poupipou
Je vais essayer de te répondre et j’espère que tu ne prendras pas ça comme une intolérance au sans mors parce que ça ne l’est pas. Je n’ai absolument rien contre les adeptes du sans mors. J’ai tout à fait conscience de l’impact que peut avoir cet objet dans la bouche du cheval quand il est en action. D’où l’impérieuse nécessité de travailler son équitation en dehors de toute considération du choix de tel ou tel matériel.
Citation :
Pourquoi toujours recaser le mors dans un post sans-mors ? Pourquoi ?
Parce que les problématiques de gestes brutaux ou inappropriés, d’absence de technique équestre et donc de « contrôle » du cheval monté sont absolument les mêmes qu’on monte avec ou sans. Donc la première chose à faire quand on s’interroge sur les outils et qu’on cherche à les comprendre pour en choisir un, c’est de reposer le plat au milieu de la table : comment je monte (assiette, dos, indépendance des aides, relationnel, communication, gestion de son équilibre), à quel niveau de maitrise équestre je suis. Cela ne préjugeant pas qu’on est nul ou pas, juste que l’apprentissage de l’équitation ne se fait pas en quelques années de pratique et auprès de n’importe qui. Ça c’est le premier point, totalement indépendant de l’outil (embouchure, ennasure, licol, cordelette).
Citation :
Pourquoi justifier constamment : Sans-mors on peut créer plus de douleur qu'en mors ?
Parce que c’est une probabilité et qu’elle est directement la conséquence du point précédent. C’est donc super important que la personne décidant de passer sans mors est bien conscience que cela ne la dispensera pas de travailler la qualité de son équitation si elle est motivée par un outil ou une pratique qu’elle pense « douce ». La douceur de l’activité équestre pour le cheval dépend directement de la qualité de son cavalier : compétent et bienveillant.
je suis d'accord avec le test de retirer le mors pour voir ce qui reste de l'équitation d'un cavalier. Si tu ne maitrises plus rien c'est que l'usage du mors est inapproprié en bien des cas et qu'il reste du travail sur le cavalier. Souvent le cavalier évalue les capacités de son cheval a réaliser telle ou telle chose, rarement il pose les faits en disant "je n'arrive pas à obtenir ceci ou cela"... c'est révélateur.
Je n’ai aucun problème à dire qu’une mauvaise main sur un mors sera plus maltraitante qu’une mauvaise main sur un licol. C’est évident. Après, puisque tu veux de l’honnêteté : une mauvaise main avec une ennasure sera plus maltraitante qu’une bonne main avec un mors. Une mauvaise main sur un mors sera plus maltraitante qu’une bonne main sur une ennasure. Conclusion le problème reste et restera éternellement la mauvaise main.
On peut étendre cette démonstration à tout : un cavalier avec une mauvaise assiette ruinera le dos de son cheval. Qu’il monte à cru, avec une selle, avec ou sans mors, il ruinera le dos de son cheval.
Un cavalier qui utilise son cheval sans lui garantir un travail préparatoire et d’entretien gymnastique tout au long de sa « carrière » maltraite son cheval. Selle, pas selle, mors ou pas mors. Ça esquinte l’animal. Ça l’use prématurément voire le ruine.
Nul n’est parfait dans ses actes équestres. Nous sommes tous maladroits à un moment, et généralement plus on débute, plus on est maladroit, c’est normal. Avec ou sans selle, avec ou sans mors. Il me semble donc important d’avoir constamment cette démarche d’amélioration de soi, dans sa pratique et dans ses choix.