Allez, là, c'est pas de la pépite, c'est carrément un des joyaux de la couronne.
Repas avec une partie élargie de la famille de mon compagnon qu'il, soyons honnête, n'apprécie pas trop (le reste, ils sont adorables). Avec un magnifique duo de deux trublions.
Bon, ça commence gentil avec des "Ah mais tu es ravissante". Bah c'est gentil, c'est la belle-famille.
Première réflexion sur "Bon et c'est quand que vous faites un enfant ? Faudrait s'y mettre."
Réponse de mon compagnon : "C'est pas en projet."
Insistance sur à quel point les enfants c'est génial.
Re-mon compagnon : "Tant que c'est pas toi qui porte et t'occupe de l'enfant, tu as rien à dire".
Insistance ENCORE à base de "Oui mais faut bien qu'on vous en parle pour que l'idée germe" (c'est vrai que, prenant une pilule tous les matins, je n'y pense jamais).
Cette fois c'est moi qui attaque : "Ah mais on y pense ! D'ailleurs je connais toutes les cliniques et hôpitaux du coin qui font des IVG... Et sinon il reste les Pays-Bas pour un avortement jusqu'à 5 mois.".
Ça enchaîne, encore et encore, je finis par balancer un "C'est pas parce que t'as raté ta paternité qu'il faut attendre de nous qu'on t'offre une seconde chance".
Toutes les femmes de la famille ont pris notre défense, à moi et mon compagnon, en disant qu'avoir un enfant n'était pas une obligation, qu'en plus à nos âges il vaut mieux profiter de la vie.
Gros silence enfin
Si seulement ça s'était arrêté là.
Suivi d'un "[Nom de mon conjoint], si la prochaine fois qu'on se voit y'a pas un petit un route, on s'en occupera tous les deux".
"Tous les deux" étant ces deux hommes ayant l'âge d'être mon père. Vous avez très bien compris le sous-entendu.
Je laisse le drame familial se faire
À la prochaine réunion de famille, c'est pas en short et crop-top que je viendrai mais direct en soutif en dentelle et avec un tazer.