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Professionnel(le)s de la filière, c'est par là !
Posté le 06/05/2021 à 19h47
Allez je commence une petite présentation pour ma part:
Mon parcours dans le milieu:Je me suis orientée dans ce milieu à 20 ans, donc il y'a 7 ans. Vouée à faire des études car j'ai toujours été douée dans le milieu scolaire, j'ai passé un BTS diététique histoire de faire le moins d'études possibles pour continuer ma passion. Titulaire du Galop 7 depuis plusieurs années à ce moment, j'avais environ 3-4 chevaux sous ma selle au quotidien que plusieurs proprios me confiaient car j'étais très investie à l'écurie.
Une fois diplômée me voilà à la recherche d'un emploi et là la gérante de mes écuries me propose un poste: celui de cavalière soigneur. J'ai du coup commencé dans une petite écurie de propriétaires orientée CSO avec des chevaux de sport à monter et à côté il y'avait une partie élevage de chevaux de sports de qualités ainsi qu'une partie coaching CSO Amateur.
Au bout de quelques mois, j'ai décidé de passer mes VETP afin de rentrer en formation BPJEPS. Je trouve que ce diplôme est indispensable dans le milieu pour être embauché ou développer n'importe quel projet.
J'ai fais la formation en 10 mois en continuant mon poste de cavalière afin de continuer à travailler à cheval car c'est pas en formation que l'on apprend à monter.
Une fois le BP en poche, il me manquait un sérieux bagage en jeunes chevaux, secteur dans lequel je souhaitais m'orienter.
Je me suis mise à mon compte en tant qu'enseignante et cavalière afin de travailler dans de nombreuses écuries en tout genre pour rouler ma bosse et me faire le maximum d'expériences.
Je continuais à travailler la majorité du temps dans la première écurie afin d'atteindre mon premier objectif; les jeunes chevaux. Je me suis retrouvée à être cavalière pour l'élevage familiale sur place. Celui ci produit environ 2 poulains par an qui s'avère être de très bons chevaux de CSO qui tourne à terme sur 130/140. D'ailleurs la championne des 4 ans cette année provient de chez eux. L'éleveur est un vrai homme de cheval qui m'a vraiment appris les bonnes bases avec les jeunes chevaux: manipulations des 1 an-2 ans, débourrages, travail quotidien des jeunes sur le plat et à l'obstacle en vue des cycles classiques. J'ai énormément appris car l'éleveur avait cette envie de transmettre que je retrouve rarement chez les gens.
J'ai donc fais plusieurs débourrages avec eux et avais 2/3 chevaux au travail quotidien.
En parallèle, j'avais en charge la mise en route de bons poneys de sport qui produit également quelques champions en AS Elite: débourrage, travail et premières sorties en concours. Pas les plus bons de l'élevage , mais c'est très formateur.
A côté, j'ai été dans pas mal d'écuries de sport de haut niveau aussi bien en dressage qu'en CCE, à raison de plusieurs demi journées selon les semaines afin de voir la façon de faire autre part, de monter des chevaux différents. J'avais environ une dizaine de chevaux par semaine à monter qui courraient soit les St Georges le weekend ou les Championnats d'Europe CCE.
Je consacrais 15-20 % de mon temps à l'enseignement en centre équestre ou auprès des particuliers afin de transmettre mon peu d'expérience.
A la suite, j'ai arrêté d'être à mon compte et ai fais 2 postes de cavalière maison pour deux cavaliers internationaux en CSO. J'ai appris la rigueur qu'il faut avoir en écurie de très haut niveau (CSI 4*-5*) aussi bien dans la gestion de celle ci que les soins des chevaux. J'ai eu la chance de monter des chevaux que l'on voit à travers les écrans et d'améliorer mon équitation avec ce type de ferraris.
C'est un milieu très rude par contre, énormément d'heures, une pression permanente et une vie h24 consacrée aux chevaux. Cela a été un vrai tremplin pour moi mais j'ai pas eu l'envie d'y rester.
Mon poste actuel: Depuis 1 an et demi, je suis cavalières jeunes chevaux maison en écurie CSO de commerce et valorisation. Je suis retournée dans le secteur qui me plaît le plus. J'ai effectué plus d'une dizaine de débourrages en un an. Et je monte 5/6 jeunes chevaux par jour aussi bien sur le plat qu'à l'obstacle. C'est très enrichissant car l'écurie prépare également les 2 ans et 3 ans pour les approbations étalons, les championnats étalons, les ventes FENCES et ils ont de bons résultats là dedans.
J'ai pu former de nombreux chevaux durant ce laps de temps qui ont de bonnes origines, qui seront de très bons chevaux au bout. La multitude des chevaux passés sous ma selle (environ 40 en un an) m'a rendu assez caméléon puisqu'il faut s'adapter à tous types de chevaux. De plus, l'équitation du cavalier gérant est en parfaite adéquation avec mes valeurs (respect biomécanique du cheval, légèreté...).
J'ai gardé une petite partie enseignante à mon compte et ai majoritairement des particuliers avec objectifs loisirs sportifs.
Mes prochains objectifs professionnels: A partir de cet été, je souhaiterais trouver le même genre de poste que j'ai mais avec cette fois ci la possibilité d'aller en concours jeunes chevaux. J'ai la chance de faire évoluer un jeune cheval du "juste licolé" à un parcours type CC 4 ans mais j'ai pas la possibilité de me perfectionner à la piste. Du coup, j'aimerais enfin avoir cette partie valorisation dans mon cursus.
En parallèle, je souhaiterais me retrouver un cheval de concours perso pour aller enfin faire les épreuves que je veux (1.20m donc pas les JO), trouver une écurie qui me fait travailler là dessus pour passer mon DEJEPS.
Mes doutes et difficultés dans ce milieu (parce que oui le métier n'est pas forcément rose)
Je stagne niveau concours depuis 2 ans environ. J'ai pas eu l'opportunité de retrouver des écuries qui me permettent d'aller en concours et je vois mes objectifs concours toujours repoussés. J'ai d'abord eu une jument perso avec qui je ne me suis jamais trop entendue et pas assez compétitive mentalement pour passer un cap dans les épreuves. Puis, avec ces épisodes de coronaland je ne fais que reculer l'achat d'un futur partenaire de concours.
Du coup, c'est très frustrant de monter au quotidien des chevaux avec des moyens hors normes et de ne pas passer ce cap qui me tient à coeur. Parfois ça me frustre de voir le simple amateur aller sur de plus grosses épreuves que moi. Bref, j'ai l'impression que cette étape est un peu inaccessible pour moi vu que je n'y arrive pas depuis quelque temps... Mais je sais que ça va venir à force de persévérance et de travail.
Bon désolé du pavé, mais n'hésitez pas à en faire de même, les témoignages sont toujours les plus intéressants à lire.