pas que je remonterais, elle me voyait déjà embarquée aux écuries ou souhaitant rentrer.
On reprend notre balade et là, super fier de mon loulou ! Il semblerait que la montée en pression l'ait calmé Va. (la jument) a été stressé par cet événement et ne tiens pas en place, pour autant Baroudeur ne se laisse pas entraîner, le danger est parti, plus de raison de s'inquiéter. Ça a été un amour
On s'est posés pour regarder le paysage :
Ensuite on arrive enfin en forêt, on croise un monsieur et son bichon mais aucune gène de la part de Baroudeur, chose confirmée par les 2 chiens croisés ensuite, dont un qui courait partout, Baroudeur n'a pas peur. C'est donc bien l'attitude des malinois qui l'a inquiété et non le fait qu'il voit des chiens en étant monté.
En forêt je prend un peu la tête de l'expédition, puis elle repasse devant.
Au bout d'un petit moment, je descend marcher un peu, après 6 mois en paddock, ses pieds sont plus sensibles et je le sens un peu raide dans les cailloux.
Sur le retour, on croise notre première voiture monter, aucun problème
On passe ensuite devant un troupeau de chèvre dont l'une a une cloche. L'affreux s'inquiète, je descend et passe tranquillement dans les 2 sens, puis C. me propose de refaire un passage monté en mettant donc le troupeau de chèvre à la gauche de Barodueur et Va. À sa droite pour éviter qu'il ne saute dans le « ravin » en cas de panique (c'était plutôt une descente hyper raide de 3m car nous marchions en contre haut d'un champs).
Passage nickel ! Une fois vu, Baroudeur est plus intrigué par ces petits animaux qu'inquiété par le son de la cloche, je le sens vraiment curieux.
Ensuite retour tranquille et sans embûches. Argile, douche et au pré. Au finale nous seront parties 2h30 avec toutes ses péripéties au lieu des 2h prévues.
Seul point négatif, j'avais hésité à faire aussi long pour une première sortie sachant qu'il n'avait jamais travaillé aussi longtemps, seulement je ne m'étais absolument pas demandé si moi je pouvais tenir ce rythme... la réponse... je suis
CASSÉE ! 2 ans et demi d'arrêt d'équitation régulière et une reprise de plus de 2 heures... non mais quelle idée !
Bilan :
En rentrant j'étais très en colère contre moi à cause de l'épisode avec les chiens. Il y a quelques années, dans un telle situation je me serais dit
« alors là mon coco, tu peux rêver » et là j'ai pensé à abandonner, à sauter du cheval. J'ai perdu ma combativité et ma détermination, et ça me fait mal de voir où j'en suis arrivée...