Dédramatiser la muserolle et éviter les extrêmes

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Arthesia

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Dédramatiser la muserolle et éviter les extrêmes
Posté le 15/12/2016 à 14h11

Cette année fut pour moi, un grand bouleversement équestre. Je suis passée par un déferlement d'émotions pour changer catégoriquement d'équitation malgré le regard que pouvaient m'adresser certains. Tentant de remettre en questions tout ce qu'on m'avait enseigné, j'ai commis de nouvelles erreurs en oubliant l'art de la nuance.

Venons en au fait, j'ai pu, au fil de mes lectures, en apprendre beaucoup sur le matériel équestre, notamment la muserolle. Du jour au lendemain "muserolle", objet banal et quasiment obligatoire est devenu objet de Satan. Sa seule utilité n'était pour moi que de fermer la bouche du cheval, ou si utilisé sans serrage, un objet purement esthétique.

Cependant, j'ai été amenée à me remettre en question avec ma demi-pension. Ayant changé son mors, il a été nécessaire de lui remettre une muserolle qui passe dans les montants (je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire, en gros, elle n'est ni au dessus, ni en dessous mais passe dans une sorte de boucle qu'on retrouve sur le montant) afin d'éviter que son mors ne sorte de sa bouche, pas besoin de serrer la muserolle pour cela, elle doit simplement englober sa tête et n'est là que pour canaliser les montants.

J'ai également découvert une autre utilité à la muserolle en lisant des témoignages sur le micklem.

hathi a écrit le 18/11/2016 à 18h14:
Après un premier essai (pas, trot, déplacement latéraux) je peux dire que le Micklem n'agit pas comme un filet standard.
Le fait que les montants soient reliés à la muserolle implique une action sur le nez à chaque action de main. En pratique ça donne un petit effet hackamore, tout en gardant une action sur la bouche. La conception du filet, avec noseband, montants de mors courts et fixés très bas, rend les actions de main beaucoup plus directives.
Un mors simple sans trop d'effet est ce qu'il y a de plus adapté à priori, l'action induite par le filet est déjà importante. J'ai eu l'impression de monter avec un mors aiguilles, avec un contrôle sur la tête encore meilleur. Étant fan des mors assez directifs, comme l'aiguilles, j'ai adoré l'expérience. La communication était aussi plus claire et fine pour lui.


La muserolle pourrait donc avoir une fonction de soutien supplémentaire vis à vis du mors et permettre également de nouveaux points d'actions, et peut donc être très bénéfique en fonction des chevaux et de la manière dont elle est utilisée.


Tout cela pour dire qu'il est important de nuancer ses propos et de ne jamais faire de généralisation abusive avec les chevaux (et même en général,) car chacun d'entre eux est différent, a une morphologie différente et des besoins différents. Un cheval n'est pas une machine que l'on peut comprendre et faire fonctionner grâce à un mode d'emploi ! Il faut tout adapter avec eux, notre méthode, notre manière de monter, le matériel, même dit morphologique car tous n'ont pas la même morphologie.
C'est cela qui est fascinant avec eux, découvrir un nouveau cheval, c'est écrire une nouvelle histoire.

J'avais envie de partager cela avec vous, ne serait-ce que pour espérer permettre que certains ne commettent pas la même erreur que moi.

Bonne journée CA !

Édité par arthesia le 15-12-2016 à 15h03

Ardennesacheval

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Dédramatiser la muserolle et éviter les extrêmes
Posté le 15/12/2016 à 21h40

concernant la muserolle, historiquement elle a été inventé pour éviter de fracturer la mâchoire du cheval quand, en temps de guerre, les soldats chevauchaient sur le champs de bataille au grand galop et tiraient fort pour un arrêt net et précipité
je ne sais pas car le levier mors/ gourmette agir sur l'os de la mâchoire inférieure et la muserolle se boucle ordinairement plus haut que les barres (donc le canon du mors) et que la gourmette.

Les chevaux grecs avaient des muserolles et des mors à aiguilles pivotantes donc pas d'effet de bride.

Depuis la domestication du cheval, en collier sûrement, puis en licol, et chevestre (où elle est utile) elle a pu être combinée au mors sous forme de caveçon (ce qui se fait en équitation camargue et lors du dressage des chevaux de travail espagnols) ensuite ajoutée au mors ça évite que le cheval ouvre grand la bouche ce qui n'est pas efficace ni esthétique (tiens ça me rappelle les épisodes de Zorro en noir et blanc avec les pauvres chevaux se prenant des coups dans les dents et s'arrêtant tout le temps assis sur le cul bouche grande ouverte et nuque retournée)

Et dans les enluminures médiévales on ne voit pas toujours de muserolle pourtant ya toujours des mors de bride.

Pour ma part je pense que tout est dans l'humain, un outil reste un outil... . Faut savoir ce qu'on utilise, pourquoi, comment on s'en sert, qu'est-ce qui convient à un cheval en particulier, dans quel but on lui met...
Si on sait répondre à ces questions ya aucun mal quel que soit l'outil...

Couagga

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Dédramatiser la muserolle et éviter les extrêmes
Posté le 16/12/2016 à 01h56

Hello arthesia ,

je ne peux que te rejoindre sur la nécessité de nuancer les choses et de tenir compte en permanence de la particularité de chaque cheval.

Je m'interroge cependant quelques petites choses intrigantes dans tes interventions. Des petites incohérences qui devraient te pousser à poursuivre ta réflexion personnelle, hors de toute influence de ta monitrice et de la propriétaire. Juste pour que toi, tu puisses faire TON chemin en tant que cavalière pour accéder à l'autonomie technique, t'autoriser à avoir un regard critique (dans le sens positif du terme ) sur ceux qui sont pourtant tes référents aujourd'hui, et ceci, dans le seul but de voler de tes propres ailes

Un mors bien adapté à la bouche du cheval, quel que soit ce mors, et quel que soit le cheval, ne doit pas bouger de part et d'autre de la bouche, ne doit pas heurter le palet, ni comprimer la langue; ni faire un sourire de joker, ni tomber trop bas dans la bouche et ceci indépendamment de la présence ou non d'une muserolle.
Si c'est le cas, c'est que le mors ne convient pas. En taille, en matière, en forme, en réglage. Et c'est donc le mors qu'il faut changer ou régler.

La muserolle, bien utilisée, vient remplir le rôle qui lui est propre et non corriger des dysfonctionnements de mors ou de mains.
La muserolle, on le sait tous, ne doit pas pincer la commissure des lèvres ou les lèvres contre le mors. Elle doit passer suffisamment loin de l'acier pour ne jamais risquer de maltraiter les chairs. Elle doit aussi permettre le passage de 2 doigts minimum pour assurer une mobilisation correcte de la mâchoire et le jeu de la langue afin que le cheval puisse déglutir et mâcher sans problème. La cession de mâchoire étant directement liée à la réalisation d'une équitation juste et dans la décontraction, celle préconisée par Oliveira que tu cites comme étant une de tes références.

Après l'utilisation de la muserolle ou non reste un choix personnel. Je n'en fais aucun cas dans la mesure où on l'emploie pour ce à quoi elle est destinée  : empêcher l'ouverture exagérée de la bouche pour conserver le cheval proche des indications données par le mors. Personnellement, je n'en utilise pas et je ne suis pas gênée de voir des gens en utiliser si ce sont des muserolles simples et réglées comme je l'ai précédemment décrit. Dès que c'est combiné, mal ajusté (trop lâche ou trop serré), solidarisé avec le mors, les montants, des ficelles (déjà vu), qu'on y rajoute des breloques ou je ne sais quoi, alors là je suis absolument contre

L'usage préconisée de la muserolle tel que tu le décris n'est pas un usage normal, et il apparaît simplement que le mors n'est pas exactement adapté à la bouche du cheval. ça ne me parait pas professionnel de ne pas changer le mors ou, si le problème vient d'ailleurs, de s'interroger sur cet "ailleurs". Cela n'a rien de compliqué

Par ailleurs lorsque tu dis monter selon un principe oliveiriste : rênes pendantes et peu de mains, je m'interroge aussi car Oliveira ne préconise pas cela. Pour moi, il livre plutôt une équitation justement dosée, sans plus de contact qu'il n'est nécessaire. Ce qui signifie tout de même que le contact avec la bouche du cheval est là. La descente de mains, qui donne donc cet effet de rênes « pendantes », c'est le résultat final d'un cheval en équilibre, impulsé, répondant au souffle des aides car son dressage est abouti et que à un instant, il se plaît dans son air au point d'y évoluer seul...

Il faut faire attention, à mon avis, à ne pas faire précéder le désir d'une équitation de légèreté, au souffle des aides, à la nécessité d'entreprendre concrètement le travail long et laborieux du dressage du cheval pour y parvenir.

Édité par couagga le 16-12-2016 à 01h59



Quiebro13

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Posté le 16/12/2016 à 06h30

couagga

Une fois de plus on est d'accord et tu as su mettre les mots sur ce que je pensais ^^
C'est bien beau d'avoir de grands préceptes mais encore faut il les comprendre et les appliquer correctement en connaissant tous les tenants et aboutissants et non pas en répétant bête ce que l'on a entendu sans reellement comprendre ce que l'on fait ....

Pin_maritime

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Posté le 16/12/2016 à 06h50

La muserole sert également à empêcher le cheval de passer la langue par dessus son mors. C'est en tout cas ce qui m'a été enseigné. En cela elle serait un outil de sécurité un peu comme la bombe : tant que ça fait son travail on constate simplement qu'il ne se passe rien.

Maijtm

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Posté le 16/12/2016 à 07h24

Un cheval qu'ouvre la bouche, ou qui a un mors pas fixe dans sa bouche, ou encore qui passe la langue au dessus du mors, avant le soucis de main, de muserolle etc, je verrais le soucis du mors, de la taille, de la marque, etc. Le mien tu lui mets un autre mors que le sien, il a la bouche grand ouverte, meme exactement le meme, apparemment de la meme taille, mais pas de la meme marque, ça ira pas. C'est minutieux le choix d'un mors, et ça devrait d'ailleurs etre un outil qui devrait exister en surmesure, tel que les fers. J'ai de la chance d'avoir trouvé le mien facilement, sans trop en essayer (5 en tout, que des mors à Olive taille 115), je sais que c'est pas le cas de tout le monde malheureusement.

Mais si le cheval a un mors qui lui convient dans la bouche, même avec une mauvaise main il n'est pas supposé avoir de défense abusive. Et pourtant j'ai un couillu, quand ça lui fait mal il sait très bien s'exprimer, et je suis pas parfaite de la main, parce que je pense que personne l'est. Depuis qu'il a SON mors, je n'ai jamais eut de soucis avec lui.

mais après chacun voit les choses comme il veut, ma muserolle est purement esthétique, moins serré c'est pas possible, juste que je trouve ça pas beau quand elle est enlevée.

Quiebro13

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Posté le 16/12/2016 à 07h59

pin_maritime Sauf que ce n'est pas normal qu'un cheval passe sa langue au dessus du mors et que ça montre clairement un soucis (matériel, main, Ostéo, dentiste etc...) et que ce n'est pas en l'empêchant de le faire que ça réglera le problème !

Mooxis

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Posté le 16/12/2016 à 09h51


quiebro13 a écrit le 16/12/2016 à 07h59:
ce n'est pas en l'empêchant de le faire que ça réglera le problème !


Complètement d'accord !
Et c'est en ça que je n'aime pas la muserolle entre autre, car elle sert plus souvent à ""résoudre"" (=comprendre masquer) les soucis et "ah bah voilà, il le fait plus grâce à ça donc c'est bon il n'y a plus de problème"... Ou la logique de, si ça ne se voit pas c'est que tout va bien..
Je trouve ça triste comme façon de voir les choses

Arthesia

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Posté le 16/12/2016 à 13h15


quiebro13 a écrit le 15/12/2016 à 19h23:
Ouais sauf qu a trop vouloir régler trop bas son mors on perd en stabilité, et c'est clairement gênant pour le cheval.
Je ne dis pas de leur faire un mega sourire, MAIS de régler correctement son matériel.

Je disais simplement que je le règle plus bas que la norme. Le réglage normal provoque, d'après moi, un contact constant au niveau des commissures, même lorsque les rênes sont lâchées et ce n'est pas ce que veux pour moi. Mais j'aimerais bien avoir d'autres avis la dessus. En tout cas, il n'est pas contre les dents.

Tes propos vis à vis de ta Dp sont pas vraiment logiques, ça part un peu dans tous les sens et des que l'on met le doigt sur ce qui merde tu as toujours une bonne excuse ...

Je m'en suis rendue compte au fil de l'écriture mais tant pis, c'était trop tard. Oui, j'ai des excuses mais elles sont fondées. J'accepte d'ailleurs de me remettre en question vis à vis du fait que peut être, son mors ne lui convient pas, mais ça, c'est à voir avec ma monitrice.

Ventes

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Posté le 16/12/2016 à 13h25


quiebro13 a écrit le 16/12/2016 à 07h59:
@pin_maritime Sauf que ce n'est pas normal qu'un cheval passe sa langue au dessus du mors et que ça montre clairement un soucis (matériel, main, Ostéo, dentiste etc...) et que ce n'est pas en l'empêchant de le faire que ça réglera le problème !


Bonjour,
Je ne suis pas 100% d'accord.
Je connais un cheval c'est automatique il passe la langue par dessus le mors, pourtant il a jour dentiste, ostéo, véto. Il est très suivi et pourtant il passe la langue deux seconde après avoir mis le mors.
Véto, ostéo, dentiste ne l'explique pas car tout est ok. C'est son truc passer la langue par dessus le mors.

Édité par ventes le 16-12-2016 à 13h25



Tangram

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Posté le 16/12/2016 à 13h26

les réglages sont rarement là pour faire joli.. j'en ai fait les frais avec ma jument, je pensais comme toi ''pauvre chou en contact constant!" bah le jour ou malgré la muserolle ton cheval te dit m.. et embarque direction la route avec un mors en vacances dans sa bouche, bah il te reste plus qu'à prier ou utiliser un frein annexe (genre moi c'était déchausser, je lui avais appris comme ça) parce que là t'aurais bien voulu que le matos soit mis comme il faut pour qu'il puisse agir comme prévu, et pas avoir un joli double brisure en appui sur les barres... le résultat des courses ça a été une jument en rééducation au mors pendant 6 mois parce que mine de rien ça fait bien mal..
une muserolle ça s'utilise en connaissance de cause... aussi!

Arthesia

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Posté le 16/12/2016 à 13h39


leif a écrit le 15/12/2016 à 19h50:
Bonjour,

La course au "naturel" devient ridicule, pas de mors, pas de fers, tout en cordelette qui cisaille le canasson comme un fil à couper le beurre...
Désolée de la généralité, mais les "tortures" du style muserolle, fers etc. C'est la même chose...

Je suis tout à fait d'accord avec cela, c'est d'ailleurs sur cela que portait essentiellement mon article : nuancer ses propos et ne pas tomber dans les extrêmes que ce soit au niveau de la muserolle ou du pied nu comme tu le dis.

Déjà quand on choisit intelligemment son mors, on se retire une belle épine du pieds, à ma bonne taille, trop étroit il blesse les commissures et tape dans les gencives et les dents. Trop grand il va se balader de droite à gauche et ce n'est pas mieux, de plus pour les double brisure, il y a des chances que les brisures reposent sur les gencives.

Ensuite, on le règle au bon niveau, marre de voir des mors trop bas qui reposent sur les dents...

On choisit la forme, la matière et la brisure de la même façon

Dans 99% des cas, en adaptant bien sûr sa main, le cheval arrêtera d' ouvrir grand le bec pour fuir l' action, et donc une muserolle ajustée (pas serrée, ajustée!) suffira, pour le modèle, française, ou même sans muserolle.

Sans oublier la venue régulière du dentiste !

Je suis d'accord avec tout cela aussi et si cela s’adressait particulièrement à moi et à ma dp sache que point de vu dentiste il est bien suivi (sa proprio est très élitiste vis à vis de ceux professionnels qui se chargent de ses chevaux). Je connais tout ce que tu dis et m'intéresse beaucoup au bitfitting. Cependant, je reconnais avoir fait un erreur, étant tellement heureuse d'avoir enfin trouvé quelqu'un qui semble répondre à mes attentes je pense qu'en j'en ai oublié de remettre en question ses propos. Peut être qu'effectivement son mors ne lui convient pas... J'en discuterai avec elle.

Arthesia

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Posté le 16/12/2016 à 13h58


couagga a écrit le 16/12/2016 à 01h56:
Hello @arthesia ,

je ne peux que te rejoindre sur la nécessité de nuancer les choses et de tenir compte en permanence de la particularité de chaque cheval.

Je m'interroge cependant quelques petites choses intrigantes dans tes interventions. Des petites incohérences qui devraient te pousser à poursuivre ta réflexion personnelle, hors de toute influence de ta monitrice et de la propriétaire. Juste pour que toi, tu puisses faire TON chemin en tant que cavalière pour accéder à l'autonomie technique, t'autoriser à avoir un regard critique (dans le sens positif du terme ) sur ceux qui sont pourtant tes référents aujourd'hui, et ceci, dans le seul but de voler de tes propres ailes

Je suis tout à fait d'accord avec toi la dessus, je pense que, étant tellement heureuse d'avoir trouvé quelqu'un fonctionnant comme ce que je recherchais, je me suis mise à boire toutes ses paroles en oubliant de les remettre en cause.

Un mors bien adapté à la bouche du cheval, quel que soit ce mors, et quel que soit le cheval, ne doit pas bouger de part et d'autre de la bouche, ne doit pas heurter le palet, ni comprimer la langue; ni faire un sourire de joker, ni tomber trop bas dans la bouche et ceci indépendamment de la présence ou non d'une muserolle.
Si c'est le cas, c'est que le mors ne convient pas. En taille, en matière, en forme, en réglage. Et c'est donc le mors qu'il faut changer ou régler.

La muserolle, bien utilisée, vient remplir le rôle qui lui est propre et non corriger des dysfonctionnements de mors ou de mains.
La muserolle, on le sait tous, ne doit pas pincer la commissure des lèvres ou les lèvres contre le mors. Elle doit passer suffisamment loin de l'acier pour ne jamais risquer de maltraiter les chairs. Elle doit aussi permettre le passage de 2 doigts minimum pour assurer une mobilisation correcte de la mâchoire et le jeu de la langue afin que le cheval puisse déglutir et mâcher sans problème. La cession de mâchoire étant directement liée à la réalisation d'une équitation juste et dans la décontraction, celle préconisée par Oliveira que tu cites comme étant une de tes références.

Après l'utilisation de la muserolle ou non reste un choix personnel. Je n'en fais aucun cas dans la mesure où on l'emploie pour ce à quoi elle est destinée  : empêcher l'ouverture exagérée de la bouche pour conserver le cheval proche des indications données par le mors. Personnellement, je n'en utilise pas et je ne suis pas gênée de voir des gens en utiliser si ce sont des muserolles simples et réglées comme je l'ai précédemment décrit. Dès que c'est combiné, mal ajusté (trop lâche ou trop serré), solidarisé avec le mors, les montants, des ficelles (déjà vu), qu'on y rajoute des breloques ou je ne sais quoi, alors là je suis absolument contre

L'usage préconisée de la muserolle tel que tu le décris n'est pas un usage normal, et il apparaît simplement que le mors n'est pas exactement adapté à la bouche du cheval. ça ne me parait pas professionnel de ne pas changer le mors ou, si le problème vient d'ailleurs, de s'interroger sur cet "ailleurs". Cela n'a rien de compliqué

Effectivement, son mors est peut être à changer, mais c'est une discussion que j'ai à avoir avec la propriétaire et non pas avec quelqu'un qui ne connait pas le cheval (ne vois aucune offense là dedans ). Je note, cependant, tout ce que vous me dites.

Par ailleurs lorsque tu dis monter selon un principe oliveiriste : rênes pendantes et peu de mains, je m'interroge aussi car Oliveira ne préconise pas cela. Pour moi, il livre plutôt une équitation justement dosée, sans plus de contact qu'il n'est nécessaire. Ce qui signifie tout de même que le contact avec la bouche du cheval est là. La descente de mains, qui donne donc cet effet de rênes « pendantes », c'est le résultat final d'un cheval en équilibre, impulsé, répondant au souffle des aides car son dressage est abouti et que à un instant, il se plaît dans son air au point d'y évoluer seul...

Je pense m'être aventurée sur un pente glissante. Je ne m'exprime pas bien parce que je ne maîtrise pas encore suffisamment le sujet et c'est d'ailleurs pour cela que mon post ne portait que sur ma remise en question et non pas sur l'équitation classique. Je connais tout ce que tu racontes et je suis encore en phase d'apprentissage. J'ai exagéré les traits pour dire que je montais avec moins de contact que ce que l'on préconise d'habitude, dans les centres équestres par exemple mais je me suis mal exprimée, j'en suis désolée.

Il faut faire attention, à mon avis, à ne pas faire précéder le désir d'une équitation de légèreté, au souffle des aides, à la nécessité d'entreprendre concrètement le travail long et laborieux du dressage du cheval pour y parvenir.


Merci en tout cas pour ces belles réponses que tu donnes à chaque fois, que ce soit sur ce post, ou sur les autres

Arthesia

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Posté le 16/12/2016 à 14h01


lillieblue a écrit le 15/12/2016 à 17h58:
@arthesia Ne t'inquiète pas, les cavaliers expérimentés utilisent aussi la muserolle ou autre enrenement, c'est justement parce qu'ils connaissent bien qu'ils l'utilisent, et ce ne sont pas tous des tortionnaires ...donc tu as raison de relativiser, il n'y a jamais du "tout bon" ou "tout mauvais" cela dépend du "pourquoi" et "comment" on s'en sert. Je pense que le mieux c'est d'en discuter avec ta monitrice.


Je ne m'inquiète plus ! Oui, j'en discute avec elle mais je voulais aussi partager cela avec vous, cela n'avait peut être pas grand intérêt finalement

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Posté le 16/12/2016 à 14h02


toche95 a écrit le 15/12/2016 à 18h28:
Le principal pour moi reste d'observer et de s'adapter à son compagnon à quatre pattes !


Tout à fait d'accord !

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Posté le 16/12/2016 à 14h11


tangram a écrit le 16/12/2016 à 13h26:
les réglages sont rarement là pour faire joli.. j'en ai fait les frais avec ma jument, je pensais comme toi ''pauvre chou en contact constant!" bah le jour ou malgré la muserolle ton cheval te dit m.. et embarque direction la route avec un mors en vacances dans sa bouche, bah il te reste plus qu'à prier ou utiliser un frein annexe (genre moi c'était déchausser, je lui avais appris comme ça) parce que là t'aurais bien voulu que le matos soit mis comme il faut pour qu'il puisse agir comme prévu, et pas avoir un joli double brisure en appui sur les barres... le résultat des courses ça a été une jument en rééducation au mors pendant 6 mois parce que mine de rien ça fait bien mal..
une muserolle ça s'utilise en connaissance de cause... aussi!


A vrai dire, d'après moi, ce réglage là n'a de réel changement par rapport au réglage "basique" que lors d'une descente de main ou lorsque tu lache tout simplement les rênes je ne vois pas en quoi il serait différent lors d'une prise de contact, comme pour arrêter ta jument . Mais peut être que je me trompe.
Qu'en penses-tu ?
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