Hello
arthesia ,
je ne peux que te rejoindre sur la nécessité de nuancer les choses et de tenir compte en permanence de la particularité de chaque cheval.
Je m'interroge cependant quelques petites choses intrigantes dans tes interventions.

Des petites incohérences qui devraient te pousser à poursuivre ta réflexion personnelle, hors de toute influence de ta monitrice et de la propriétaire. Juste pour que toi, tu puisses faire TON chemin en tant que cavalière pour accéder à l'autonomie technique, t'autoriser à avoir un regard critique (dans le sens positif du terme

) sur ceux qui sont pourtant tes référents aujourd'hui, et ceci, dans le seul but de voler de tes propres ailes
Un mors bien adapté à la bouche du cheval, quel que soit ce mors, et quel que soit le cheval, ne doit pas bouger de part et d'autre de la bouche, ne doit pas heurter le palet, ni comprimer la langue; ni faire un sourire de joker, ni tomber trop bas dans la bouche et ceci indépendamment de la présence ou non d'une muserolle.
Si c'est le cas, c'est que le mors ne convient pas. En taille, en matière, en forme, en réglage. Et c'est donc le mors qu'il faut changer ou régler.
La muserolle, bien utilisée, vient remplir le rôle qui lui est propre et non corriger des dysfonctionnements de mors ou de mains.
La muserolle, on le sait tous, ne doit pas pincer la commissure des lèvres ou les lèvres contre le mors. Elle doit passer suffisamment loin de l'acier pour ne jamais risquer de maltraiter les chairs. Elle doit aussi permettre le passage de 2 doigts minimum pour assurer une mobilisation correcte de la mâchoire et le jeu de la langue afin que le cheval puisse déglutir et mâcher sans problème. La cession de mâchoire étant directement liée à la réalisation d'une équitation juste et dans la décontraction, celle préconisée par Oliveira que tu cites comme étant une de tes références.
Après l'utilisation de la muserolle ou non reste un choix personnel. Je n'en fais aucun cas dans la mesure où on l'emploie pour ce à quoi elle est destinée : empêcher l'ouverture exagérée de la bouche pour conserver le cheval proche des indications données par le mors. Personnellement, je n'en utilise pas et je ne suis pas gênée de voir des gens en utiliser si ce sont des muserolles simples et réglées comme je l'ai précédemment décrit. Dès que c'est combiné, mal ajusté (trop lâche ou trop serré), solidarisé avec le mors, les montants, des ficelles (déjà vu), qu'on y rajoute des breloques ou je ne sais quoi, alors là je suis absolument contre
L'usage préconisée de la muserolle tel que tu le décris n'est pas un usage normal, et il apparaît simplement que le mors n'est pas exactement adapté à la bouche du cheval. ça ne me parait pas professionnel de ne pas changer le mors ou, si le problème vient d'ailleurs, de s'interroger sur cet "ailleurs".

Cela n'a rien de compliqué
Par ailleurs lorsque tu dis monter selon un principe oliveiriste : rênes pendantes et peu de mains, je m'interroge aussi car Oliveira ne préconise pas cela. Pour moi, il livre plutôt une équitation justement dosée, sans plus de contact qu'il n'est nécessaire. Ce qui signifie tout de même que le contact avec la bouche du cheval est là. La descente de mains, qui donne donc cet effet de rênes « pendantes », c'est le résultat final d'un cheval en équilibre, impulsé, répondant au souffle des aides car son dressage est abouti et que à un instant, il se plaît dans son air au point d'y évoluer seul...
Il faut faire attention, à mon avis, à ne pas faire précéder le désir d'une équitation de légèreté, au souffle des aides, à la nécessité d'entreprendre concrètement le travail long et laborieux du dressage du cheval pour y parvenir.
