Cette année fut pour moi, un grand bouleversement équestre. Je suis passée par un déferlement d'émotions pour changer catégoriquement d'équitation malgré le regard que pouvaient m'adresser certains. Tentant de remettre en questions tout ce qu'on m'avait enseigné, j'ai commis de nouvelles erreurs en oubliant l'art de la nuance.
Venons en au fait, j'ai pu, au fil de mes lectures, en apprendre beaucoup sur le matériel équestre, notamment la muserolle. Du jour au lendemain "muserolle", objet banal et quasiment obligatoire est devenu objet de Satan. Sa seule utilité n'était pour moi que de fermer la bouche du cheval, ou si utilisé sans serrage, un objet purement esthétique.
Cependant, j'ai été amenée à me remettre en question avec ma demi-pension. Ayant changé son mors, il a été nécessaire de lui remettre une muserolle qui passe dans les montants (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, en gros, elle n'est ni au dessus, ni en dessous mais passe dans une sorte de boucle qu'on retrouve sur le montant) afin d'éviter que son mors ne sorte de sa bouche, pas besoin de serrer la muserolle pour cela, elle doit simplement englober sa tête et n'est là que pour canaliser les montants.
J'ai également découvert une autre utilité à la muserolle en lisant des témoignages sur
le micklem.
hathi a écrit le 18/11/2016 à 18h14:
Après un premier essai (pas, trot, déplacement latéraux) je peux dire que le Micklem n'agit pas comme un filet standard.
Le fait que les montants soient reliés à la muserolle implique une action sur le nez à chaque action de main. En pratique ça donne un petit effet hackamore, tout en gardant une action sur la bouche. La conception du filet, avec noseband, montants de mors courts et fixés très bas, rend les actions de main beaucoup plus directives.
Un mors simple sans trop d'effet est ce qu'il y a de plus adapté à priori, l'action induite par le filet est déjà importante. J'ai eu l'impression de monter avec un mors aiguilles, avec un contrôle sur la tête encore meilleur. Étant fan des mors assez directifs, comme l'aiguilles, j'ai adoré l'expérience. La communication était aussi plus claire et fine pour lui.
La muserolle pourrait donc avoir une fonction de soutien supplémentaire vis à vis du mors et permettre également de nouveaux points d'actions, et peut donc être très bénéfique en fonction des chevaux et de la manière dont elle est utilisée.
Tout cela pour dire qu'il est important de nuancer ses propos et de ne jamais faire de généralisation abusive avec les chevaux (et même en général,) car chacun d'entre eux est différent, a une morphologie différente et des besoins différents. Un cheval n'est pas une machine que l'on peut comprendre et faire fonctionner grâce à un mode d'emploi ! Il faut tout adapter avec eux, notre méthode, notre manière de monter, le matériel, même dit morphologique car tous n'ont pas la même morphologie.
C'est cela qui est fascinant avec eux, découvrir un nouveau cheval, c'est écrire une nouvelle histoire.
J'avais envie de partager cela avec vous, ne serait-ce que pour espérer permettre que certains ne commettent pas la même erreur que moi.
Bonne journée CA !