J'ai également un vrai problème avec les représentations stéréotypées ("garçon manqué", "j'aime/j'aime pas les trucs de filles / les trucs de garçons") qui généralisent et attribuent des étiquettes réductrice aux personnes, mais j'ai aussi un vrai problème avec le "rejet" de l'entièreté des "normes du genre".
Je m'explique : je me souviens qu'il y a quelques années j'avais une certaine fierté à n'être "pas comme les autres filles" (et parfois quand j'entends quelqu'un dire qu'il/elle n'est pas comme les "autres filles" j'ai le même sentiment), il y a une espèce de sentiment de supériorité et d'opposition vis à vis de ces "autres filles" qui, bouh la honte, répondent davantage à certains stéréotypes. J'y vois souvent une certaine fierté d'être un "garçon manqué" (fierté que j'ai ressenti aussi à une époque, je ne jette pas la pierre).
J'essaie vraiment de dépasser ce stade, et pour moi mettre fin aux stéréotypes, c'est aller bien au delà du "une fille peut faire ce qu'elle veut et un garçon aussi youpi" et tendre vers le "ça n'a rien de fou qu'une fille aime ceci ou n'aime pas cela, il faut cesser de le valoriser comme si c'était trop cool d'être de l'autre côté".
Dans mon entourage, c'est plutôt ça que j'entends et que je vois :
on a tendance à valoriser des caractéristiques "masculines" (qu'elles soient portées par des hommes ou des femmes), et à dévaloriser des caractéristiques "féminines" (prendre soin de son apparence par exemple, ce qui serait signe de frivolité, d'égocentrisme, voire de bêtise...). Quand quelqu'un est dans le rejet total du rose par exemple c'est comme ça que je le perçois.
Alors qu'il n'y a rien à valoriser ni dans un sens ni dans l'autre en fait. C'est OK pour les hommes et les femmes d'aimer prendre soin de son apparence et d'aimer le rose, c'est OK d'aimer le rose ET jouer au rugby, c'est OK de jouer à des jeux vidéos "de garçon" et d'adorer Gossip Girl, c'est OK de se révéler complètement dans sa maternité même si on adore toujours les jeux de guerre, c'est OK d'aimer ou de ne pas aimer quoi que ce soit.
Par contre quand quelqu'un est dans le rejet total de tout ce qui peut être relié de près ou de loin à quoi que soit qui puisse être stéréotypé "féminin", bah je me dis qu'il y a probablement quelque chose de sous-jacent .
NB : le rose, il n'y a pas si longtemps, était la couleur associé aux hommes, ça ne fait pas si longtemps qu'il est associé "féminin"
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