Professionnel(le)s de la filière, c'est par là !

maev-ghost je suis totalement d'accord avec toi sur le fait d'évoluer et de trouver des objectifs, j'aimerai, mais à chaque fois j'ai des promesses, rien derrière. Pas d'évolution possible la ou je bosse (ça fait déjà deux ans qu'on me promet un temps plein). Les objectifs j'en ai depuis que j'ai mon cheval et je suis épanouie de ce côté là.

Je n'ai justement pas de taches pétillantes, faire les boxes, nourrir, mettre les chevaux au paddock, longer? monter un cheval sur plat. En soit je fais des trucs ?cool? mais l'organisation est clairement à revoir et je me lasse que rien ne change.

Je suis allée voir au padd de pontault combaut mais ça me fais un peu loin de chez moi surtout avec le prix de l'essence et mon cheval est a l'opposé?

Pour un cheval de concours pour toi, on a une jument sympa a vendre si tu veux

maev-ghost je voulais aussi publier sur Facebook mais comme ma cheffe actuelle ne sait pas que je pense à partir et que tout le monde se connaît je n'ai pas mis d'annonce.

J'ai vu aussi que les écuries avaient du mal à recruter. C'est fou, je vois souvent des annonces qui pourraient m'intéresser, mais maintenant je ne veux pas accepter n'importe quoi, je ne travaille plus pour la gloire.

je viens de lire tout le post
étant moi aussi pro du cheval, j ai trouvé tout ces témoignages super intéressant
et en même temps ça reflète pas mal les dérives de la filière.


je suis dans le milieu pro depuis environ 15 ans

j ai fait des études dans complètement autre chose même si passionnée depuis toujours
n étant pas du tout issu ni du monde du cheval, ni du monde agricole,
pour mes parents, c était hors de question de bosser la dedans car pas rentable, pas d évolution etc
j ai donc fait un bac +5 en communication et management, trouvé un CDI très bien payé avant meme la fin de mes exams mais en ville (marseille)
au bout de 6 mois j en avait déjà ras le bol, c était l enfer pour moi la vie en ville

J ai démissionnée et je suis partie faire un BAPATT cheval car formation en alternance payée et logée
et la l éclate totale alors que j ai eu 2 jours de congés sur 1 an et que je bossait facile 12h par jour
j ai enchaînée sur un BPJEPS 1 ans
puis boulot direct

et la j ai enchainer les boulots pendant 4 ans pour avoir le plus d expériences possibles (gros club, mini club, saison d été, marchands, débourrage etc)
et du coup j ai je pense croisé un peu tout les types de patrons de la filière et sans ce mentir j ai croisé plus de tyrans que de bon patrons
donc les heures sup non payées, les 80h semaines payées 35 avec des reproches que t es feignante, ce n est malheureusement pas une légende.
Par contre j ai toujours trouvé du boulot en moins de 24h

ceci dit, j ai quand même l impression que les conditions de travail dans la filière ont vraiment progressé ces 10 dernières années

ensuite, j ai croisé un appel d offre pour reprendre un club municipal avec des conditions super avantageuses, j ai postulé, gagné l appel d offre contre toutes attentes et me voilà a mon compte
j ai fait 4 ans de gérance (200 licenciés, 20 proprios) et puis avec mon mari (arrivé entre temps ) on a eu envie d une vie de famille donc plus cool niveau boulot et surtout chez nous!!!

on a donc remontée une structure plus modeste mais financée par la gérance et surtout chez nous donc plus de compte a rendre a personne
bcp de boulot, de travaux mais ça marche top
puis arrive le covid, entre le bebe qui ne vient jamais, les 10 ans sans vacances, le toujours pressé...
cette pause pas choisie, nous secouent un peu et
on decident d arrêter le club, et on repart en écurie de propriétaires
entre temps je me suis découvert une passion pour l élevage

depuis je vie ma meilleure vie
j ai enfin du temps pour monter et me régaler même si mes objectifs et envie concours se sont envolées avec le Covid

j enseigne un peu aux proprios et j ai mis en place un système de dp (mercredi et samedi aprem) un peu atypique sur mes chevaux.
en gros j ai 10 cavalières passionnées (g4 a 7) avec qui je m éclate a leur apprendre a gérer les chevaux monté mais aussi tout le reste, les soins, le nettoyage de box, faire des parcs, le veto etc

et je débourre et monte mes juments et poulains.
j ai enfin le temps de faire tout comme je veux pour eux, et de prendre soin de moi et mon chéri et mes chiens

je pense avoir trouvé mon équilibre, vivre ma passion et gagner ma vie

Désolée pour le pavé, mais pas si facile de résumer 15 ans dans les chevaux

poneyfan et en parler directement avec ta gérante pour voir si les choses peuvent changer ? Parce que parfois discuter pour changer l'organisation ou voir si il y'a une possibilité d'évolution pour toi aussi bien sur les tâches ou la nature du contrat ça peut débloquer les choses. Soit les choses bougent et tu t'y retrouves. Soit ils sont au courant qu'un temps partiel n'est plus possible pour toi. Et tu peux chercher sans froisser personne.

Sinon pour la jument je veux bien plus d'infos en MP, sait on jamais...

tototuty témoignage super intéressant. On voit ta vision des choses changer au fur et à mesure des années. Au début, en effet, on accepte un peu tout sans broncher pour la prise d'expérience. Puis peu à peu on sait ce que l'on veut. Ta nouvelle structure a l'air épanouissante. Et c'est ça que je trouves important dans notre milieu, réussir à avoir une vie en plus des chevaux. Quand je vois la majorité des personnes pour qui j'ai bossé et pour qui je bosse encore, jamais de vacances, chevaux h24 du matin au soir. Bref jamais de temps libre même 2h le week-end pour faire autre chose.

J'aspire à monter ma structure équestre très prochainement. Je sais d'avance que lon a déjà une vie atypique avec notre profession. On vit au rythme des chevaux, des concours toute l'année.
Mais, moi je souhaite avoir aussi du temps libre et m'en octroyer pour faire autre chose. Pouvoir couper des chevaux le temps d'un après midi pour faire une sortie ou prendre un week-end pour voyager un peu. Je le fais déjà en tant qu'indépendante. Malgré mes chevaux perso en plus du boulot, je me laisse certains week-end sans voir un cheval. J'en profite soit pour me reposer ou sortir ou partir découvrir des régions de France. Ça fait parti de mon équilibre.
Et c'est humain. Mais encore beaucoup d'exploitants équestres ne comprennent pas cela. Tout doit tourner autour du cheval sinon on est considéré de feignant !

maev-ghost
c est vraiment ca
il faut vraiment penser a vivre a cote des chevaux aussi
personnellement après 10 ans a fond je me rend compte qu il y a aussi autre chose
c est pas si difficile de s organiser pour avoir de vrais periodes off
et c est pas etre feignant juste garder sa passion
je pense qu on est super mauvais en organisation du travail dans notre filière
faire juste 35h c est possible mais il faut souvent revoir l organisation et revoir les façons de faire et ne pas hésiter a investir un peu aussi.
exemple ici je n ai plus que 3h/jour de travail obligatoire
(sans travail des chevaux bien sur)
mais en 3h tout les chevaux sont nourris, sortis, boxes et paddock fait, eau faite, soins fait!
l hiver 30 min obligatoire a prévoir le soir (rentrer, couvrir)
du coup j ai plein de temps libre si je veux, tout est facile si je veux me faire remplacer
mais ca m a vraiment demander une vrai reflexion, une réorganisation totale, des investissements (tres vite rentabilisé niveau temps de travail)
.

maev-ghost j'en ai parlé plusieurs fois, mais à chaque fois, on me dis que j'ai raison et on me refais des promesses? puis rebelote

tototuty complètement d'accord. Je suis une pro de l'organisation pour gagner du temps. Je fais pas un aller retour pour rien, réfléchi pour optimiser 5 min par ci, 5 min par là.
Mais c'est clair que beaucoup s'organisent mal.
Ok parfois il faut faire des journées à rallonge car plusieurs chevaux à monter impérativement, un concours le matin et des proprios à faire bosser le soir...
Mais oui parfois à midi on peut avoir tout bouclé. Je le vois où je bosse. On a une trentaine de chevaux de commerce à sortir quotidiennement . Quand je suis seule à gérer tous les chevaux si gérants absents, sur la matinée j'en ai sorti 20-25. Comme ça l'après midi il m'en reste genre 3 à travailler et un marcheur ou paddocks à faire.
Quand on est tous là, parfois c'est moins bien organisé et il en reste je sais pas combien à faire milieu d'après midi. Bon depuis, je donne mon avis et on s'organise différemment: ça marche mieux car je connais ma rentabilité temps. Je peux dire d'avance combien je peux en bouger en tant d'heures.

Bref, une fois installée je crois que je vais souffler comparé aux journées imposées par les écuries où je bosse. Pas dans le sens rien glander. Mais, optimiser un max le temps et s'organiser pour libérer du temps libre pour faire autre chose.
Ça me rassure de lire ton témoignage, car ça me semble encore plus réalisable.

poneyfan hey bien si rien ne peut changer et que tu leur as dit pleins de fois, c'est légitime de ta part d'annoncer une recherche d'emploi qui correspond à tes besoins. Rien que l'aspect financier est un critère car quasi mission impossible de vivre en n'ayant qu'un temps partiel

poneyfan Tu peux leur expliquer que tu ne peux pas manger s'ils ne t'augmente pas ton nombre d'heures et que malheureusement tu devras voir ailleurs s'ils ne peuvent rien t'offrir. Ça s'entend quelque soit ta profession

maev-ghost je te confirme? si je n'étais pas chez mes parents je ne pourrai pas vivre. Rien que la pension de mon cheval me reviens à 270, s'ajoute a ça l'essence, les dépenses perso, un peu de courses?

juliel-b merci pour ton conseil, ca sera mon prochain ?avertissement? avant de passer aux choses sérieuses

Je découvre le post ;)
Monitrice depuis 10 ans, je viens d'avoir la chance d'acheter et de monter mon centre equestre/elevage.
J'en suis venue à un achat suite à plusieurs post en temps qu'independante ou que salariée. Plusieurs déceptions en indépendante (des "prestataires" qui me plante, type ecurie qui accueillait mes clients propriétaires et où je faisais cours, ?es promesses d'embauche en temps que salarié jamais tenue, des heures de cours réduite, des prestations jamais réglée) ou en tant que salarié ("l'habituel" exploitation à 80h semaines payées 30 et encore on soustrait des pensions, des obligations pédagogiques qui ne me correspondait pas, une gestion de la cavalerie qui ne me correspondait pas...). Bref des déboires mais toujours la même passion pour l'enseignement. Dans tout mes postes, j'ai toujours été tenue par mes élèves et mes poneys. Du coup, à la fin des travaux cet été, c'est parti pour l'aventure en solo, pour moi même !
Si cela ne devait pas fonctionner, je ne retournerai pas dans le milieu équin. Je garderai je pense mes poneys d'élevage et je développerai une autre activité qui me tient à c?ur, d'assistant familiale je pense :)

Ah oui, et question formation, après des études démarrer en médecine, j'ai craqué de monter si peu à cheval pour la première fois de ma vie. J'ai fais une équivalence pour entrée en psychologie et faire une licence. A peine un diplôme supérieur obtenu (pour faire plaisir à maman) j'ai enchaîné avec le BPJEPS. J'aurai adoré enchaîné avec un DESJEPS, mais des obligations familiales m'avait retenue. Avec regret maintenant, mais c'est la vie.
En parallèle de la psychologie, qui après médecine ressemblait franchement à des vacances, j'ai pas mal groomer en CSO et CCE. Tant groom maison que concours. Et avant et pendant le BP, j'étais dans une ecurie avec beaucoup de commerce, ce qui a été super formateur.

dellyn bravo pour ce nouveau projet. J'espère que ça va fonctionner. Et oui en effet je crois qu'il faut vite travailler pour soi dans ce milieu sinon c'est difficile de tenir.
N'hésite pas à nous détailler ton projet, ton cheminement, c'est intéressant de suivre ça.
Du coup tu as une cavalerie à trouver là pour ta partie centre equestre ?

Moi aussi je viens d'un cursus classique. Grosses capacités à l'école, j'aurais pu partir sur médecine, ingénieur ou je sais quoi.. J'ai fais un BTS diététique car c'était que 2 ans d'études et ça me permettais de continuer à monter. Une fois dieteticienne j'ai atterri dans les chevaux.

maev-ghost pour la cavalerie non, j'en avais déjà une partie qui m'a suivi sur différent post de salarié... et qui me fait donc déjà une bonne base.
Ensuite, j'élève déjà depuis quelques tps donc j'avais des jeunes. Et j'ai compléter comme j'ai pu vu les prix du marché actuellement !

Mais ca y est, on est au complet, l'équipe poney ce met en place !
La structure avance petit à petit. La grande carrière est en cours de construction, on vient de finir l'ecurie des étalons aujourd'hui ! Ça avance !

poneyfan Je pense qu'au bout de deux ans de promesses pas tenues, il est temps de passer à autre chose. Ce n'est pas comme si tu n'avais jamais exprimé que tu voulais évoluer, c'est juste qu'eux ne souhaitent pas répondre à ta demande. Donc ils ne devraient pas être surpris que tu finisses par chercher ailleurs.


Sinon, de mon côté ça a évolué un peu... J'ai fait mes valises et repris l'avion direction les États-Unis!
Je suis là-bas depuis un peu plus de deux semaines et je travaille dans le haras dans lequel j'avais déjà travaillé en 2019. Pour le moment j'ai dû repartir sur un poste de palefrenier-soigneur, mais il y a de bonne chances que je puisse pas mal évoluer au sein du haras d'ici l'été prochain, c'est pour ça que je suis revenue là. Et si je n'évolue pas comme je veux ici, je changerai pour aller bosser dans un autre haras de la région (c'est pas ce qui manque par ici!).