Des nouvelles...
Voilà des semaines, des mois, que je cherche encore et toujours à comprendre ce qui est arrivé.
Des heures à lire, des thèses, des articles, à contacter des cliniques, pour avoir des réponses, qui ne seront de toute façon rien d'autre, que des éventualités.
Envisager que le vaccin puisse ne rien avoir avec tout ça. Admettre que si elle a précédemment vécu des changements d'alimentation plus conséquents et des intégrations plus houleuses que celle-ci, ce sera cette fois là, qui lui aura été fatale. Ne pas comprendre pourquoi, elle qui a eu une propriétaire consciencieuse parfois même à l'excès, et qui vivait en groupe, dans un espace libre, et avec une alimentation exclusivement fourragère, meurt de la cause qui est fatale à nombre de chevaux, mais qu'on explique souvent par des conditions de vie impropre à leur espèce.
Oui, une colique peut avoir un tas de facteurs. Mais celle-ci n'a pas montré les signes habituels de douleur abdominale dès le début. Résistance du poney ? Peut-être. Pas opérable, car pas mécanique. Il ne faut plus la marcher. Je suis perdue car là je n'y comprends plus rien. Je relis le rapport, elle est restée quasi stable jusqu'à l'avant dernier jour, aucune réaction aux antibiotiques donc.
Je repense à ce qu'on m'a dit sur ce forum, et qui m'avait vaguement traversé l'esprit. Mais non, une clinique aussi réputée et à ma connaissance compétente, ne peut passer à côté d'une évidence pareil.
Ceci étant, ils m'ont laissé entendre qu'"ils géraient", ce que pleine d'espoir j'ai traduit par "ça va s'arranger", notamment quand -suite à la question de quelqu'un sur ce post- j'avais demandé s'ils avaient contacté d'autres cliniques ayant pu avoir le même cas.
brax a écrit le 16/03/2021 à 10h58:
La piste de la maladie de l'herbe a été explorée ?
Questions posées le 2ème jour (je crois) d'hospitalisation: peut-on envisager la piste de
la maladie de l'herbe, peut-on faire une analyse pour la piro. À la 1ère on me répondra que non, ce n'est pas ça, à la 2ème, que ce n'est pas la peine. C'est une interne qui m'a dit ça, avec tant d'assurance. Je me suis contenté de sa réponse: si elle répond, c'est qu'elle sait. Je ne savais honnêtement pas qui était qui, entre les internes, les stagiaires, les vétos plus jeunes que moi... A-t-elle demandé à sa supérieure ? Sa supérieure a-t-elle fait le point le soir (comme on m'a dit qu'ils avaient fait) en évoquant cela avec les vétos "anciens" ? Je n'ose pas insisté, ils sont compétents, ils savent ce qu'ils font, et ma jument ne gagnera rien à ce qu'ils prennent en grippe sa propriétaire qui semble vouloir leur apprendre leur travail (d'ailleurs j'ai le même ressenti quand je demande à un ultime véto de vacciner mon chat ailleurs que dans le coup pour que, si sarcôme il y a, celui-ci soit opérable et pas fatal).
Mais plus simplement, connaissent-ils cette maladie ?
Plus je lis, plus je me convainc que c'est ça.
Ca expliquerait tout. Peut-être que je veux que ce soit ça, car aucun cheval ne survit à la forme aiguë ni subaiguë. Ce serait plus simple à accepter. Qu'elle n'est pas morte par manque de considération parce qu'on nous a snobbé, ni à cause d'un foutu vaccin censé la protéger d'une épidémie qui m'a fait à tort paranoïer, ni à cause d'un énième changement d'environnement parce qu'il n'y avait de place que chez des incompétents.
Si c'était ça ils l'auraient su. Puis j'apprends que le maladie est peu et mal connue, ici en France. Même aux UK, où elle est "apparut", on ne sait pas encore quel(s) facteur(s) en sont la cause, ni s'ils sont uniques.
Puis j'ai compris depuis quelques temps, que tous les vétos ne sont pas compétents. Que si certains n'aiment pas les chevaux, ils aiment au moins la science, et je m'en moque du moment qu'ils font leur boulot, oui mais voilà, en plus de ça, tous les cas ne les intéressent pas.
On m'a envoyé un véto 5h après, alors que j'ai décrit des symptômes laissant entendre une urgence et qu'ils étaient à 30mn.
On a négligé des petits soins, qui aurait pu rendre ses derniers jours plus agréables.
On m'a privée de la voir une journée, car le dimanche car ils sont en sous-effectif (j'ai vachement besoin de personnel pour tenir compagnie à ma jument, surtout qu'en temps normal c'était compliqué de croiser quelqu'un!).
J'ai trouvé la force après l'euthanasie, de dire que j'autorisais les recherches, et que je voulais savoir ce qu'elle avait eu, et on ne lui a fait qu'une analyse de crottin.
"entérite de cause inconnue", mais quand la cause est inconnue, on cherche non ? On aime comprendre, les mystères de la biologie, on aime faire avancer les recherches sur les maux peu connus, on aime soulager et apporter des réponses aux propriétaires, on a fait véto pour ça... Quedal. C'est juste une petit cheval de pré, un cheval de plus qui meurt d'une colique. Ca n'est pas Don Juan de Hus, qu'importe qu'elle ait eu la maladie de l'herbe ou autre chose.
Puis il y a quelques semaines, j'appelle enfin un vétérinaire, que je voulais contacter depuis longtemps. Mais je n'avais pas envie de m'effondrer au téléphone, alors j'ai beaucoup attendu. Celui que j'avais failli appeler le jour où tout a commencé, mais qui étais à 80km, puis il y avait plus près, même s'ils ont mis 5h à venir eux, nous n'étions pas dans une écurie de sport, alors qu'importe.
C'est celui qui avait fait la visite d'achat, je l'avais trouvé ayant un bon feeling avec les chevaux, qui expliquait tout bien. Mais aussi et surtout, il vient d'Angleterre (où la maladie est bien plus connue, car plus fréquente -ou plus recensée?-), et en prime, il a travaillait pour la dite clinique. Bref, quand j'ai commencé à citer les symptômes: arrêt de transit, reflux,... -il m'a dit de suite: ça peut être
grass sickness, la maladie de l'herbe.
Je n'avais pas encore cité les autres, dont TOUS correspondent à la
forme subaiguë de cette maladie (pour rappeler: muqueuses jaunes, hypersalivation, abattement, paupières tombantes, tachychardie, transpiration, reflux, arrêt de transit, dos voussé -pas autant que vous pourrez le voir sur certaines photos de chevaux atteints par la forme chronique cpdt-, tremblements par moment, et j'en oublie peut-être). Il m'apprend qu'on peut confirmer ou infirmer cela par une biopsie ou autopsie de l'intestin grêle. Là encore, j'enrage car j'aurais pu avoir cette réponse. Concernant le vaccin, il reconnait ses effets indésirables mais pour lui ils ne peuvent être aussi graves.
Ça me confirme alors dans mon ressenti, dans mes "recherches".
Son
profil correspond, les chevaux les + touchés étant: entre 2 et 6 ans, en état (bizarrement les chevaux en surpoids n'en sont pas atteints), et la forme subaiguë entraine le décès dans les 7 jours, ce qui fût aussi le cas.
Je n'expliquais pas le reflux passé dans les poumons malgré les supposées vidanges par sonde, dont une véto de Belgique m'a dit qu'il y avait plusieurs possibilités: paroi intestinale qui devient perméable, ou estomac tellement plein que ça finit par remonter. Elle me dit aussi que c'est facile à savoir à l'autopsie: en analysant les germes présents ont peut savoir s'ils viennent des intestins ou non. Ah, encore un truc qu'ils n'ont pas daigné rechercher. Je lis que les chevaux atteint de la maladie de l'herbe ont parfois cette fâcheuse conséquence au niveau pulmonaire.
Il y a quelques jours, une personne présente sur ce forum me contacte car sa jument est décédée de cette maladie, dans le même département que la mienne. Quelle n'est pas ma surprise quand j'apprends que sa clinique lui a dit que c'était le 1er cas du département. Oui, surprise, car une semaine avant, j'ai appris qu'une structure non loin de chez moi a perdu plusieurs chevaux de ça (ils ne l'ont pas crié sur les toits, mais le terrain est en quarantaine, et certains propriétaires des alentours sont au courant).
J'en déduit donc que ces cas n'ont pas été recensés. Combien d'autres ? Pour quoi cela n'intéresse-t-il personne ? La majorité des chevaux en étant victimes vivent au pré à temps plein ou au moins à mi temps, ils sont donc souvent (oui quelques exceptions car heureusement les mentalités dans le sport commencent à évoluer) des chevaux de loisirs. Parfois au pré par choix de leurs propriétaires voulant leur offrir une "vie de cheval", mais aussi -trop- souvent au pré car retraités et/ou délaissé, ou par choix de budget moindre. Est-ce que tout ça aurait un rapport dans ce qui semble être un manque d'intérêt pour la recherche de cette maladie ? Je suis dubitative, car ça concerne aussi les élevages, y compris de renom, qui laissent aussi souvent leurs poulinières et foal au pré.
Bref.
J'attends depuis 2 semaines une réponse par mail de la clinique, car je leur ai demandé -entre autre- pourquoi les analyses (maladie de l'herbe et piro) m'avaient été refusées, pourquoi l'autopsie a été si peu approfondie. Deux semaines, toujours pas de réponses. J'ai relancé il y a quelques jours. J'attends un peu puis j'en fait une publication publique (la dernière fois ils m'avaient appelé après avoir vu mon commentaire sur google maps), ça les motivera peut-être à m'expliquer ?
Je n'aurais jamais de certitude concernant ma jument, pour cela il aurait fallu des tests spécifiques à l'autopsie.
Je me plante peut-être mais c'est pour moi le plus probable.
Ses facteurs sont encore mal déterminés, certains chevaux sont touchés et d'autres non sur un même terrain. Je suppose que le manque de recensement et d'autopsie des chevaux touchés n'aide pas non plus.
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Concernant ma belle, la perturbation de la flore intestinale dûe au changement et/ou la baisse d'immunité suite au vaccin l'auraient-ils rendus plus vulnérable à cette maladie ?
C'est en tout cas l'explication la plus plausible, jusqu'ici, depuis bientôt 5 mois.