Oulala louloute, penser aux mecs à 12ans...c'est bien jeune. À ton âge je cessais tout juste de jouer aux Playmobils (Sisi) et j'étais une ... enfant. Car à 12ans, c'est encore ce qu'on est. On rentre dans l'adolescence vers les 14ans, lorsqu'on découvre à tâton le sens de la vie.
Les mecs à 12ans, ça ne sont justement pas des mecs, ce sont des enfants, comme toi. Ils cherchent peut-être à devenir des hommes en prenant une fille par la main, mais franchement, les sentiments sont le niveau zéro, à cet âge.
Tu veux te sentir aimée ? Aime-toi, et demande-toi si tes parents t'aiment...c'est déjà énorme.
Tu veux te sentir protégée ? C'est naturel comme besoin, rien de rétrograde à penser cela. Mais bon...entre les bras de Thor et ceux de Peter Parker (Aka un adulte et un ado), tu as un monde, et ça n'est pas un gosse qui va te protéger.
Tu veux te sentir admirée par lui ? Il pense lui aussi à son apparence, à ce que les autres vont penser de lui avec cette fille...super sympa d'être un faire-valoir...
Je connais bien les filles de ton âge, j'ai été leur animatrice pendant 3ans... Vous êtes toutes pareilles. Vous avez une vision totalement biaisée de la vie en couple, vous ne savez pas ce que c'est, prenez donc le temps de grandir et de comprendre.
À ton âge, et jusqu'à mon lycée, voire après mais de manière différente, je me suis toujours sentie à part. Ça s'est plutôt fait vers la 4ème, quand ma meilleure amie est allée dans une autre classe et s'est faite influencer par des pestes, jalouses du fait que nous étions toujours ensembles.
J'étais seule dans ma classe, aucune amie, des vexations récurrentes et idiotes.
J'étais celle qui venait d'un milieu classique (vous voyez le look "Manif pour tous" façon années 90? Ben c'était moi...), Les autres nana avaient déjà des formes, poitrines etc, elles étaient à la mode, elles étaient bêtes donc intéressantes. Il y avait 1 ou 2 filles sympa qui ne supportaient pas comment les autres me parlaient et se moquaient, mais c'est tout.
Alors certes, je ne me suis jamais détestée, simplement parce que je me fichais de mon corps.
Ce qui m'a aidé ?
Mes parents.
Ils me remontaient le moral le soir, ils se forçaient à critiquer ces petits pétasses pour montrer que je valais bien mieux qu'elles, ils me disaient qu'au moins, je valais quelque chose car j'étais quelqu'un de bien, une belle personne.
Ils ont été le meilleur soutien, et je n'ai pas été voir de psy ou autre.
Parles-en à tes parents, discute avec eux. Ils te connaissent par cœur, ils t'ont vu grandir, ils t'aiment plus que tout, ils n'attendent que ça : d'aider leur fille qui se sent mal. Ce sont des parents, pas des vieux cons rébarbatifs. Ils sont passé par là.

Il n'y a rien de plus dur pour un parent que d'apprendre que son enfant va mal, dès mois plus tard, quand l'enfant est au fond du gouffre. Ils ne veulent pas passer à côté.
Parle-leur. Dis-leur ce que tu as sur le cœur.
Tu ne t'aimes pas...c'est physique ?
Et à l'intérieur, il y a qui ? Quelqu'un de jaloux ? D'amer ? Égocentrique ? Égoïste ? Méchant ?
Être une belle personne, c'est l'âme : c'est QUI tu es, et pas CE QUE tu es. .
Mets-toi devant le miroir et demande toi qui tu as en face de toi.
Après, comme l'ont dit d'autres, ton visage va évoluer, tu vas changer, cette tête-là n'est que passagère.
Pour ce qui est du nombre d'amis, je n'en n'avais donc plus au collège, et ça a duré jusqu'à la 1ère.
C'était difficile, en effet, mais j'ai fini par me faire une raison : me forcer, n'être pas moi-même et avoir des fausses copines avec qui je rigolerait bêtement pour faire plaisir à la meneuse, ou rester moi-même et trouver de vrais amis ailleurs.
À la récré, je préférais lire, réviser, discuter avec les gens sympa de la classe. Mes amis, je les ai connu ailleurs, et les ai toujours aujourd'hui.
Tu as déjà le centre équestre...et vois avec tes parents s'il n'y a pas une activité gratuite/peu onéreuse pour te faire rencontrer du monde, selon tes centres d'intérêt. Il y en a beaucoup qu'on ignore.
L'école, c'est l'apprentissage de la vie, ça n'est pas fait pour se faire des amis, même si certains ont la chance de garder contact. C'est difficile, mais on s'en sort en prenant du recul, en discutant avec nos parents, en allant voir ailleurs, en cessant de se focaliser sur les autres.
Tu es toi. Trouve tes qualités, et trouve qui tu veux être, pas ce à qui tu veux ressembler.
Bon courage miss. Mais ça va passer, je t'assure. Répète-toi que tu es quelqu'un de bien, que tu veux quelque chose, que tu es une bonne personne. C'est ce qui compte le plus.