Ce qui me fait tiquer avec cet objet c'est le terme "protéger" qui revient souvent quand je lis à son sujet.
Ça ne "protège" pas. Pour que le bidule fasse ce pour quoi il a été créé (=mordre), il faut qu'il y ait pénétration non consentie... Au final ça empêche le violeur d'aller jusqu'au bout de son affaire, si je puis m'exprimer ainsi. Il n'y a pas que l'acte en lui-même, pas que le fait que le violeur aille "jusqu'au bout", mais aussi l'intention du violeur, la négation d'un individu. Qu'importe si ça dure une seconde ou plus : c'est déjà une violence sexuelle... Si ce préservatif fait son travail, c'est que le mal est déjà fait : il y a eu pénétration non consentie. Bon point, il protège des IST/fécondation en prime.
Sans compter qu'un viol ce n'est pas qu'une pénétration vaginale par un pénis, ce qui est déjà mal connu du grand public.
Je n'ai pas les capacités ou les connaissances nécessaires pour juger de l'effet "dissuasif" de cet objet, mais j'ai vraiment du mal avec l'idée de "protéger" qui ressort parfois. Au mieux ça punit, ça écourte mais ça ne protège pas des impacts psy que peuvent avoir les (intentions de) violences sexuelles...
Le symbole est fort, la rétorsion forte (et me rappelle le mythe du "vagina dentata") mais je n'arrive pas à y voir une solution. Surtout si, comme le dit
alecto, cela a fait augmenter les feminicides...