groubi Oh ça allait de se moquer quand une fille faisait une mauvaise réponse lors d'une question à l'orale
(je n'ai plus jamais participé de toute ma scolarité dans le secondaire, quitte à perdre des points chaque trimestres, j'ai repris confiance dans le supérieur seulement). C'était aussi exclure les filles des jeux et donc de l'espace car le terrain de foot, territoire des garçons, prenait l'essentiel de la place dans la cour. En sport les équipes étaient mixtes, la moindre erreur féminine était moquée, hurlée, huée....
Étaient logés à la même enseigne les garçons plus paisibles. Mais le temps passant, mes amis (sans e), je ne les voyais plus qu'en dehors des cours et fallait rien dire à l'école.
Autant dire qu'on avait bien compris la leçon.
Après je sais que ma classe de primaire était vraiment difficile. Ce n'est qu'en CM2 que notre institutrice a pris le problème des brimades et du sexisme à bras le corps. Avec d'excellents résultats dèss la première séance !
Au collège... Yavait certains mecs qu'il aurait fallu mettre sous bloqueur d'hormones le temps d'acquérir un peu de maturité. Bon c'est pas beaucoup mieux chez les filles, la maturité, à cet âge. Mais, au moins, les autres filles passaient pas la récré voir les cours à dire en ricanant, je cite ce qui me revient en mémoire :
"T'as tes règles ? Oh répond ! T'as tes règles ? Madame elle m'a dit
ta gueule"
"T'as pas un beau cul !"
"T'as vu comment elle bouge ? Elle veut que tu la niques !"
Sans compter les "Machine c'est une salope / Bidule elle a pas de sein / Truc elle a une poitrine on dirait une vache / Ah la pute elle roule du cul !"
Sans compter les récits bien détaillés de film grand public mais adressé à des adultes ou de film pornos. Dieu merci, au lycée, ça allait beaucoup mieux !
Et c'est sans compter les regards permanents et volontairement pas discret sur les fesses, les soins, les dégraphages de soutif.
Mais hors sexe, j'en prenais pour mon grade régulièrement parce que... J'avais les cheveux noirs. Mais la peau blanche. Même certains profs tiraient une drôle de tête quand j'écrivais la ville de naissance de mon père sur les fiches de renseignements (Maghreb). Chais pas, ils devaient attendre le moment où on m'obligerait à me voiler, pauvre femme que je suis... Même adulte j'ai eu droit à ces gros yeux ronds
Nan. Clairement. Ya un foutu problème pour que autant de jeunes ados pensent normal de tenir ce genre de propos. J'ai jamais vu une seule fille demander à un mec s'il avait déjà trempé son biscuit. Et pareil, les amis mecs disparaissaient du paysage ou ne parlait que à l'arrêt de bus s'il n'y avait plus personne pour ne pas se faire humilier par les caïds "je suis un mâle alpha de 13 ans". Ceux qui montaient à cheval ou faisaient de la gym arrêtaient assez vite aussi... Souvent une fois leur secret découvert.
Je rassure tout le monde, y'avait de vraies pestes chez les meufs aussi. Je me suis arrachée toute mon année de troisième dans un seul but : ne pas aller dans le même lycée que cette bande de crétins
Voilà un petit extrait de ma scolarité de la primaire au collège
Édit : et j'étais pas la zone, hein. J'étais dans les bourgades riches environnant la ville. Au lycée j'étais en ville, proche de la banlieue...