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Grand voyage à cheval
Posté le 08/09/2017 à 14h43
lelaitage
Bon, je vois que mes intentions et émotions sont mal interprétées :)
*Je vais réexpliquer l'aspect "affect" de mon voyage :*
Je suis déjà partie en Mongolie avec un organisme, et j'y retourne cette année pour 1 mois. Mais c'est justement le côté "amour et partage" avec le cheval qui me manque dans ce genre de voyage organisé et tiré à 4 épingles, parce qu'on a pas le temps de tisser de réels liens avec ces chevaux rencontrés.
Si j'ai posté un message sur ce forum, c'est avant tout pour résoudre des problèmes techniques concernant le voyage, et non pas pour prouver mon amour pour les chevaux et leur compagnie (ce qui me semble indispensable quand on se lance dans ce genre de voyage).
Je peux donc te paraître un peu froide et ma question trop formelle, effectivement, mais crois moi ce n'est pas le cas !
Les chevaux font partie de ma vie depuis mes 5 ans et je n'imagine pas vivre sans, c'est pour ça que ce voyage prend tout son sens à mes yeux ; car il me permettrait de devenir une "Femme de cheval" en quelque sorte, sachant vivre en parfaite autonomie avec ses compagnons et subvenir à leurs besoins.
En ce qui concerne le rapatriement (ça j'étais sûre que ça poserait problème aux yeux de la communauté de cavaliers ^^) ; bien entendu je me renseigne, j'ai déjà contacté 3 entreprises de transport d'animaux par avion cargo, qui m'ont toutes dit que le transport depuis Oulan-Bator était impossible.
Soit. J'ai donc envisagé de poursuivre le périple jusqu'à Pékin, aéroport adapté au transport de "charges vivantes" comme ils disent, c'est donc de là que je pourrai embarquer mes chevaux.
Toutefois, je trouve ça un peu malhonnête de dire que je compte "planter" mes chevaux au bout du monde, parce que ce n'est absolument pas ce que j'ai évoqué. Comme l'ont fait de nombreux cavaliers au long cours avant moi, une des alternatives au rapatriement consiste à "placer" le cheval, en payant sa retraite, chez un propriétaire capable et souhaitant entretenir deux chevaux de voyage (autant dire que ça ne cours pas les rues, et que la rédaction d'un contrat est obligatoire).
Si tu souhaites en apprendre plus sur le sujet, je te recommande vivement le livre "Techniques du voyage à cheval", une vraie Bible pour les cavaliers.
J'espère t'avoir convaincue quant à ma bonne foi :)
*Pour répondre à ta question sur l'aspect "Technique" du voyage :*
Non, n'ayant pas encore la chance d'avoir mes chevaux, je n'ai jamais tenté un long périple ; simplement des bivouacs de plusieurs semaines.
Bien entendu je ne suis pas inconsciente, je me lancerai de plus petits défis avant le grand voyage.
J'ai déjà quelques trajets de prévu en France et en Europe, comme par exemple le Massif central à cheval (entraîner à la montagne), ou encore partir du sud de France jusqu'au nord de l'Italie (apprendre à gérer le passage des Alpes, et me débrouiller dans un pays étranger) ; quelques chemins de GR qui sillonnent l'est de la France du sud au nord ; j'aimerais également tester le TREC et les courses d'endurance, qui sont d'excellents entraînements pour un voyage (où mon galop 7 de cavalière de club ne servira pas à grand chose ^^').
En parallèle, je me renseigne, me documente et apprends de nombreuses choses sur la gestion de chevaux --> alimentation, secourisme vétérinaire (et humain, je suis étudiante en médecine), gestion de l'effort, techniques d'endurance, bivouac, ferrage et parage...
Je lis énormément de livres d'hippologie, ceux d'autres grands voyageurs comme Émile Brager (chez qui j'ai été faire un stage), ou encore celui d'Evelyne Coquet comme me l'a recommandé Annebb.
Je participe également à des stages de bâtage, d'éthologie ; je me renseigne pour suivre des vétérinaires (équins ou autres) dans leurs visites...
Pour ce qui est de soigner un cheval, il existe plusieurs moyens de s'en sortir quand on est un cavalier seul.
Ce qui est primordial c'est de prévoir et anticiper : ne pas laisser la fatigue s'accumuler (en laissant les chevaux au repos plusieurs semaines quand le lieu s'y prête), prévenir les petites blessures en ayant un matériel adapté et résistant, prévenir les coliques et fourbures en surveillant l'alimentation de près, choisir un chemin adéquat et peu accidenté, apprendre à parer pour ne pas avoir à faire appel à un maréchal ferrant inconnu (emporter des hipposandales, merci Fugae pour la découverte !), partir avec des chevaux entraînés en volontaires (je ne m'imagine pas traîner une pauvre bête contre son gré sur 10 000 km) ; et surtout, savoir renoncer et rentrer à la maison si le projet devient irréalisable (même au bout de 5000 km).
Merci d'avoir soulevé des failles et autres points importants pour mon voyage ; toutefois n'oublie pas que le voyage n'est pas prévu pour demain, mais pour dans de nombreuses années, afin que tout se déroule pour le mieux pour mes chevaux et moi. :)