couagga
Citation :
Tu vois, comme cette idée ancienne que le cri de l'humain est une manifestation de douleur mais que chez les autres animaux ce serait un réflexe. Ou alors s'il ne crie pas c'est qu'il ne souffre pas... toutes ces petites idées pour nous convaincre que nous sommes "à part" sur ces sujets qui pourtant nous rapprochent le plus
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Ça et tant d'autre chose. D'abord on a cru que les émotions étaient le propre de l'homme. Il est communément admis que les animaux ont des émotions.
Il y a plein de choses qu'on pensait être le propre de l'Homme que l'on partage avec d'autres espèces: compter (corbeaux, poulpe...), rire (rat, singes...), faire des blagues (grands singes...), avoir conscience de soi-même (rats, chevaux, éléphant, singe...), avoir conscience qu'un autre individu a une autre conscience et expérience que la sienne et agir en fonction de l'autre, être empathique (rats, chevaux, chien, singes...) autant face à de la joie qu'à la souffrance, que l'autre soit bel et bien devant eux ou que ce soit dans un film.
Note: quand on a testé l'empathie des rats, ces derniers arrêtaient très vite de faire souffrir leur congénère, quand bien même ils étaient récompensés s'ils le faisaient. Quand on a testé sur des humains... Bon...
Plus la science et l'éthologie avancent plus on se rend compte que la différence entre nous et les animaux n'est pas si évidente. On en est au balbutiement de la compréhension des autres espèces sur ces questions et on ne cesse d'être surpris. Et sur certains points, on se fait carrément ridiculiser...
Pour moi, et là c'est mon avis très personnel, la réponse à la question d'origine ne peut pas être catégorique en l'état actuel des connaissances scientifiques. Nous n'en savons encore que trop peu sur le degré de conscience et d'intelligence des autres espèces. Et encore une fois, on ne peut pas transposer notre comportement à celui des autres. Déjà entre humains c'est compliqué, alors entre espèces... Nous sommes différents... Mais pas à part. Si, intimement, je pense que les animaux peuvent conceptualiser la mort (mais pas forcément comme nous), rien ne me permet de l'affirmer scientifiquement. Ni d'affirmer le contraire.
Alors, en attendant, «pourquoi pas»?