Réflexions pourries de tous les jours

lakchmi tu as raison, souvent les remarques viennent de gens qui aiment recevoir "dans les formes". Moi je reçois pas... je vais chez personne... et juste à Noël quand mon fils et sa copine viennent, c est faites comme vous voulez, hyper sapé ou pyjama, chacun est libre, y compris de ne pas venir ou de se coucher à 21h. Juste la tradition c est une session de faites entrer l accusé

lakchmi Ah ouais le coup du "faut que je reçoive dans les règles" ça c'est ma belle mère

Faut toujours qu'elle fasse apéro entrée plat fromage dessert et ce, quel que soit le contexte, y compris si on lui avait précisé trois fois que juste une soupe ça va parce qu'on n'avait pas faim :)
c'estt assez drôle en fait, parce que "juste une soupe oui, mais pour l'entrée hein n'est ce pas ? Après vous prendrez bien un peu de gigot ?" Euh comment dire ....

Une fois mon homme avait vraiment insisté "JUSTE UNE SOUPE" (on la connaît)
du coup y'a eu de la crème du gruyère et des croutons dans la soupe... genre on allait mourir de faim avec juste une soupe

C'est vraiment sur la nourriture et les repas qu'il y a le plus de contraintes.

ladygodiva

moi j'aime les mots convivialité et bienveillance. J'aime leur sens.

Mais ils sont mal utilisés, mal servis et ça ça m'agace.

tekesuta




Mais tellement

argamelle




pareil !

enfin pas ma mère.... quoique en vieillissant elle commence à taper dans les gamelles et la dernière fois elle semblait avoir un doute et à tenter de me proposer un truc qui coule et pue !

Mais sinon, 95% des gens ont la même réaction : "ah bon ?... maiiiiiis ?... tous les fromages ????? et depuis toujours ?????"
Genre c'est un truc de fou pas concevable ! Inintégrable ! Et à part une poignée d'ami.e.s très proches qui le savent très bien et n'en font pas tout un fromage pour les autres, ça n'imprime pas, jamais.

sfamily

lakchmi

au début, j'essayais de répondre en étant dans l'échange, mais force est de constater que ça finit souvent avec des remarques désagréables, agressives ou moqueuses et l'éternel "la salade aussi elle souffre" ou "il ne reste plus qu'à sucer des cailloux"... Alors que je ne suis absolument pas prosélytiste mais en même temps je ne comprends pas pourquoi les gens veulent que je me justifie sur ce que je mange, et souvent deviennent acharnés à mon égard alors que je ne m'occupe pas de ce qu'ils mangent eux.

A force, je revis le même scénario dans la majorité des repas avec du monde, alors que j'ai envie de manger tranquillement et discuter normalement de tout de rien, comme tout le monde. Je n'ai pas à coeur d'être un sujet de débat et surtout de devoir toujours expliquer mes choix. Encore une fois, quand une personne dit qu'elle n'aime pas le poisson, tout le monde semble comprendre cela et l'accepter sans discussion. Moi j'adore le poisson, et il ne m'est jamais venu à l'idée d'harceler de questions ces personnes et de tenter de les convaincre qu'elles ont tort, qu'elles vont mourir et que les tomates souffrent aussi

Pareil avec les enfants. Je n'ai pas d'enfants, je n'en ai jamais voulu et souvent quand on n'a pas d'enfant, on doit se justifier. "pourquoi ?" J'ai subi le harcèlement mariage, couple, enfant tant qu'aux yeux de la société j'étais en âge de procréer.. maintenant, on me fiche un peu la paix et franchement j'apprécie d'avoir enfin la paix sur le sujet. Un bon côté de l'âge avançant

Les gens sont lourds et se mêlent trop de la vie des autres. A croire que la leur ne les occupe pas assez

Edit : tout ça pour dire, que maintenant, j'élude la réponse pour ne pas discuter de ça, ça m'épuise, m'ennuie, me fait perdre du temps, donc, je dis "Parce que. Et je n'ai pas envie d'en parler, c'est un non sujet, je veux juste de manger tranquillement s'il te plait "

Moi la dessus j'ai la parade ultime : "pourquoi tu en as voulu ? " (avec un air compatissant, surtout ne pas oublier l'air compatissant)

je ne le dis qu'aux grosses lourdingues qui lâchent jamais l'affaire avec ça, genre tu loupe quelque chose si t'as pas pondu

mais en général un non très affirmatif ça suffit, je suis pas assez sociable pour que les gens osent insister (ils doivent se dire "tant mieux, pauvre gosse sinon")

couagga oui c'est pour ça que je mets ces mots dans le même sac. Je ne compte plus le nombre de fois où ils sont utilisés juste pour des vacheries.
Et ce mot est très faible mais si je pars sur ce sujet en ce moment...

scoudi je crois qu'on est un certain nombre dans ce cas mais c'est socialement pas accepté de se plaindre de ne pas réussir à prendre de poids et/ou de se plaindre qu'on nous gave avec notre sois disant sous poids.

J'ai des potes aussi qui me disent "oh toi ça va tu peux te le permettre" et les couplets sur les complexes. Au début j'étais gênée, maintenant je me dis que je ne vais pas m'empêcher de manger ce que je veux / m'habiller comme je veux pour rassurer les autres sur leur propre rapport à eux mêmes. Je ne suis pas leur psy.
A la fin de l'adolescence c'était pas mal de réflexion sur tu as maigris/tu as grossi dès que je rentrais chez mes parents ou "olala 52kg dis donc va ptètre falloir perdre" (hum, maman, je te rappelle que je fais 8cm de plus que toi donc mes 5kg ne sortent pas de nulle part ?)

ladygodiva couagga
C'est marrant mais pour moi "convivialité" et "bienveillance" c'est typiquement des mots... Qu'on ne peut pas utiliser pour soi-même.
C'est les autres, les personnes avec qui on interagit qui peuvent dire si on est une personne bienveillante, si telle ambiance était conviviale.
Personnellement j'ai du mal avec certains ressorts de la "Communication Non-Violente", certains s'en serve comme d'un outil de manipulation. J'y ai déjà été confronté et je ne supporte pas cette mièvrerie qui sert à dissimuler des comportements qui sont tous sauf bienveillants et non-violent. Accessoirement, je trouve excessivement GONFLANT quand j'exprime un problème ou un malaise et que l'autre personne me sort du "je, je, je, je". Mec, TU m'as blessé plusieurs fois sur le même sujet, je te dis que tu me saoules : je m'en fous de tes ressentis et pseudo-excuse à base de "je, moi, mes ressentis" qui arrivent avec 6 mois de retard, je suis pas ta thérapeute
Après qu'on ne s'y trompe pas. J'ai suivi une micro formation de CNV au cours de mes études et j'ai trouvé ça très intéressant. Je trouve aussi que si c'est utilisé sincèrement c'est un bon moyen de désamorcer des conflits. Mais quand ça sert à mauvais escient, ça devient carrément toxique.

Pour les gosses, maintenant je dis que je suis bipolaire. Quitte à ce qu'on entende parler des fous qu'en mal, autant que ça me serve. Bon, le problème c'est avec les gens un peu renseignés qui voient pas le problème.
Ah d'ailleurs, une ancienne réflexion pourrie qui est arrivée deux ou trois fois.
Un copain me présente, le sujet de la bipolarité arrive dans la conversation, et là, le magique "J'ai eu une ex bipolaire" souvent assorti d'un "elle était folle/reloue/jalouse".
AH ! L'ex bipolaire !
Alors c'est quoi le problème avec l'ex bipolaire.
1) généralement l'ex bipolaire (s')est (auto)diagnostiquée sur Internet, n'a jamais entendu parler de manie/hypomanie/dépression (c'est un peu la base hein) mais s'est autoproclamée bipolaire.
2) L'ex bipolaire, en plus de ne jamais sembler bipolaire (c'est quoi ça "hypomanie", moi je suis juste bipolaire?) est nécessairement une meuf casse-couille, jalouse, lunatique, colérique... Bref, ça fait toujours plaisir à entendre après 20 minutes de rencontre.
3) L'ex bipolaire est toujours une femme. Les femmes sont par essence instables, m'voyez ? Par contre, Michel qui sait pas faire une soirée sans finir dans son vomi et est incapable de passer plus de 48h seul sans vriller, lui il est stable. C'est un mec quoi.
4) dès que tu penses parler à quelqu'un qui connait, tu te rends compte que tu l'as perdu au bout de deux phrases car vous n'avez pas la même définition de "bipolaire". Généralement on perd l'interlocuteur avec "hypomanie" (c'est mon préféré, personne comprend ce mot, "manie" ils pensent au ménage), ou avec "phase". Mot compte triple avec "euthymie".
En fait l'ex bipolaire n'a jamais rien de bipolaire. Elle est juste chiante. Et après l'entourage s'étonne que la "copine bipolaire" ne ressemble pas du tout à "l'ex bipolaire".
Peut-être car la "copine bipolaire" prend ses médicaments pour s'assommer pendant les soirées chiantes.

Petit 5) Si l'ex bipolaire est devenue "bipolaire" pendant la relation, il y a d'autres questions à se poser. Genre l'équilibre mental en lien avec la relation... Just sayin'. Marche aussi avec l'ex folle. Ou l'ex horriblement jalouse qui a eu du mal à la séparation... En creusant tu te dis "sans dec' y'a de quoi !".

Depuis quelques temps, j'ai créé un Bingo sur mon téléphone des réactions des gens qui apprennent que je suis bipolaire.

Édit : y'a aussi le "tu es sûre que tu n'es pas plutôt HP ?". Celui-là je l'adore car l'un n'empêche pas l'autre. Mais certains HP semblent se croire prémunis naturellement, grâce à leur super cerveau, contre les maladies mentales. Du coup j'aime bien les informer que si, je suis HP (ce dont je me fous) et bipolaire. Je suis folle, pas conne. Souvent ça les fait buguer et le sujet change miraculeusement.
Il y a aussi les "ça se voit pas" assorti de "je comprend pas pourquoi tu prends des médicaments" (chais pas, aligne trois neurones pour voir ?). Et les L1 de psycho c'est mes préférés

klavel

Le petit 5 est même un gros 5. On ne dit pas qu'un mec qui parle de son/ses "ex-folle.s" est un gros red-flag pour rien. La meuf définit comme """folle""" parce qu'elle pète un câble parce qu'elle répète trois fois par jour au gars de faire le même truc est je pense plus courant que la meuf qui pète des câbles parce qu'il a trop bien fait la vaisselle sans qu'on lui demande rien. D'ailleurs, les principaux adeptes de la communication non-violente, c'est les mecs pour bien pouvoir nous faire culpabiliser quand on craque à cause de leurs comportements pourris. Un bel outil de manipulation, comme tu dis.

Enfin bon, courage avec les clichés sur la bipolarité! J'espère qu'un jour, on sera toustes plus sensibilisé.es aux maladies mentales.

paulimer je dirais que tout dépend des cas. Dans la majorité, y'a carrément de quoi s'interroger sur le mec en question... Celui qui traite sa copine comme la dernière roue du carrosse, fout des coups de couteau dans la confiance du couple, passe son temps à tout lui demander, y compris de gros engagements émotionnels sans en retourner une miette. Gros red flag. Méfiance dans les petits milieux quand les ex de X ont tendance à toustes disparaître du paysage après leur relation.
Après c'est pas propre aux couples hétéros ni unilatéral, même si ça se produit très souvent dans cette configuration. Il y a des relations toxiques et des manipulateurs chez tout le monde, homme, femme, trans, gay, hétéro... Et c'est aussi à garder en tête, les violences peuvent se produire partout et il est même parfois plus dur pour les personnes dans une minorité d'exposer leur vécu sur ces violences (il y avait eu #wetoo pendant #metoo où des hommes victimes se confiaient, le #metoo gay, les scandales autour de certains YouTubers). "Koudavbine" avait énormément parlé du sujet des violences intra-communautaires (LGBT, Anar...) sur son blog, en BD, en synthétisant des écrits anglais et en parlant de son expérience personnelle, c'est très intéressant.

klavel

Sérieux?