Beaucoup de réponses ont été données, mais j'aime bien mettre mon grain de sel.
Je trouve déjà assez étonnant de se poser la question des compétences de son prof en se basant sur les concours de CSO qu'elle fait.
Le CSO, ce n'est pas l'équitation, c'est une discipline.

on ne devrait même pas se baser sur ça pour savoir si un prof ça nous apprendre des choses jusqu'au G7.
Alors, effectivement, j'aurai trouvé étonnant que mon prof fasse les mêmes épreuves que les miennes, sauf s'il m'avait expliqué que le cheval avait un souci, etc... Mais tant qu'il m'enseigne les bonnes choses, ça m'est égal.
J'ai peut-être une vision différente car je ne fais pas de concours - même si j'ai monté dans un club très compèt et en cours avec des compétiteurs, donc je visualise très bien le travail et les reprises.
Clairement, que mon prof sorte en concours ou non, je m'en contrefiche.
Ce que j'attends d'un prof, c'est qu'il m'apprenne à monter à cheval, et notamment la base de la base : le dressage, le plat et les bases à l'obstacle. Mais aussi tout sur le cheval, et donc l'hippologie. Ça m'est parfaitement égal que mon prof n'aille pas sauter 130.
1- l'obstacle, ce n'est pas la vie. On n'a pas l'air de faire tout un foin si la prof ne sort pas en dressage. Ça me choquerai plus que ma prof soit une buse en dressage et fasse des reprises atroces, qu'elle ne soit pas classée en CSO.
2- tout se travaille d'abord sur le plat et le dressage. Ça ne sert à rien de sauter 120 si on monte comme un tyran ou un cure-pied avec un cheval qui nous sauve. Et hélas, on voit beaucoup de choses moches.
3- un des points totalement oubliés au profit des barres est l'hippologie, et pour moi, il est inutile de s'enchaîner des parcours tous les weekends si on ignore le fonctionnement mécanique du cheval et si on ne sait pas pourquoi on fait telle ou telle action.
Les meilleurs profs que j'ai eu ne sortaient pas tous en concours. Ils en ont certainement capables, mais ils ne le font pas. Et j'ai dix fois plus appris avec eux qu'avec le prof qui nous apprenait simplement à sauter un parcours d'obstacles et dont la fille a été aux Europe Poney. Mon travail à l'obstacle s'est amélioré grâce à un dresseur et du boulot sur le plat.
Donc tant que le niveau des épreuves reste facile d'accès - pas trop technique - ça ne me choque pas qu'une prof n'aie pas un niveau de dingue, tant qu'elle a l'expérience sur des parcours pour apprendre à ses cavaliers les subtilités des concours.
Quand je vois ce que m'ont appris, à l'obstacle, des cavaliers de saut et des cavaliers de dressage, clairement les seconds m'ont bien plus apporté.
Pour le Galop 7, si ta prof est compétente et pédagogue, qu'elle se forme en continu, il n'y a pas de raison que ça n'aille pas.
Si tu veux évoluer en concours et que tu sens que ça ne suit plus, tu pourras alors te tourner vers un entraîneur.
C'est peut-être le souci actuellement : on mélange coach et moniteur, et les moniteurs deviennent "coach" de jeunes qui font du tire-pousse sur les obstacles, mais ne sont pas toujours des compétiteurs aguerris, ils font ça pour se challenger.
Le terme de coach est souvent galvaudé. Pour moi, le prof qui me faisait travailler sur l'obstacle en reprise et qui me donnait des conseils au paddock, c'était un prof et pas un coach.
On appelle donc hélas coach/entraîneur une personne qui doit nous apprendre à monter à cheval, alors qu'un coach est une personne qui nous apporte son expertise pour nos concours, une fois que nous avons déjà des bases, et nous fait évoluer. Il suit le sportif, le conseille sur différents points pour qu'il puisse faire du résultat.
Le moniteur/professeur nous apprend le BA-BA. Il n'a pas forcément d'optique de concours derrière.
Le prof peut devenir le coach de cavaliers, évidemment, et les suivre plus spécifiquement.
Quand un jeune sort avec un BPJEPS et un Galop 7, il est moniteur, mais je pense qu'en trois ans, il n'a pas encore l'expérience pour être coach/entraîneur, à moins d'avoir un gros parcours en compet avant.