Oh purée, je voulais attendre d'avoir le temps avant de répondre à celles/ceux qui m'ont notifiée, et voilà qu'il y a 6 pages en plus
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badmonster ,
gobi m'avait très bien comprise
Globalement d'accord avec tout le reste mais je ne comprends pas ce passage ? Une femme qui s'habille en jean t shirt basket, qui ne s'épile pas ne se maquille pas, a les cheveux courts, bosse dans le bâtiments et aime le rugby et fait de la moto... elle rejette les stéréotypes masculins mais en quoi il y a un problème sous jacent ??
C'est les stéréotypes le problème.
Personnellement, j'ai 0 souci avec le fait qu'une personne ne réponde pas du tout aux stéréotypes de son genre.
En revanche, je vois une différence entre "je fais de la moto et du rugby parce que j'aime ça" et "je fais mon maximum pour m'écarter de tout ce qui est stéréotypé féminin".
La première personne n'aura aucun souci à se découvrir une attirance soudaine pour les cupcakes avec un glaçage licorne. La seconde va rejeter "par principe" "parce que c'est stéréotypé".
Je ne jette la pierre à personne, parce que j'ai été comme ça, par provocation (voire par militantisme), et aussi parce que je me cherchais dans mon féminisme. Je comprends cette attitude parce que je me souviens très bien de ce que je ressentais.
Souvent, quand on parle de personnes qui "s'écartent des stéréotypes", on va mettre en valeur des femmes qui "font des trucs de mecs", et du coup ça en devient un stéréotype aussi à mes yeux
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Dans la suite de ton post tu touches d'ailleurs du doigt ce que je voulais exprimer : j'essaie (mais sans y arriver toujours !) de passer au dessus du stade où on rejette en bloc tous les stéréotypes féminins. Je te rejoins quand tu dis que c'est dur
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Ca n'est pas évident, quand on se sent militante (même un peu) contre les stéréotypes sexistes, d'assumer parfois qu'on kiffe complètement des trucs très "féminins". On a un peu l'impression de "se trahir". J'ai l'exemple d'une amie très militante depuis notre plus jeune âge, à fond contre l'image de la femme "reproductrice avant tout" blablabla, qui a très mal vécu un désir d'enfant très fort qu'elle s'est pris en pleine face. Parce que c'était "pas féministe", "stéréotypé" de vouloir être mère, que c'était donner raison aux quinze mille conn*rds qui lui avaient dit "tu verras quand t'auras 30 ans".
Bah oui, elle a vu quand elle a eu 30 ans. Ca n'en fait pas moins quelqu'un de "plus stéréotypé".
C'est compliqué de passer au-dessus de ça quand "la provoc anti stéréotypes" a fini par s'ancrer en nous, et ça fait partie du chemin de déconstruction de chacun .
Ca rejoint un peu ce que dit
totox (j'en suis page 3) sur le fait d'être fier d'être "pas comme les autres".
C'est bien, et c'est très sain, d'être fier (ou fière) de qui on est, de ce que l'on fait. Je trouve ça moins sain quand on est fier de ses efforts pour être "différent des stéréotypes en tout point".
totox a écrit le 11/01/2021 à 15h42:
Mais je comprend vraiment pas en quoi jouer au foot gamin ou ne pas porter de robe... peuvent faire systématiquement douter de ce qu'on est!!
T'es juste une fille qui joue au foot ou qui ne porte pas de robe! Pas forcément un mec qui s'ignore!
Finalement on se met soit meme aussi dans les cases!
Je suis un peu comme toi, je n'arrive pas du tout à comprendre comment ça peut faire douter. Le fait que ça fasse partie du panel d'indice qui font qu'on se sent plus femme ou homme je le conçois (et si ça peut induire un changement et une identité "trans" ou "non binaire" OK, encore mieux), par contre le fait que quelqu'un se dise "j'aime le foot, donc je dois être un garçon" c'est en dehors de mes capacités de compréhension.
J'allais dire que parler des stéréotypes nous écarte du sujet (qui est, il me semble, la non binarité et la trans-identité), mais je me rends compte là où j'en suis (page 4) que pas tant que ça : au fond, qu'est-ce qui définit une femme ou un homme ? On peut "se" choisir des définitions bien différentes, c'est un sujet réellement complexe (est-ce qu'on définit la personne par ses organes génitaux externes, par ses chromosomes, par son comportement plus proche de certains stéréotypes, par sa capacité reproductive... ?) C'est un peu ce que dit
badmonster page 4.
mel312 Je comprends très bien le fait que tu ai du mal à comprendre ce qui peut induire un changement d'attribution de genre (ce que tu exprimes comme "rejet de son sexe").
mel312 a écrit le 11/01/2021 à 19h08:
il a bien fallu qu'a un moment qu'un adulte dise une fille c'est cela un garcon c'est cela. Suivant l'enfant et sa confiance en lui et caractère cela va etre plus ou moins ressentis par lui. Chez un enfant ultra sensible qui aime faire les choses différentes de ceux attribué par la société á son gendre et ses autres camarade, cela va vraiment pas le faire sentir á sa place.....
Je suis directement concerné puisqu'une personne proche de moi a changé d'attribution très récemment : pour connaître cette personne depuis très jeune, je peux t'assurer que la majorité de ses goûts, enfant et encore aujourd'hui, se rapprochaient davantage des stéréotypes de son genre d'attribution à la naissance.
J'arrive en bas de la page 5, je poste pour ne pas perdre tout ça et je continue ma lecture