Il y a quelques années on avait eu cette discussion -->
https://www.chevalannonce.com/forums-10419772-moniteur-pervers
Pour reprendre à peu près mes propos de l'époque :
Le sport de façon générale c'est ultra sensible comme domaine, dans le sens où on utilise son corps. La personne qui encadre peut être amenée à parler du positionnement ou des sensations du corps, à le toucher, à regarder, à montrer.
La pratique du sport s'accompagne généralement de compétitions, stages, séminaires, etc où les jeunes sont déplacé(e)s hors de leur domicile familial une journée ou plusieurs.
Le sport c'est aussi une merveilleuse école, où on apprend à respecter, utiliser et bien traiter, protéger son propre corps... Si on a quelqu'un qui nous l'enseigne !
Le métier de l'enseignant en sport c'est aussi de prêter attention à enseigner sa pratique en s'assurant de ne mettre aucune ambiguïté dans son apprentissage, et de respecter le corps, le consentement et la sensibilité de ses élèves apprenants. On ne discute pas, et on ne touche pas de la même manière un enfant de 6 ans, une adolescente de 15 ans et une adulte de 30 ans.
Quant à la posture du moniteur/coach... Oui, le mono de 25 ans peut facilement être la coqueluche des damoiselles adolescentes. On en a tous vus entourés de midinettes à l'heure du goûter. C'est "normal" et prévisible, ça fait partie du lot de l'adolescence. C'est le rôle du moniteur de ne pas entrer dans ce jeu. C'est son rôle d'adulte, surtout. Un adulte sain sait qu'il n'a pas à répondre à un jeu de séduction plus ou moins maîtrisé de la part d'une adolescente. Jeu de séduction adolescent ne vaut pas consentement, pas du tout.
Et si c'est difficile
(oui, ça peut l'être : mon compagnon, quand il avait 19 ans, a du encadrer en colo des ados de 14 à 17 ans. Certaines étaient beaucoup dans le jeu avec lui, ça le mettait limite mal à l'aise --> il en a parlé à la directrice pour lui demander s'il pouvait éviter d'encadrer seul les activités "à risques"), c'est le rôle de l'adulte de se "refroidir" dans sa tête et de s'écarter de la situation si c'est difficile.
Parce que c'est lui qui a le cerveau d'adulte "fini". C'est à l'adulte de mettre des limites, dans tous les cas.