Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux

 Répondre au sujet
Page(s) : 1 2 3 4 5
Auteur
4157 vues - 63 réponses - 1 j'aime - 9 abonnés

Arthesia

Apprenti
  

Trust : 270  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 374
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 13/03/2017 à 00h37

Bien le bonjour !

Lors d'un de mes nombreux questionnements, je me suis posée cette question que je pense, nombreux d'entres vous se sont déjà posée : Comment offrir la meilleure vie possible aux chevaux ?

Je pars du principe que, le seul point positif qu'ait eu l'intervention de l'Homme dans la vie des chevaux, est l'apport de soins. D'après moi, la definition d'un cheval heureux est donc : un cheval en bonne santé mais ayant une vie similaire à quand il était à l'état sauvage.

Du coup, voici ma première question : Comment leur offrir une 'vraie' vie de troupeau ? A l'heure actuelle, la seule solution pour permettre à un cheval d'avoir les mêmes relations avec ses congénères qu'il aurait à l'état sauvage semble être de posséder un élevage[/i ]. Ors, tout le monde n'a pas l'envie de faire de l'élevage.
Je me suis alors demandée s'il n'existerait pas une alternative. Dans le cas d'un nouveau propriétaire, possèdant un mâle et des juments mais ne désirant pas avoir de poulains, [i]la castration tardive (quel âge ?) de l'étalon pourrait lui permettre d'avoir le même caractère qu'aurait eu un entier, et donc d'assurer la protection du troupeau mais aussi d'avoir de véritables comportements de mâle, comme la reproduction sans risque de fécondation
. Mais une question me vient alors : un hongre sera-t-il forcément moins heureux qu'un etalon avec ses juments ?
Si ce nouveau propriétaire ne désire pas de jument, il peut également opter pour la création d'un groupe mâles célibataires, comme on peut en observer dans la nature. Dans ce cas là, il ne sera même pas nécessaire de castrer.

Voici maintenant ma deuxième question : qu'il y a-t-il dans l'environnement sauvage des chevaux que nous n'offrons pas dans notre environnement domestique ? Je parle de la diversité des plantes par exemple, ou encore des rivières (d'ailleurs si quelqu'un a un avis concernant les modes d'abreuvements actuels et les rivières, concernant les avantages ou désavantages, je suis preneuse), etc...
Et quelles innovations il y a-t-il à ce niveau là actuellement, ou lesquelles, d'après-vous devrait-il y avoir ?

Voici donc ma liste de questions :
- Qu'est ce que, d'après vous un cheval heureux ?
- Comment offrir une vraie vie de troupeau au chevaux ?
- La castration tardive est-elle une solution ?
- Un hongre est il, en général, moins heureux qu'un etalon vivant avec ses juments ?
- Qu'il y a-t-il dans l'environnement sauvage des chevaux que nous n'offrons pas dans notre environnement domestique ?
- L'abreuvement par les rivières est - il meilleur que par les systèmes actuels ? Sinon, quelle serait la meilleure manière d'abreuver (je parle de l'eau et non de l'accès) ?
- Quelles innovations il y a-t-il au niveau de l'environnement du cheval actuellement, ou lesquelles, d'après-vous devrait-il y avoir ?

Merci d'avoir pris la peine de lire ce pavé et merci d'avance si vous y répondez !

P.S. : Les phrases en italiques sont à prendre avec des pincettes car il ne s'agit que de pures hypothèses de ma part qui peuvent très bien s'avérer fausses (comme l'entièreté de mon message d'ailleurs).

P.P.S. : J'utilise le terme "heureux" avec le cheval et il n'est pas réellement correct car cela relève de l'antropomorphisme. Je l'ai simplement utilisé par soucis de facilité et il n'est donc pas à prendre au premier degré. Le terme heureux n'a d'ailleurs pas de véritable définition et dans ce cas il voulait désigner un cheval heureux comme possèdant un maximum de confort ou au moins un minimum d'inconfort.

Atom

Membre VIP
   

Trust : 215  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 5095
0 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 13/03/2017 à 15h09

kimm

Oui en faites on est complètement d'accord

Arthesia

Apprenti
  

Trust : 270  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 374
1 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 13/03/2017 à 17h35


fandada a écrit le 13/03/2017 à 01h18:
en préambule il faut savoir si tu te place dans l'optique d'avoir des chevaux en captivité (comme un genre de zoo ) ou avec une utilisation prévue ?
les contraintes ne sont pas les mêmes

C'est dans une optique de cavalier. Avec des chevaux qui rentrent et qui sortent du troupeau et auxquels on peu avoir accès sans trop grande difficulté.


Citation :
- Qu'est ce que, d'après vous un cheval heureux ?
comme on est ni dans leur tête ni un cheval, difficile de répondre. Le cheval n'a pas, comme nous l'avons, la notion de l'avenir. Nous pouvons être heureux en attendant une naissance, par exemple. Une jument ne raisonne pas ainsi. Pour moi un cheval heureux est un cheval qui ne montre pas de signes de mal être.
(amaigrissement, maladies, agressivité ... c'est ce qui me vient à l'esprit tout de suite, mais il y en a surement d'autres )


Merci pour le partage de ton avis qui est intéressent. Il me semble évident que, oui, un cheval heureux est un cheval ne présentant pas de signes de mal être. Mais dans ce cas, pour aller plus loin, qu'est ce qui, pour toi, permettrait qu'un cheval ne présente aucun de ces signes (outre les aspects que tu as déjà abordés dans tes réponses) ?

- Comment offrir une vraie vie de troupeau au chevaux ?
le mieux est un groupe multi-age et multi-sexe, qui certes est un peu plus agité mais aussi plus riche en interaction sociale .
dans les pensions pré les gérants préfèrent souvent séparer les chevaux des juments, je trouve ça un peu dommage
par contre il ne faut pas qu'il y ait trop de chevaux, même hongres, sauf si ils sont jeunes, jusqu'à 2/3 ans environ
si on veut reproduire au plus près les groupes "naturels" il faudrait constituer des groupes de 3/5 juments, avec des jeunes (si ce ne sont pas ceux des juments, on peut les mettre à leur sevrage, vers 6 mois ) environ 3/5 aussi (mais pas forcément le même nombre que de juments adultes ) avec 1 à 3 hongres adultes selon leur caractère


L'ensemble de ta réponse est très intéressante et m'aide à y voir plus clair. Concernant les gérants qui séparent les chevaux je trouve moi aussi cela dommage, mais lorsque qu'on voit le nombre de chevaux qui sont seuls dans leur paddock ou pire, dans leurs boxes, on se dit que ces chevaux ont plus de chance finalement. Mais ca ne justifie pas ce genre d'actes, bien sûre !

- La castration tardive est-elle une solution ?
à mon avis, non. D'abord parce que tout les chevaux castrés tardivement ne gardent pas un caractère d'étalon, et il y a aussi un certains nombre de hongres, même castrés tôt, qui se sentent encore très "mecs"
d’où mon avis précédent sur le nombre et le caractère des hongres mis avec les juments. Si il y en a un qui se sent encore très mec, il faudra que les autres soient particulièrement tranquilles à ce sujet, or, certains chevaux se "réveillent" auprès des juments. Il n'est pas rare de voir des tentatives de saillies quand les juments sont en chaleurs


Je pensais un peu bêtement que oui, un cheval castré tardivement aurait forcément un caractère d'étalon, mais je me trompe visiblement !

- Un hongre est il, en général, moins heureux qu'un etalon vivant avec ses juments ?
ça c'est très anthropomorphique. Un cheval heureux est aussi un cheval tranquille. la vie d'étalon n'est pas de tout repos. Je crois qu'un étalon en troupeau avec des juments est plus heureux qu'un étalon élevé à l'écart, mais de la à dire qu'il est plus heureux qu'un hongre dans les mêmes conditions ? je ne pense pas.

Concernant le côté anthropomorphique de la question, je m'en doutais, d'où mon Post Scriptum. Je n'avais pas pris en compte l'aspect de la tranquillité parce que, je pense avoir été un peu aveuglée par la volonté de reproduire le modèle sauvage.

- Qu'il y a-t-il dans l'environnement sauvage des chevaux que nous n'offrons pas dans notre environnement domestique ?

de la place !!! les chevaux ont l'habitude de se déplacer sur des espaces très diversifiés selon le moment de la journée et de l'année. Les plantes, et donc l'apport nutritif, sont beaucoup plus variées. peut être les chevaux ont-ils une notion de plaisir liée à des gouts différents ? manifestement il y a des choses qu'ils aiment plus ou moins, alors cela peut peut-être les rendre "heureux" ?
Dans des espaces ouverts ils ont aussi accès à des endroits plus divers en termes d'ensoleillement, d'accès à de l'eau pour se rafraichir, se rouler, ...


Merci beaucoup pour tous ces points abordés et auxquels je n'aurais pas forcément pensé, comme pour les goûts ainsi que l'eau n'ayant pas pour unique fonction d'abreuvement mais permettant aussi le rafraîchissement.

- L'abreuvement par les rivières est - il meilleur que par les systèmes actuels ? Sinon, quelle serait la meilleure manière d'abreuver (je parle de l'eau et non de l'accès) ?
pour l'eau, du moment qu'elle n'est pas contaminée, que ce soit bactériologiquement ou chimiquement, ça ne change pas grand chose, et de ce point de vue la, l'eau du robinet convient bien (il faut éviter l'eau de pluie, par contre )

Pourrais-tu argumenter la raison pour laquelle l'eau de pluie serait à éviter ? Si j'ai posé cette question c'est suite à la lecture de cet article, qui nous emmène à nous renseigner sur la manière d'abreuver nous chevaux.

- Quelles innovations il y a-t-il au niveau de l'environnement du cheval actuellement, ou lesquelles, d'après-vous devrait-il y avoir ?
je ne vois pas quelles "innovations " pourraient permettre ça. Plutot une prise de conscience des propriétaires et des gérants de pension, qu'ils soient moins frileux pour mélanger les différents types de chevaux.
il y a déja eu des tentatives . par exemple des distributeurs de ration automatisés et controlés par un collier porté par chaque cheval, qui lui donne accès à sa ration.
en effet, ça permet de laisser les chevaux ensembles, tout en gérant les apports à chacun, ça n'a pas l'air d'avoir un succès phénoménal


Je parlais dans ce cas des innovations du style filet à foin etc... Mais oui avant de se focaliser sur l'aspect matériel de la chose il faut plutôt se concentrer sur l'aspect moral.


pour terminer, je pense à un élevage.
Certes, c'était loin d'être idéal, mais pas bête comme système
l'éleveur avait des terres agricoles, et dans le même coin il existait des terrains "inutilisables " en pente, avec des cailloux, souvent ce qu'on appelle un talweg, c'est à dire un creux dans un flanc de montagne ou de colline, ou il y a souvent un ruisseau.
Il prêtait les uns contre les autres, avec un peu de fourniture de foin en prime. Ses chevaux (enfin, poneys ) étaient dans des terrains variés, qui leur faisaient les pieds, au sens propre, qui leur apportaient des plantes diverses.
c'est une piste ...

C'est intéressant effectivement. Que reprocherais-tu à un tel "système" ?


Merci beaucoup pour ces belles réponses détaillées et toutes très intéressantes.

Foine

Membre d'honneur

Trust : 296  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 1426
3 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 13/03/2017 à 21h08

oubeule Bonne lecture :) Bon j'ai eu la flemme de scanner donc ce sont des photos. Cliquez pour voir en grand.







Ardennesacheval

Membre ELITE Or
  

Trust : 1223  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 14547
2 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 13/03/2017 à 22h31

moi j'ai la solution au problème :
pension à la ferme, 5 chevaux avec des bovins sur 10haz vallonnés avec une source et un pan de forêt.

il y a des chevaux de sexes et âges différents (hongres/ juments)

apparemment mon hongre a une attitude d'étalon pour ce qui est de la surveillance des intrus : quand un nouveau arrive c'est lui qui le chasse jusqu'à ce que la période d'essai soit passée... et que le "nouveau" soit intégré ds le groupe.
Par contre il n'a pas de réflexes de regrouper sa "harde", de saillir...

qu'il y a-t-il dans l'environnement sauvage des chevaux que nous n'offrons pas dans notre environnement domestique ?
pour mon cheval en particulier je peux dire ; la rude vie de l'alternance des saisons.
Si je ne le mettais pas au régime 9 mois sur 12 il serait fourbu presque toute l'année... sachant que la graisse amassée à la belle saison n'est pas "consommée" par l'activité reproductive (saillies/ combats) ni par les privations de l'hiver (foin à volonté)
ha oui je veux un cheval montable donc en forme toute l'année donc les variations de poids saisonnières c'est pas pour un cheval actif en bonne santé....

- Un hongre est il, en général, moins heureux qu'un etalon vivant avec ses juments ?
ça j'en doute fort, un cheval n'ayant pas conscience que ses coucougnettes lui imposent un comportement sexuel précis (saillies) qui engendre des descendants, il ne peut pas pleurer après ses attributs....

tout comme mon entier qui vit avec un compagnon (entier aussi) il ne se rend pas compte qu'il a des coucougnettes, ne sait pas à quoi ça sert....
[b]
L'abreuvement par les rivières est - il meilleur que par les systèmes actuels ?[/b]
les rivières peuvent être polluées...

pour moi la question des hongres plus heureux que les entiers, ne se pose pas, ds la nature l'entier se bagarre, saillit, surveille, la jument se nourrit, porte, met bas, allaite, j'aurais pas envie si j'avais une jument, de la faire pouliner chaque année pour faire "comme ds la nature" ....

Qu'il y a-t-il dans l'environnement sauvage des chevaux que nous n'offrons pas dans notre environnement domestique ?
des prédateurs...
des privations
une "dureté" qui fait que seuls les plus forts survivent.

sinon notre entier vit sur différentes pâtures (de 1/2 à 1 ha) tout au long de l'année, qu'on nous prête, donc il "vadrouille" au bord de la rivière, en lisière de forêt, dans un verger, dans la campagne au bord des champs cultivés, c'est pas mal non plus je trouve, le cheval étant nomade... même si ce n'est pas lui qui va d'un endroit à l'autre de son propre chef (on évite le verger à la saison des pommes, la rivière à la saison des pluies, etc)

Foine merci pour l'article, je le lirai demain :)

Fandada

Membre ELITE Or
  

Trust : 1713  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 24901
3 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 14/03/2017 à 02h33

pour ce qui est de l'eau de pluie en boisson, j'ai toujours entendu dire que ce n'est pas une eau bonne pour la santé, en raison de l'absence de minéraux, elle est "trop" douce
bon, je viens de voir que la nouvelle mode, en accord avec toujours plus pur, toujours moins ceci et cela, c'est justement de l'eau distillée
(toutes ces modes alimentaires m'agacent au plus haut point, cela seul pour moi peut suffire à disqualifier cette pratique )

de plus l'eau de pluie est récupérée par des surfaces, en général des toits, qui ne sont pas aussi propres qu'on pourrait le penser

Cherchour

Compte supprimé


1 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 14/03/2017 à 08h15

D'autant plus que bien souvent sur le toit il se pose aussi de la pollution que la pluie nettoie

Maev-ghost

Membre d'honneur
    

Trust : 2269  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 3396
2 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 14/03/2017 à 10h33

Je pense qu'il ne faut pas non plus vouloir se rapprocher absolument de la vie naturel et sauvage, car nos chevaux n'ont plus rien de tout ça...

Leur offrir de supers conditions de vie avec de l'espace, des compagnons, une intégrité physique et morale respectée, l'accès aux besoins de nourritures et d'abreuvements, les soins suffisent pour moi à faire le bonheur d'un cheval...

Y'a qu'à voir nos chevaux domestiques: peu naissent ou ont connu un schéma naturel de troupeau avec hiérarchie, harem de juments et étalons célibataires. Je me demande d'ailleurs si ils arriveraient à reproduire ce schéma sans l'avoir connu d'ailleurs...

Et puis, ils ont également pas conscience d'être une proie. On a dans ma structure où je bosse une 20aine de chevaux au pré à l'année répartie en plusieurs groupes. Certains sont nés ici et clairement en les observant, ils ont aucune peur d'un prédateur quelconque comparé à un cheval naturel. Faut les voir le matin: certains troupeaux dorment couchés de tout leur long tous ensemble à point fermé sans cheval qui fait le guet. Des chevaux sauvages n'agiraient pas ainsi et y'en aurait toujours plusieurs debout près à fuir en cas de prédateur. Là, cela montre bien qu'ils n'ont pas cette considération du monde à savoir se faire manger.

Donc, pour moi pas besoin de créer absolument un schéma de troupeau naturel. La majorité des chevaux ont été conditionnés par l'Homme à vivre dans des cadres bien prédéfinis engendrant plus ou moins des caractères qu'ils n'auraient pas eu si ils avaient connu une vie sauvage. Ils peuvent être positives (comme le fait de ne pas avoir peur de manquer de nourriture ou d'eau, de se faire manger) comme négatives: asociabilité, excentricité, mauvaise compréhension et utilisation des signes équins du à un manque de contacts sociaux....

Bref, il faut pour moi dans notre modèle équestre actuel faire du cas par cas: certains individus ne sont pas bien avec un troupeau trop grands et ont besoin d'un petit groupe seulement, d'autres pour des raisons de santé doivent avoir un mode de vie et de gestion de l'espace aménagé. Et, c'est ça à prendre en compte pour faire le bien être équin de nos compagnons domestiques: l'adaptation.

On ne peut donc pas offrir à 100% des conditions naturelles car nos chevaux ne sont pas conditionnés à cela. C'est comme nos chiens, ils sont censés devoir chasser pour bouffer: je regarde les miens et sur les 3 que j'ai, deux mourraient de faim dehors car ils ne savent pas chasser tout simplement.

Anna.lenaig

Initié
 

Trust : 68  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 156
2 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 14/03/2017 à 11h56

je ne prétend aucunement avoir des connaissances poussées, au contraire, j'ai énormément de choses à apprendre...

En ce qui concerne le "bonheur" ou plutôt Bien être du cheval, cela se rescent à mon sens dans son comportement vis à vis des autres chevaux (intégration, interactions...) Et vis à vis de nous, vient il facilement vers nous, se sent il bien en notre présence etc...

En suite je ne répondrais qu'à la question de l'eau... Dans l'élevage ou je donne un coup de main, l'été dernier le troupeau était dans une immense parcelle avec un court d'eau, à mon avis, outre le côté pratique pour l'homme, cela permet quand même d'apporter des minéraux, et une eau qui court est toujours meilleure qu'une eau stagnante, non ? Je passait pour une folle en buvant à la rivière avec eux haha


En tout cas sujet extrêmement intéressant ! :)

Kimm

Membre ELITE Argent
 

Trust : 327  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8145
0 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 14/03/2017 à 13h41

anna.lenaig T'as pas eu la tourista ?

Anna.lenaig

Initié
 

Trust : 68  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 156
1 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 14/03/2017 à 14h09

kimm Même pas ! Je n'ai absolument rien eu... Comme le dis si bien ma grand mère "Ça fait des anticorps !" xD

Misslilik

Membre d'honneur
  

Trust : 102  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 2417
1 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 14/03/2017 à 14h57

- Qu'est ce que, d'après vous un cheval heureux ?

"Pour moi, un cheval heureux est un cheval que l'on respecte. C'est à dire, que son propriétaire respecte ses besoins fondamentaux (nourriture, eau, soins, vie de groupe en extérieur etc...)"

- Comment offrir une vraie vie de troupeau au chevaux ?

"En les mettant en pension où la vie en groupe est réalisable, ou en les ayant chez soi, ou encore en proposant une "colocation" sur un pré"

- La castration tardive est-elle une solution ?

"Oui, c'est une solution lorsque la vie en extérieur et en troupeau est inaccessible en restant entier !"

- Un hongre est il, en général, moins heureux qu'un étalon vivant avec ses juments ?

"Absolument pas, pourquoi serait-il moins heureux ? Il aura juste pas envie de faire pleins de bébés ^^
Il sera "normal" et profitera de sa vie en troupeau comme n'importe quel autre cheval"


- Qu'il y a-t-il dans l'environnement sauvage des chevaux que nous n'offrons pas dans notre environnement domestique ?

"Une diversification alimentaire. Et l’impossibilité de marchant sur de longs Km avec des terrains variés.
Mais c'est plutôt des choses auxquelles ont peut remédier plus ou moins"


- L'abreuvement par les rivières est - il meilleur que par les systèmes actuels ? Sinon, quelle serait la meilleure manière d'abreuver (je parle de l'eau et non de l'accès) ?

"Je pense que ça dépend des régions. Pour les chevaux vivant en montagnes, l'eau "pure" des montagnes est sûrement meilleure, après dans certaines régions, l'eau doit être assez polluée, et effectivement, l'eau courante (potable) doit y être meilleure !

- Quelles innovations il y a-t-il au niveau de l'environnement du cheval actuellement, ou lesquelles, d'après-vous devrait-il y avoir ?

"Un tas d'innovations existent, mais pour moi, il faudrait revenir au fondamental. Je trouve que les installations équestres d'aujourd'hui sont surtout faites pour le côté pratique du cavalier, mais finalement, n'amène que peu de confort au chevaux."

Lutecetje

Membre d'honneur
   

Trust : 109  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 2659
1 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 14/03/2017 à 15h20

Par rapport à l'eau, chez ma grand mère on boit l'eau du puis qui n'est pas filtré. On la fait tester régulièrement. Je pense que si on veut un point d'eau naturel il faut qu'il soit testé.

Fandada

Membre ELITE Or
  

Trust : 1713  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 24901
1 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 14/03/2017 à 15h31

pour l'eau, je vais vous parler de celle du robinet ou j'habitais avant, dans les hautes alpes et dans les alpes de haute provence

dans les hautes alpes elle venait d'une source, qui était la même que celle qui était embouteillée plus bas en altitude

il y avait quand même des gens de l'endroit qui préféraient acheter celle embouteillée
paye ta logique

dans les alpes de haute provence, elle devait venir de sources, aussi, il n'y avait jamais de problème

sauf au moment de la transhumance des moutons, ou on avait droit à une petite épidémie de gastro (comme par hasard )

le pourcentage de rivières polluées bactériologiquement par les vaches, moutons, animaux crevés dans l'eau, j'en passe et des meilleures doit pas être loin de 80 %
les chevaux, ça n'a pas l'air de trop les déranger, nous sommes un peu plus fragiles

Arthesia

Apprenti
  

Trust : 270  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 374
1 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 14/03/2017 à 17h32

Merci à toutes et à tous (?), pour vos superbes réponses et pour l’intérêt que vous semblez porter à ce sujet !

Je vais essayer de vous répondre à toutes mais je préviens d'avance que ca risque de mettre un peu de temps

Arthesia

Apprenti
  

Trust : 270  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 374
0 j'aime    
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
Posté le 15/03/2017 à 21h36


utamay a écrit le 13/03/2017 à 05h52:
Je voudrais juste réagir sur la question de la castration tardive : un hongre qui saillit et qui protège ses juments, ce n'est pas nécessairement un cheval qui a été castré tard. Une de mes amies a un cheval qui était très "chaud lapin" étant petit (à un an et demi, il passait les clôtures pour aller dire bonjour aux filles) et qui a été castré avant ses deux ans ; aujourd'hui, il en a huit, elle sait qu'il saillit au moins une de ses copines de pré et elle l'a déjà photographiée en train "d'attaquer" / intimider des jeunes mâles dans un pré voisin, qui s'approchait trop près de son troupeau...


dolimos a écrit le 13/03/2017 à 07h09:
Concernant la question de la castration tardive ou pas Et du caractère "entier " , je confirme les dires ci dessus ! Ca n'a absolument rien à voir .

Mon 6 ans , qui a été castre en fin de son année de 2 ans est resté très "entier " dans son comportement vis à vis des juments et dans le groupe en général .
[...]
Pour en revenir au 6 ans , c'est lui le chef du troupeau ! Et pourtant y a pas si longtemps il avait 2 jeunes entiers avec lui !


cath87 a écrit le 13/03/2017 à 10h51:
[...] donc je peux te confirmer... que castrer ou pas.. ça change rien.... sur le bon fonctionnement d'un troupeau...ça limite peut être les excès de rage qui peuvent aller trop loin....


missd a écrit le 13/03/2017 à 14h20:
Un hongre dans un troupeau peut aussi être très protecteur et défendre sa jument préférée.
Mon vieux cheval se mettait systématiquement entre un autre hongre et la jument.
Une fois il m'a fait rire car il a carrément passé son encolure sur celle de la jument pour l'empêcher de s'approcher d'un autre hongre.
Par contre il protégeait son vieux copain de ma peste de juju !!!
Et les petits jeunes se sont vite fait bien fait remettre à leur place.
Certains hongres ne se privent d'ailleurs de saillir véritablement une jument. Mon petit jeune était très amoureux de la jument de ma fille l'an dernier ! Il a 5 ans et été castré à deux ans mais il ne lui a pas fallu plus d'un quart d'heure pour savoir comment faire !
Mon ancien cheval se contrefichait des juments en chaleur mais devenait incontrôlable lorsque la ponette de mon amie était en chaleur il défonçait deux rangs fils électrique !!!
Une jument peut aussi avoir un comportement différent après avoir été sailli (toujours la même juju !!!).


misslilik a écrit le 14/03/2017 à 14h57:
- La castration tardive est-elle une solution ?

"Oui, c'est une solution lorsque la vie en extérieur et en troupeau est inaccessible en restant entier !"

- Un hongre est il, en général, moins heureux qu'un étalon vivant avec ses juments ?

"Absolument pas, pourquoi serait-il moins heureux ? Il aura juste pas envie de faire pleins de bébés ^^
Il sera "normal" et profitera de sa vie en troupeau comme n'importe quel autre cheval"



Suite à ça, j'ai décidé de me renseigner un peu, et voilà trois articles intéressants sur lesquels je suis tombée :
- La place des mâles dans le troupeau : histoire d'hormones
- La testostérone
- Influence de la castration


Comme les deux premiers viennent de Cheval Savoir auquel tout le monde n'a pas accès et que le dernier est relativement long, voilà les informations importantes dans chaque document :
1.
- "Les chevaux se reproduisent naturellement au sein d’une unité sociale-type appelée harem, qui comprend un étalon en âge de se reproduire, plusieurs juments ainsi que leur descendance encore sexuellement immature.

Les étalons ne faisant pas partie du harem constituent des cellules sociales relativement stables, que l’on peut appeler le groupe des « célibataires ».
Lorsque dans un harem la place de l’étalon est vacante, un candidat se présente aussitôt pour prendre la place."

- "Dans ce schéma, un des mâles assurait le statut d’étalon chef de harem, surveillant étroitement un petit territoire personnel [...] Les autres étalons se comportaient comme un groupe de célibataires."

- "L’ordre dans lequel les mâles émergeaient du groupe des célibataires pour aller occuper la place de l’étalon de harem était toujours le même, et n’était pas réellement fonction [...] de ses taux de testostérone ou de son niveau d’agressivité [...]."

- "Le passage du statut de célibataire à celui d’étalon de harem provoquait, de façon constante, une brusque élévation du taux de testostérone, ce taux restant élevé pendant tout le temps que le jeune cheval occupait le statut d’étalon de harem.

Le retour du statut « harem » au statut « célibataire » était systématiquement associé à une baisse spectaculaire du taux de testostérone.
Ces taux de testostérone étaient nettement élevés chez les chevaux en statut « harem » que chez les célibataires, et ce quelle que soit la période de l’année.

Ces changements de comportement et ces modifications des taux de testostérone chez les sujets sexuellement matures laissent penser qu’il existe une modulation « sociale » du comportement et des taux endocriniens, avec une amélioration de la fonction reproductrice dans le statut « harem » et une suppression de cette fonction chez le célibataire ! Les très fortes variations de la concentration en testostérone dues à des conditions « socio-sexuelles » amènent à réfléchir sur la gestion des étalons domestiques."

2.

- "La testostérone est présente à l’état naturel chez les chevaux entiers, mais aussi –contrairement à ce que l’on croit souvent – chez les hongres et même les juments.

En effet, la testostérone est une hormone mâle secrétée par les testicules, mais également par les glandes surrénales, qui continuent d’en secréter chez les hongres."

- "Par ailleurs, chez les hongres, la castration a pu être « incomplète » et laisser en place quelques îlots de cellules testiculaires, sécrétrices de testostérone.
La testostérone a un effet dopant, en ce sens que cette hormone confère au cheval une force physique et une volonté plus grandes. Elle lui donne la « niaque ». C’est donc un précieux adjuvant de l’effort, notamment dans les disciplines qui demandent au cheval courage et volonté de gagner, comme dans le concours complet."

- "La testostérone est l’hormone qui rend le cheval mâle viril, volontaire et dominant. Les éthologues ont mis en lumière le lien entre la place qu’occupe le sujet au sein du troupeau (plus ou moins dominant) et… son taux de testostérone."

3.

- "La conformation du cheval châtré jeune se rapproche de beaucoup de celle de la jument : sa tête est plus sèche, plus osseuse ; son encolure est droite et mince, elle a quelquefois le coup de hache ; le garrot est saillant, le dos et les reins sont moins larges."

- "la castration arrête, en partie, le développement du train antérieur, qui conserve, à peu de chose près, les formes qu’il avait au moment de la castration, cet arrêt se fait toujours au détriment des muscles de ces parties qui deviennent plus denses et plus serrés."

- "Il ne peut donc pas y avoir de règles rigoureusement fixées, sous le rapport de la conformation, dans la fixation de l’âge que doivent avoir les chevaux pour être châtrés, puisque cette opération doit être subordonnée à la conformation de chacun d’eux, à la race à laquelle ils appartiennent et au service auquel on les destine. Cependant, en général, je pense que l’âge de deux à trois ans est le plus convenable."

==> La castration a un impact sur la conformation des chevaux


- "Le caractère des chevaux éprouve à la suite de la castration une influence salutaire, quel que soit l’âge de l’animal auquel on la pratique."

- "Le cheval, comme du reste tous les animaux, obéit à deux forces qui le font mouvoir : l’instinct et l’intelligence. On trouve la première de ces forces chez tous les animaux ; mais la seconde, qui repose sur l’éducation, est plus ou moins puissante suivant l’aptitude du cheval. Il est évident qu’en supprimant toute tendance à une passion quelconque, on augmente cette aptitude à apprendre ; aussi les chevaux hongres sont-ils plus dociles et apprennent-ils par conséquent plus facilement que les chevaux entiers, qui, toujours distraits par la moindre des choses, ne se prêtent que peu à ce qu’on leur demande." (Je trouve ce point là discutable)

Je trouve toute la partie sur l'influence de la castration sur le caractère des chevaux largement discutable, ne s'appuyant que sur des expériences personnelles, ou presque et certains cas relevant simplement de l'éducation du cheval et non du fait qu'il soit étalon on non.

- Il n'y a aucune différence notable au niveau de la force et de la vigueur entre les chevaux castrés et ceux qui ne l'ont pas été.

- "Je pense donc que l’idée, malheureusement trop enracinée chez les maîtres de poste, les relayeurs de toute espèce, les rouliers, etc., que les chevaux entiers sont plus forts que les chevaux hongres, n’est qu’un préjugé qu’il faut, par tous les moyens possibles, faire disparaître comme s’opposant à l’amélioration générale de l’espèce chevaline."



Ca nous permet de constater quelque chose : la seule différence qu'il y aura entre une castration "précoce" et une castration tardive sera la conformation du cheval mais n'aura pas d'impact sur son caractère et son comportement.

Par contre, un hongre pourrait difficilement remplacer la place d'un entier dans un troupeau car comme on l'a vu, la testostérone joue un rôle important dans ce domaine là.

Ca nous permet également de constater les raisons pour lesquels certains hongres ont toujours des comportements d'entiers : soit ses glandes surrénales continuent de produire de la testostérone, soit la castration a été "incomplète".
Page(s) : 1 2 3 4 5
Offrir une 'vraie vie de cheval' à ses chevaux
 Répondre au sujet