lpie
chaque situation familiale est différente et je trouve très aléatoire que projeter la vie et le choix des autres. Car un enfant c'est "un autre". Un individu à part entière et rien ne préjuge de qui il sera, quel seront ses choix, comment il vivra, avec qui il s'entendra. Il n'y a aucune animosité dans les propos précédents et sois persuadée qu'il n'y en a aucune non plus dans les miens. Juste on partage avec toi des avis différents.
Donc je poursuis la discussion : pourquoi encore renvoyer une caricature de la personne "seule" renonçant à tout parce que l'avenir n'est pas toujours celui l'idéal désiré ?
L'enfant unique aura des ami.es, il se constituera sa propre famille s'il en a envie et s'il n'en a pas envie il restera solo. ça ne l'empêchera pas de peut-être avoir une famille de coeur ? Ou d'avoir des liens forts avec d'autres membres de sa famille d'origine sans pourtant avoir eu de frère et soeur ? D'avoir une vie sociale riche, très entouré.e et épanoui.e et en dehors de la cellule familiale ?
Comme cela a été dit, rien ne préjuge non plus qu'un enfant s'entende avec son frère ou sa soeur.
Je pense que la formulation "un enfant avec un frère ou une soeur ne sera pas seul et ils pourront accompagner ensemble plus tard leurs parents vieillissant et se soutiendront au cours de leur vie" est plus la verbalisation d'un souhait que d'une réalité. Parce que dans les faits ce n'est certainement pas la normalité.
Pour ma part j'ai eu une sœur ainée qui n'a pas survécu à nos parents. J'ai accompagnée seule mon père en fin de vie, maintenant je m'occupe de ma mère et franchement, à titre personnel je suis tellement soulagée de ne faire vivre ça à personne. Il y a des personnes qui se sentent rassurées dna le vieillissement en ayant des enfants et des petits enfants, ce n'est pas mon cas.
Alors oui je plombe bien le sujet et j'en suis désolée mais ça fait partie aussi des modèles réalistes : le frère ou la soeur peut perdre la vie, ils peuvent choisir de vivre à l'autre bout du monde, d'avoir une famille nombreuse qui va engloutir toute disponibilité, de fusionner avec la belle-famille, d'être hermite au fond du bois sans voir personne, de préférer leurs amis à leurs familles, d'être fusionnel avec leur parent ou de les détester une fois adulte, les frère ou la soeur peut devenir aussi bien un allié.e qu'un boulet...
On ne choisit pas sa famille et quand je regarde autour de moi, toutes les familles ne sont pas unies et bienveillantes les uns envers les autres
Est-ce qu'il faut en avoir une conclusion caricaturale en rejetant tout ? Bien sûr que non. Par contre il me semble plutôt évident que toute spéculation sur ce que fera une descendance souhaitée relève d'un très mauvais calcul
Je crois qu'il faut élever les enfants pour eux-mêmes et non pour soi, même si enfanter est un désir personnel et je conviens parfaitement que tout cela n'est pas simple... Une autre raison pour moi de passer mon tour sur ce projet
La projection de la vie de l'autre ne peut pas se faire, de mon point de vue, sans considérer aussi le reste du monde et la place sociale que cet enfant se fera lui-même hors de sa cellule familiale et sur laquelle les parents ne seront pas décisionnaires... Sauf à être un parent intrusif et tyrannique