lakchmi
J'aime beaucoup ce que tu écris, ça me parle.
C'est exactement ce que j'ai vécu enfant (en même temps, j'ai grandi dans un milieu très progressiste et ouvert, je suis allée en école alternative, etc.) et que je revendique pour mes enfants aujourd'hui : la liberté d'aimer ce qu'ils veulent, y compris les stéréotypes s'ils sont, comment dire... librement consentis?

et pas imposés par un besoin de se conformer à une norme sociale pour être accepté.
Je note aussi que les stéréotypes féminins sont connotés de manière beaucoup plus négative que les stéréotypes masculins.
Quand on dit d'une fille que c'est un garçon manqué, il y a une petite pointe de quelque chose de valorisant... ce n'est pas tout à fait un garçon (plus qu'il est manqué), mais presque. Certes elle n'est pas assez féminine, mais elle suscite quand même une forme d'admiration pour sa supposée force, débrouillardise, etc. Il y a l'idée qu'elle a quelque chose en plus.
A l'inverse, on ne dit jamais d'un garçon que c'est une fille manquée (c'est-à-dire qu'il serait presque aussi bien qu'une fille). Le fait pour un garçon d'adopter des stéréotypes féminins est presque toujours connoté négativement. On va dire que c'est une "fillette" ou pire, en tout cas l'idée c'est qu'il lui manque quelque chose.
crinsdorphee31 je crois que ce soutien ou cette liberté qui sont offerts au sein de l'univers familial sont vraiment le ferment qui va permettre à chaque personnalité de se construire et de s'épanouir aussi librement que possible. C'est là qu'on va puiser la force de résister (si on le souhaite) aux stéréotypes.