@corleone
Ceux que je veux dire, c'est y allez avec "force", je m'explique : le poney de mon club est horrible en main, on est obligé de lui mettre la longe dans la bouche pour qu'il ne bouge pas, si il essai de te tracter tu lui en fou une sur les naseaux ou le poitrail avec ta main, jamais au niveau des yeux et jamais avec les pieds !
C'est ce que je craignais. Tu es jeune et il fut un temps où je pensais aussi qu'il fallait juste mater les chevaux avec un poil de force, tout comme mes parents me menaçaient d'une fessée.
Et puis j'ai un peu appris sur les chevaux, sur leur caractère, sur leur manière de fonctionner: si on peut menacer un enfant de fessée ou lui donner une petite tape sur la main, il peut en comprendre les raisons, et c'est généralement pour corriger une bêtise ou un acte volontairement mauvais.
En revanche,
un cheval ne sera jamais volontairement mauvais. Aucun animal n'est mauvais par nature. Un lion est dangereux lorsqu'il a faim et attaque d'autres animaux. Un cheval est dangereux lorsqu'il cherche à fuir et à se défendre s'il ne peut fuir, car c'est un animal paisible, et une proie. Il ne va pas au-devant du danger ou de ce qui provoque la douleur, il s'en éloigne.
De tels équidés ne sont pas dangereux par nature, car le cheval ne l'est pas par nature. Ils ont été confrontés à des situations qui les fait réagir ainsi.
Par exemple une douleur au dos: le cheval ne peut la fuir, on l'oblige à porter une selle sur le dos. Il va donc exprimer sa douleur en voulant supprimer la raison de cette douleur. Sauter en l'air pour virer un cavalier qui accentue la douleur, par exemple. Foncer hors de la carrière pour fuir le travail qui est synonyme de douleurs de par ce qu'on lui demande de faire... etc.
Ensuite, le cheval agit naturellement, selon son instinct: pré = copains/herbe/dodo . Donc le cheval sera pressé d'aller au pré. Il faut alors dès sa jeunesse lui faire comprendre qu'il faut respecter l'Homme.
S'il ne l'a jamais appris, il continuera à se presser et se montrera dangereux pour l'Homme. Si ce dernier tente la violence pour le contraindre, le cheval ne va pas comprendre.
Imagine un enfant à qui ses parents ont donné des bonbons tous les soirs. En vacances chez ses grands-parents, il en réclame et se prend une gifle. Il ne va pas comprendre pourquoi.
Dans un autre cas, imagine si une institutrice insultait ses élèves de CP dès qu'ils se trompent en apprenant à lire.
Ben le cheval, c'est un enfant.
Il faut lui expliquer les choses, et punir de manière cohérente. Je ne punis que lorsque le cheval se montre dangereux pour lui et moi, et la punition sera adaptée (punition = pas forcément violent, mais action ferme).
Un cheval n'a pas à être maté, sinon c'est un jeu de totale soumission, ça fait des années - voire des siècles - que des gens travaillent AVEC les chevaux, et non en les soumettant.
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