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Trêve hivernale.
Posté le 01/01/2020 à 20h37
Pour les miens, rustiques au pré de leur état, j'ai remarqué que le mieux était trois à quatre séances variées de boulot par semaine, hiver compris.
Pour mon irish de 19 ans, trois séances avec une de plat, une à pied, et une balade par semaine, c'est suffisant pour son entretien - 4 il est plus beau côté muscles mais mentalement il grogne.
Mon fjord lui c'était deux séances de plat et deux balades qui lui plaisait ; il était très beau à ce rythme, voire 5 (mais là c'est moi qui n'avait pas assez de temps).
Je ne leur ai jamais donné des " vacances " dans leur programme car je considère qu'ils n'en ont pas besoin : ce sont des chevaux de loisirs qui sont loin d'être exploités, et je me saigne pour qu'ils aient les meilleures conditions de vue possibles, des soins réguliers et un matériel adapté. Et je pense y mettre souvent bien plus que bien des cavaliers de loisirs que je connais d'ailleurs. Me concernant j'essaye de progresser, de prendre des cours, et d'être là plus juste possible durant mes séances.
Si je sens qu'ils deviennent grognons, alors c'est que mon programme doit être adapté ; je gère en conséquence.
Ils ont des vacances quand j'en prends moi, donc un week-end prolongé ou une semaine par ci par là.
J'ai tenté des vacances totales pour mon fjord une année, les terrains étaient boueux, ils me voyaient tous les jours vu que j'étais à la maison donc pas de problème, et puis je me disais qu'à 8-9 ans il avait bien le droit à une petite pause de temps à autre : tous les matins il m'attendait à la porte, et au bout de 12 il a cassé les clôtures pour venir me rejoindre. Total fail. (à 13 ans et en retraite il me les pète à nouveau d'ailleurs, youpi, mais c'est encore une autre histoire).
Mais l'hiver avec la boue clairement ça joue aussi sur leur moral : selon les jours je les trouve agités, à fond, ou fatigués. Étant donné qu'ils sont dehors H24 j'adapte toujours et en priorité sur ce facteur. Et c'est en général ce qui sauve ma saison. On travaille plus lent, plus en profondeur, plus à pied, au pas, et au final c'est souvent là qu'on bosse le plus. Et surtout : sans culpabilité, et sans frustration.
Donc si ton programme est plus de balades et de travail à pied et de lui faire une pause en carrière, ça ne sont pas des vacances totales mais ça ne me choque pas du tout, au contraire ; ça me semble un bon équilibre.