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La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 25/08/2024 à 20h23
girly61
Posté le 25/08/2024 à 20h23
khady tant que "l'argument rationnel" (même si pour moi le cas présent n'est justement pas rationnel mais bon passons) n'est qu'un biais, je n'y vois pas de problème. Mais si ça éclipse de voir de potentiels empêchements ou qu'on l'utilise pour se justifier malgré ces empêchements (situation financière notamment), oui ça me choque.
Et pour moi, on ne peut pas comparer les raisons d'avoir un enfant ou de ne pas en avoir. Ne pas en avoir ne va jamais impacter que soi-même (et le conjoint, mais normalement on fait au mieux pour "choisir" quelqu'un sur la même longueur d'ondes, perso je n'irais jamais me mettre en couple avec quelqu'un qui veut des enfants parce que ce serait une relation qui va droit dans le mur), alors qu'en avoir veut fatalement dire qu'on ajoute un autre être vivant dépendant de nous dans l'équation. Donc oui, je considère qu'il n'y a aucune mauvaise raison de ne pas avoir d'enfants, mais qu'il peut y avoir des mauvaises raisons pour avoir un enfant SI ça impacte la qualité de vie de l'enfant. Je suis une page facebook qui s'appelle "I regret having children" ("Je regrette d'avoir eu des enfants"), et ça me désole de voir le nombre de parents (majoritairement des mères) qui ont "craqué" pour faire plaisir au conjoint (souvent en étant très jeunes), qui ont eu des enfants "parce que tout le monde en fait" sans vraiment y réfléchir et appréhender les difficultés qui vont avec, ou juste ne savaient pas qu'il y avait un autre choix, et qui maintenant le regrettent. Dans un grand nombre de ces histoires, le père a d'ailleurs disparu du paysage. C'est très rare que cette situation n'impacte pas les enfants (ça se lit sans ambiguïté dans les témoignages), et dans ce genre de cas, oui je pense que c'était des mauvaises raisons.
Mais après, ce n'est pas aux autres de juger si une raison est bonne ou non. Pour moi, la justification doit se faire auprès de soi-même pour S'ASSURER qu'on s'en sent capable, que ce n'est pas un ""caprice"" qui va vite nous dépasser, qu'on est prêt à élever un être à part et futur adulte qui aura ses propres envies et ses propres choix (et non pas lui tracer une vie du début à la fin et lui imposer), et qu'on a les moyens physiques (temps, place, argent, disponibilité mentale etc) de s'en occuper pour au grand minimum les 20 prochaines années (même si on sait bien que les accidents de la vie arrivent, et c'est bien sûr une situation totalement différente, je parle là de la situation "de départ" qu'on juge stable). Y compris si c'est un enfant particulièrement difficile, ou que malheureusement il naît avec un handicap, ou que le couple se sépare. A partir du moment où ces cases sont cochées, je pense vraiment que le reste on s'en fout tant que ça n'impacte pas négativement l'enfant à naître et que ça appartient à la personne. Et même ces "mauvaises" raisons là, ce n'est pas aux autres d'aller fouiner, pour moi ce serait le minimum auquel réfléchir SOI-MEME (et avec le conjoint) avant d'accueillir un nouvel être vivant dans la famille, parce que je considère aussi que le minimum est de tout faire pour son bonheur et de le faire passer avant le nôtre.
Peut-être que j'abuse, que je me mets trop de barrières, mais je ne peux personnellement pas m'imaginer mettre au monde un être vivant en sachant que je ne pourrai pas lui garantir ce minimum pour qu'il ait une chance d'être heureux.