Bon aller. Je me surprends à "rêver" - ou plutôt, à chercher un plan B.
Avec ces histoires de confinement, d'une part je m'ennuie, d'autre part, j'ai pris une décision : je ne veux plus JAMAIS vivre éloignée de mon cheval.
J'ai souvent pensé à lui trouver un pré proche de chez moi, mais je me suis toujours ravisé : l'écurie, c'est du confort.
Sauf qu'on le voit bien en ce moment, ça a ses limites... Et on n'est finalement jamais mieux servi que par soi-même !
Du coup, j'y pense de nouveau... Je fais des calculs, des plans sur la comète - ça m'amuse et m'occupe l'esprit. J'ai l'impression de jouer aux SIMS.
Mais surtout, ça me permet de ne pas sombrer dans une dépression profonde.
Et plus ça va, plus je me demande si je ne vais pas concrétiser le truc.
Je suis locataire de mon logement, donc comme il n'est pas encore question d'acheter, j'ai repéré quelques parcelles autour de mon lieu-dit, pour qu'une fois le confinement terminé, j'aille en mairie prendre les coordonnées des proprios et leur proposer de les leur louer.
J'en ai repéré deux, qui sont radicalement opposées : il y a la parcelle du rêve, et celle de la raison - ou pas.
La première, que j'ai repérée depuis longtemps déjà : environ 1ha et demi, dont autour de 1000m² en sous-bois. C'est plat, mais je pense que c'est laissé en jachère : le foin y est fait en septembre et reste des semaines/mois là, à pourrir... Les boules !
Les points positifs :
- il est cloturé... De barbelés, certes, mais ça fait déjà une base.
- à 5/10min à pied de chez moi.
- il est grand, ça permet de faire de vraies zones d'herbage - et de travail, puisque c'est plat plat - sans parler de pouvoir accueillir un second poilu en "pension" (pas à moi, j'en veux pas d'autre) + moins besoin de complémenter.
Les points négatifs (oui, il y en a) :
- une grosse partie de la clôture barbelée est envahie par les ronces ! Donc difficile (voir impossible de la doubler, mais je me demandais si des haies naturelles ne pouvaient finalement pas être laissées telles quelles).
- il est grand... Bah ouais, autant d'espace, ça s'entretient : sans parler du sous bois qui est un vrai chantier car tout en friches et arbres tombés sur le barbelé... Donc trouver un agri' qui viendrait me le faucher/herser.
- il y a des cultures autour : vignes, colza/blé/mais selon la saison... Et tout ça est traité.
J'ai calculé pour doubler la cloture barbelé/la retaper par endroit, sur un si grand espace je sais pas si le barbelé est un vrai problème ?
Sinon, j'ai imaginé plusieurs parcelles, pour en "sacrifier" une quand il pleut, une autre en herbage à l'année.
En gros y aurait une parcelle d'hiver de 3500m² - la parcelle d'herbage avec le sous bois de 5500m² (+ les 1000m² de sous bois, donc), et une dernière zone avec le reste, pour le travail, qu'on pourrait utiliser comme "carrière" ou autre terrain de jeu en tout genre selon les différents aménagements - et faucher, pour faire un peu de foin, si jamais je trouve un agri.
Cout des clotures : 600€, sans compter l'électrificateur et les éléments de "commodités".
La seconde, qui me fait moins "peur", mais ne me paraît pas forcément plus adaptée non plus.
Elle est plus petite, puisqu'elle fait 4500m². Un joli paddock quoi.
Les points positifs :
- Elle est cloturée, en barbelés aussi, mais en bien meilleur état donc il sera plus envisageable de la doubler !
- La petite surface a un avantage : ça me semble plus facile à gérer au quotidien - disons que j'aurai pas besoin d'un agri pour me la herser, ou d'engins quels qu'il soit pour l'entretenir... Il me faudra toutefois trouver une façon d'éliminer les rebuts.
- Elle sera sûrement moins chère à la location ! D'ailleurs, vous le verrez, le prix de la cloture est bien plus raisonnable.
Les points négatifs :
- On y revient : elle est petite... 4500m² , c'est une taille de paddock en club. Mais ça devient vite gadoue en hiver aux zones de nourrissage. Puis difficile d'envisager accueillir un copain cheval - à la limite, un copain de poche, comme un shouetland, ou un petit âne (j'ai toujours eu envie d'avoir un petit mulet
)
- Il faut nourrir toute l'année en foin. Sans parler de ramasser les cacas - et de sacrifier une zone pour le fumier.
- Elle est un peu plus loin : à 5 min en voiture en passant par le village...
Dans l'idée de ne pas vouloir tout "massacrer" j'ai imaginé trois zones. J'ai pensé au paddock paradise, mais pour une si petite surface j'ai bien peur que TOUTES les pistes soient dégueus...
Une première zone d'hiver - imaginons (puisqu'on est d'accord, tout ça est utopique) que je puisse monter une petite cabane qui permettrait de faire abri et de stocker du foin... Je ne sais pas si je "sacrifie cette zone" sur quoi ? 500m², ce qui donne à la zone 2 un espace bien plus large ? Ou que la zone 1 et 2 soient de taille identique.
La zone 2, réservée aux belles journées, mais interdite les jours de pluie et la nuit. L'herbe n'y poussera pas plus, mais ça ferait une zone sèche.
La zone 3, équivalent à une surface de 40x20, pour du travail et pareil : du pâturage en journée.
Cout des clotures (uniquement encore, mais d'autres investissements seront indispensables, pour optimiser les différentes zones) : Moins de 250€.
Bon, et encore, si c'était les seuls soucis : je l'ai dit dès le début, c'est utopique... Le premier problème, c'est le foin... Il n'est pas excessivement cher dans la région, par contre, si je peux aménager une zone de stockage mois par mois chez moi avec distribution quotidienne (ce que j'aurais tendance à favoriser car j'ai un poney qui grossit en suçant des pierres), je n'ai rien pour aller le chercher chez l'agri.
J'ai une Twingo, dans ma lancée, j'ai regardé la carte grise pour voir si je pouvais lui coller une remorque au cul : 350kg de PTAC autorisé.
Autant dire : rien. Je ne sais même pas si une si petite remorque existe, sauf peut-être chez les Playmobil. Mon seul salut c'est que c'est une commerciale : j'y mets un bon bout de sellerie et de matos dedans, et j'y rentre sans souci quelques ballots de foin.
J'ai une écurie bien équipée (carrières, manège) à 2km, je pourrais bien envisager d'aller à cheval y prendre des cours ou louer les installations s'il y sont disposés... Mais je ne cache pas que d'être sous la pluie l'hiver me fait un peu peur... Un pension à l'écurie pendant ces deux/trois mois d'hiver me plairait bien, par contre au moins, j'ai toujours une solution de repli pour le ramener "chez moi".
A la maison, j'ai un petit jardin... Pas de quoi accueillir un cheval (sinon la question ne se poserait pas), mais il est possible de penser à une zone de stationnement pour le maréchal, la douche, de gros pansages etc.
Bref, je me suis occupée l'esprit ces deux derniers jours. La situation m'est sincèrement insoutenable... Donc mieux vaut ça plutôt que de rester à crever dans mon lit ! J'ai partagé tout ça pour que vous alimentiez les pistes de réflexion... Histoire que ça m'occupe le cerveau encore un jour ou deux.
Merci !
), nourrir 2 fois/jour, aller chercher le foin, la paille, l'aliment, l'eau, etc. je connais. Et je me retrouvais à monter ses chevaux, bien plus souvent qu'elle, qui était occupée à courir chercher du matériel, etc. Pourtant, j'avais pris en charge l'eau (citerne) + aller chercher les aliments pour le mois (van).
