La (non) maternité, un choix individuel

 Répondre au sujet
Page(s) : 1 ... 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 ... 98
Auteur
95873 vues - 1467 réponses - 6 j'aime - 43 abonnés

Joual

Membre ELITE Argent
 

Trust : 486  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8309
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 11/12/2021 à 15h12

Bonjour à toutes (et tous).

Je me pose beaucoup de questions sur le fait d'avoir ou non un enfant par jour.
Du coup, je me disais que j'allais faire un petit sondage sur ce forum.
Alors c'est parti pour une petite étude sociologique.

Ce post s'adresse à toutes les femmes quelque soit leur choix sur la maternité/non maternité.

Pour que les expériences de chacun sur quelque chose d'aussi intime et puissant qu'impose ce choix d'avoir ou non des enfants, j'espère que chacune restera cordial vis à vis du choix de "l'autre camp".
Pas de phrase du style:
"Je n'ai pas d'enfant car ça ne sert à rien."
"On ne devient une vraie femme que lorsque on devient mère".

Pour aiguiller les témoignages vous pouvez répondre à ces questions ou dire ce qui vous passe pas la tête. J'ai essayé de faire des questions qui vont aussi bien pour les chilfree que les mamans.

"Le choix"
- avez vous toujours eu envie / pas envie d'un enfant?
- êtes vous restez sur votre choix initial ou avez vous changé au cours de votre vie?
- si il y a eu changement, pour quel raison est il intervenu (une rencontre, un contexte ...)?
- si il y a eu changement, à quel âge ?
- êtes vous satisfaite de votre choix ou avez vous des regrets ?
- savez vous expliquer pourquoi vous vouliez/ne vouliez pas d'enfant? Était ce une (non) envie viscérale ou êtes ce sur des choix objectifs?
- avez vous toujours été en accord avec vos partenaires sur vos choix?
- si c'était à refaire, vous referiez tout pareil?

Pour les femmes étant mère:
- pourquoi avoir choisi d'avoir un, deux, trois ou plus d'enfants?
- pensez vous que les enfants sont arrivés au bon moment? C'est quoi le "bon moment"?
- que sont devenues vos passions?

Je suis complètement perdue sur mon envie / absence d'envie de maternité du coup, des témoignages seront les bienvenus pour éclairer mon point de vu.

Badmonster

Membre ELITE Or
  

Trust : 526  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 20654
1 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 25/01/2022 à 22h54

lyzdekiel une connaissance était sage-femme en pmi, elle s'est ré orientée elle n'en pouvait plus :( je pense qu'entre les situations dramatiques et les lourdeurs de l'administratif, ça demande un sacré courage.

Lanamour

Membre VIP
 

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 4305
3 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 26/01/2022 à 15h41

badmonster Définir la maltraitance ce n'est pas si simple en fait. La protection de l'enfance intervient quand les enfants sont en danger. Et ce danger n'est pas que physique.

On a tous en têtes les extrêmes, comme des gamins frappés à coup de ceinture, ou des gamins abusés sexuellement, ou des privations majeures genre le gamin vit dans une cave et n'est pas alimenté. Mais quid de situations plus ambiguës?

Des parents ultra laxistes par exemple, ça peut confiner à de la maltraitance puisque le cadre est nécessaire au développement de l'enfant, mais on est sur une ligne rouge, peu définissable clairement. J'ai le cas d'une maman très très fusionnelle avec son nourrisson, allaitement à la demande, pas de rythme, maman angoissée premier enfant, je pense que c'est un peu Beyrouth objectivement. Mais une maman qui a envie de, et répond aux besoins de son bébé. Bébé placé. C'était pas idéal chez elle, mais c'était pas l'apocalypse.

Des cas à la frontière de, il y en a énormément. Et en fonction de la sensibilité des services intervenants, du lien de confiance et des échanges en découlant qui ont pu s'établir entre les services et la famille, et donc le contenu du rapport, de la sensibilité du magistrat intervenant, on aura des appréciations radicalement distinctes. C'est une justice d'homme en fait.


lyzdekiel a écrit le 25/01/2022 à 19h16:

Sauf sur le fait que ça n'existe pas dans tous les milieux, juste que dans les milieux plus aisés, les choses sont tues par omerta, laissent moins de traces, violence plus psychologique peut-être, et que l'argent permet deux-trois choses en plus aussi, comme un meilleur avocat par exemple. Il suffit de regarder les faits divers.

Je ne crois pas que les gamins y soient moins maltraités ou abusés. Et ce n'est pas ce que j'ai pu constater dans mes connaissances, après bon je bosse pas dans la social et je suis pas JAF. Après c'est clair que les gosses vivent peut-être moins dans la "misère" palpable, certainement.


C'est une illusion qui rassure de penser ça. Ca permet de ne pas interroger notre modèle sociétal je pense. Ca permet de se dire que le problème c'est les gens, c'est l'individu, et pas le système et la société dans son ensemble. Comme s'il n'y avait aucun déterminisme social, le fameux "quand on veut on peut". On se déresponsabilise collectivement.

J'ai dû voir passer 1 ou 2 dossiers de personne de CSP +++. Et sur des familles de classe moyenne, j'en ai quelques uns mais ça doit représenter 10% de mes dossiers, et pas du placement pour l'écrasante majorité, on se situe plus sur du conflit parental majeur qui conduit à une mise en danger des enfants.

Que t'aies le ténor du barreau ou l'avocat lambda comme moi, crois moi ça change pas grand chose. L'avocat il peut faire toutes les claquettes qu'il veut, quand t'as un rapport d'évaluation de merde par des gens considérés comme objectifs (les services sociaux) qui sont venus chez toi et ont rencontré tes enfants, il y a un principe de réalité. Et les bons avocats qui interviennent à l'aide juridictionnelle (financièrement intéressant dans le cadre de l'assistance éducative), t'en as des dizaines de millier.

Badmonster

Membre ELITE Or
  

Trust : 526  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 20654
1 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 26/01/2022 à 15h43

Je concois tout à fait que ce soit difficile à définir, comme pour plein de choses il y a une zone grise/ floue. J’ai déjà du faire un signalement pour négligence, est ce qu’on était pas déjà dans la maltraitance ? C’est vraiment compliqué ces situations

Klavel

Membre ELITE Or
  

Trust : 153  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 32288
6 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 26/01/2022 à 17h01

Je rejoins quand même lyzdekiel. Pour l'ensemble des violences selon la catégorie socio-pro, je n'ai encore rien trouvé de tangible, pas vraiment d'enquête ou d'études épidémiologiques.
Il me semble que l'affaire Duhamel a quand même permis de mettre en évidence que les violences sexuelles dans le cercle familial étaient répandues dans toutes les couches de la société. Il toucherait jusqu'à 1 enfant sur 10 (ça commence déjà à en faire énormément qui passe sous les radars). Au plus bas, 3% selon un sondage IPSOS de 2009 sur 2 millions de personne pour l'inceste seul.
Et là dessus, tous les milieux sont concernés, l'enquête Virage n'a pas constaté de différences entre les catégories socio-professionnelles.
Pour les autres violences, les études épidémiologistes et observations personnelles ne s'accordent pas vraiment entre elles. Dans l'étude ENVEFF 2008, quand la catégorie socio-pro des victimes de violences conjugales avait été étudié, les chiffres étaient assez proches dans pas mal de catégories mais les manifestations de cette violence variaient en fonction du milieu. La pauvreté serait un facteur de risque chez les sans-emploies et étudiantes (en gros dépendantes) mais pas un simple lien de causalité, là où l'agression physique toucherait plus les cadres que les employées (4% contre 2%). J'avoue que j'ai pas encore tout compris à toutes ces nuances mais c'est intéressant et très détaillé. Ya plus qu'à en trouver d'autres pour comparer.
Bon, ok sauf que là on parle pas des enfants.
Beau bordel difficile à résumer, j'ai l'impression. Il est où le smiley qui a la tête qui tourne ?

Édité par klavel le 26-01-2022 à 19h25



Gobi

Membre ELITE Argent
  

Trust : 334  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8941
7 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 26/01/2022 à 17h42

Je crois qu'il y a une responsabilité sociétale de reproduction de la violence. Je crois que la misère (sociale, économique, culturelle) entraine du stress et que le stress favorise les problèmes de violence.
Mais je crois aussi que lanamour tu vois les choses par ta place pro : les affaires qui passent en service. Ce qui questionne c'est dans les CSP++ la violence est-elle absente ou est-elle cachée, passée sous silence par ces milieux eux-mêmes (et non pas par les services) ?

Clarousse

Membre VIP

Trust : 640  (?)


  Mon site internet
  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 3883
8 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 26/01/2022 à 18h47

lanamour pour commencer je tenais à te remercier pour tes écrits très clairs et détaillés, c'est vraiment intéressant !

Je voulais rebondir sur la question des CSP+ vis à vis des situations de maltraitance ... sans remettre en cause ce que tu observes professionnellement, je pense qu'il faut nuancer et se rappeler que toutes les situations de maltraitances n'arrivent pas jusqu'aux tribunaux ( et loin de là ) ... et que pour une bonne partie de celles qui ne sont pas détectées se situent dans les familles de CSP + que sociétalement on pense moins dysfonctionnelles / plus safe / insoupçonnables

Les parents de CSP+ sont statistiquement plus bientraitants que les parents de CSP- parce qu'ils ont plus de ressources financières, intellectuelles, sociales, psychologiques etc mais je pense que les parents de CSP + maltraitants sont aussi plus en capacité financière, intellectuelle, de réseau d'éviter d'attirer les soupons et de ne pas être inquiétés

Édité par clarousse le 26-01-2022 à 18h54



Ardennesacheval

Membre ELITE Or
  

Trust : 1087  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12927
17 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 27/01/2022 à 11h52


Citation :
Et les gens changent. Vraiment. J'ai des dossiers avec des gens méga carencés, des fratries placées, qui un jour avec la maturité venant et un relationnel avec les services sociaux positifs se transforment en parents suffisamment bons. Donc des parents qui ont connu d'importantes difficultés dans la prise en charge de leurs enfant peuvent devenir de bons parents dans l'avenir.

oui mais ces "essais" là, avant de devenir "bon", c'est pas des tôles de voiture écrasées ou des toiles remplies de peintures moches jetées à la poubelle.
C'est des gamins détruits.
alors choisir que 4 gamins soient mis au rebut en se disant "Machinette a enfin réussi à devenir une bonne mère à partir du 5ème" ça fait quand même une balance de personnes épanouies et heureuses allant du simple au double. S'il faut 2 fois plus de gamins brisés que de mère/ enfant heureux je ne trouve pas ça bénéfique en général.

Pour avoir dans ma classe, quasi chaque année, des gamins placés en familles d'accueil (et des fois faut voir les familles d'accueil ! en +)

on peut aussi parler des parents qui continuent de toucher les allocs s'ils voient l'enfant au moins 1 fois par an... et des gamins qui chaque semaine ou chaque mois, attendent de voir maman, avec impatience, en parlent font des dessins, ont de l'espoir pcq une fois dans l'année elle est venue à la rencontre... et reviennent le lendemain complètement déçus et encore plus détruits car le mère ne s'est pas présentée... mais bon "faut maintenir le lien" tant pis si le gamin en est brisé.

Manoncheval

Membre d'honneur
  

Trust : 138  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 2135
2 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 28/01/2022 à 16h01

Coucou tout le monde,

Ce post a été évoqué sur un autre post, j'ai voulu faire la curieuse et au final il m'a tellement intéressée que j'ai lu les 88 pages (parfois en diagonale). Dans mon entourage je dirais qu'il y a environ 1 femme sur 10 qui n'a pas et ne veut pas d'enfant. Ici je n'ai pas compté mais j'ai été surprise de constater que sur les personnes qui ce sont exprimées on est presque sur du 50 % / 50 %.
Je ne sais pas où commencer ... En lisant j'avais énormément de choses à répondre mais vous êtes allée tellement vite ... Je vais déjà répondre au sujet initial :

- avez vous toujours eu envie / pas envie d'un enfant?
Je dirais que je me projetais plutôt avec des enfants plus tard mais ça n'était pas un désir viscérale. Par contre je ne me sentais pas prête et ça a été vraiment un déclic. J'avais également une très grosse peur de l'accouchement, je ne voulais et voyez pas comment en passer par là.
En vous lisant j'avais presque l'impression qu'on avait deux "camps" : j'en veux/je n'en veux pas. Pour me catégoriser il m'aurait fallu un "clan" : je ne sais pas finalement peut être un peu le tien joual

- êtes vous restez sur votre choix initial ou avez vous changé au cours de votre vie?
Nous avons sauté le pas quand je me suis sentie prête (mon conjoint l'était depuis quelque temps). Et je suis incapable de dire ce qui a fait que d'un coup je me suis sentie prête : sûrement un enchainement de circonstances et situations ...

- si il y a eu changement, pour quel raison est il intervenu (une rencontre, un contexte ...)?
Encore quelques mois avant de tomber enceinte je disais que je n'en voulais pas pour le moment. D'ailleurs certaines personnes ont été surprises et j'ai eu plusieurs fois la question : " mais c'était voulu ? "

- si il y a eu changement, à quel âge ?
Je suis tombée enceinte à 26 ans j'ai changé d'avis quelques mois avant.

- êtes vous satisfaite de votre choix ou avez vous des regrets ?
Je suis satisfaite de mon choix

- savez vous expliquer pourquoi vous vouliez/ne vouliez pas d'enfant? Était ce une (non) envie viscérale ou êtes ce sur des choix objectifs?
Je ne me sentais pas encore prête. Je ne voulais pas de contrainte, j'avais peur de perdre ma liberté, d'ajouter du stress à ma vie d'angoissée et de vivre un accouchement (dont je connaissais le détail les plus croustillant de par mon entourage). Je me disais bien trop jeune pour ça (alors qu'on est d'accord ce n'est pas du tout une question d'âge).

- avez vous toujours été en accord avec vos partenaires sur vos choix?
Oui, nous en avions discuté. Il me disait qu'il se sentait prêt mais qu'on avait encore le temps et qu'il attendrait que je me sente prête.

- si c'était à refaire, vous referiez tout pareil?
Oui quand je me suis sentie prête, je savais que c'était le bon moment. Je suis hyper angoissée et bizarrement j'ai vécu ma grossesse très sereine sans aucun stress. Bon par contre le stress m'a vite rattrapé quand elle est née. Je ne m'attendais pas à ça honnêtement. Ben quoi, je pensais qu'elle naitrait avec un mode d'emploi moi ! Je me revois encore 2h après l'accouchement arriver dans la chambre avec bébé dans les bras et les sages femmes qui partent. Et moi en mode "euh mais attendez j'en fais quoi de ce bébé maintenant ?"

Pour les femmes étant mère:
- pourquoi avoir choisi d'avoir un, deux, trois ou plus d'enfants?
Pour le moment j'ai une fille de 10 mois. J'aimerais en avoir deux dans mon idéal car je voudrais que ma fille connaisse le bonheur que ça peut être d'avoir une sœur ou un frère.

- pensez vous que les enfants sont arrivés au bon moment? C'est quoi le "bon moment"?
Pour moi c'était le bon moment autant physiquement, mentalement que matériellement. Physiquement car je sortais d'une opération qui a réglée mes problèmes de santés du moment. Mentalement car je me sentais prête, notre couple était solide, on se sentaient heureux et c'était une suite logique de notre couple. On voulait créer quelque chose à deux, ensemble ! Il était évidement pour moi qu'il serait le père de mon enfant et que ça serait un bon père. Matériellement car nous avons tous les deux un travail stable, aucune difficultés financière, une maison ...

- que sont devenues vos passions?
Elles ne sont plus devenues ma priorité, mes centres d'intérêts ont changés. Par contre j'ai l'énorme chance que ma fille soit très facile. Elle a fait ses nuits à 15j, elle dort partout, elle est peu demandeuse ... Du coup, nous avons continué notre vie comme avant avec des sorties régulières, voyages ... Simplement on voyage moins léger il faut un peu plus d'organisation. Après nous avons également beaucoup de chance car nous avons de la famille à coté et il nous arrive souvent de prendre du temps tous les deux grâce à ça.

Je voudrais quand même préciser que si tu es réellement prête à sauter le pas un jour, alors tu n'auras pas besoin de nos expériences. Ce sont nos vécus et ressentis mais chaque personne est différente, à un cadre de vie différent, un conjoint plus ou moins investi ...


J'ai eu une grossesse parfaite à mon sens et j'ai adoré ça, j'ai été la première surprise. Rien que d'en parler ça me donnerait envie d'en revivre une avec ses belles sensations, j'ai essayé d'en profiter au maximum.
Au final l'accouchement ne me stressait plus du tout alors que quelques mois avant il me paraissait impossible d'en vivre un. J'aimais tellement l'avoir dans mon ventre qu'il ne me pressait pas d'accoucher. Puis un matin (4j avant le terme) j'ai dit à mon conjoint bon ça y est il me tarde la rencontre je me sens prête à accoucher. Le lendemain elle était là et je reste persuadée que le mental n'y ai pas pour rien. Et c'est pour ça que je continue à dire qu'il ne faut surtout pas se forcer (ou vouloir faire plaisir à son conjoint), il faut vraiment le vouloir !

Je ne suis pas du tout choquée par les personnes qui n'en veulent pas et je comprends tout à fait les explications. Je trouve ça même dommage que la société soit si peu ouverte à ce sujet. Par contre, je pense qu'il est important que les deux personnes dans le couple soit sur la même longueur d'onde. Si quand je me suis sentie prête mon conjoint n'aurait plus voulu je me demande si notre couple aurait résisté sur les années suivantes ... Pourtant je l'aime vraiment mais justement c'est parce que je l'aime que je veux construire ça avec lui, ça une sorte d'aboutissement de notre relation (même si je sais il y a plein d'autres moyens).

Pour la question sur l'organisation pour l'éco pâturage j'ai envie de dire ça dépend tellement de l'enfant. J'ai des amis qui sont tous les deux agriculteurs leur fils n'a jamais été gardé et ils travaillaient tous les jours avec lui. Donc tout est possible mais il y a quand même des paramètres facilitant et il faut que ça reste confort pour le bébé.

Quand au coût du bébé cela dépend de la façon de consommer. Nous avons fait le choix d'acheter presque tout d'occasion niveau matériel. Le plus gros budget reste la crèche (reste à charge de 200 €/mois), les couches (non jetables pour nous mais jusqu'en maintenant je n'ai jamais acheté un paquet pas en promo il y en a souvent), le lait (acheté en pharmacie pour nous donc 20 € la boite pour 1 semaine environ). Bref avec 300 € par mois je pense qu'on s'en sort (sachant que je fais tous les repas moi même et qu'on a un jardin). Sachant € il me semble) et que j'ai réduit mon salaire car j'ai pris un 80 %.

Tout ça pour conclure, qu'un bébé c'est du travail, de l'argent, des angoisses parfois une contrainte et c'est pour ça qu'il faut s'y préparer ... mais on passe parfois outre tout ces désagréments car c'est tellement de partage, de bonheur, d'amour, de joie !!!

Joual

Membre ELITE Argent
 

Trust : 486  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8309
1 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 28/01/2022 à 22h00

Pour celles que ça intéresse et parce que c'est parfaitement dans le thème : ce soir dans l'émission "unique en son genre" sur France Inter, le thème était une forme de regret de la maternité.
L'invité était Marie Petitcuénot pour la sortie de son livre "Ce qui gronde" où elle écrit à ses 3 enfants.

https://www.franceinter.fr/emissions/unique-en-son-genre/unique-en-son-genre-du-vendredi-28-janvier-2022

Pistachio

Expert
   

Trust : 420  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 896
0 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 27/02/2022 à 09h57

Bonjour, je découvre ce sujet. Nous sommes en plein questionnements avec ma femme.

Nous avons toujours voulu des enfants, elle approche de la trentaine et moi la petite trentaine.
Nous avons retardé ce projet plusieurs fois car études puis crise économique donc difficultés professionnelles et financières qui ne sont toujours pas règlées.
Nous voulions nous lancer en 2020 mais le coronavirus est arrivé. Maintenant que la pandémie se calme, une guerre aux conséquences internationale qui ne présage rien de bon débute. Ne parlons pas de la crise climatique qui ne nous rassure pas non plus sur l'avenir...

Nous nous demandons, si malgré notre forte envie de devenirs parents nous avons le "droit" de mettre un enfant dans ce monde. L'avenir, pour le moment, n'a pas l'air très réjouissant. On se demande "quel monde on laisserai à nos enfants?"

Nous avons également la pression du temps, car nous savons qu'à nos âges ça pourrait devenir plus compliqué. Je peux voir que ma femme souffre beaucoup de ne toujours pas avoir d'enfants et que nos tentatives passées aient échouées.

D'autres couples sont-ils passés par ces questionnements avec tout ce qui se passe dans le monde ?

Édité par pistachio le 27-02-2022 à 09h58



Carwyn

Membre d'honneur
 

Trust : 30  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 1738
5 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 27/02/2022 à 11h59

pistachio Quand j'ai vu les news au sujet de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la première chose que j'ai dite à mon compagnon et à ma fille c'est je suis désolée de l'avoir amené dans ce monde là.

ça me fend le coeur de voir la situation, ce n'est pas pour autant qu'on ne va pas concevoir notre deuxième enfant. Là où nous vivons, nous avons les moyens et la possiblité d'élever et d'entretenir nos enfants sans qu'ils soient dans le besoin. (sauf si la Russie décide d'envahir notre pays d'accueil vu qu'on a une frontière avec eux )
De toutes les façons, à moins de vivre sur une ile désert en parfaite autonomie, le monde ne sera jamais en paix, il y aura toujours des problèmes, des maladies, des guerres, catastrophes climatiques etc.

Par contre en ayant choisi d'avoir des enfants, je me suis promis et m'efforce à les préparer, les éduquer, au mieux (selon mes valeurs et croyances) pour qu'ils puissent vivre et évoluer dans le monde de demain.

Joual

Membre ELITE Argent
 

Trust : 486  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8309
1 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 27/02/2022 à 12h32

pistachio

Je ne comprends que trop bien ton questionnement car je suis en plein dedans.
Je suis pleine de doutes sur le futur.

Rapide49

Membre VIP

Trust : 122  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 3932
3 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 27/02/2022 à 12h38

C'est un sujet que nous avons eu au boulot vendredi et certains vont attendre et repousser les choses à plus tard.
D'autres continuent de construire ou agrandir leur familles en estimant que peut importe il y aura toujours des choses dans le monde et qu'attendre sert à rien.

Perso je pense pas qu'il y ait une période plus propice qu'une autre pour fonder une famille,si on regarde en arrière y'a eu d'autres guerres, des crises énormes, des attentats,etc...
Le principal c'est surtout d'être en accord a 2 dans le couple pour le projet et d'avoir une situation stable travail,situation financière et dans l'idéal maison.
Et surtout une bonne solidité du couple .

Totox

Membre ELITE Or
  

Trust : 994  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12134
6 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 27/02/2022 à 12h59

pistachio moi égoïstement je me dis que peut etre que c'est ma fille qui sauvera le monde.
Par contre j'en ferais pas 15!

Mon objectif c'est de l'élever avec ce que j'estime les meilleures bases pour l'avenir et voila.

Lucie44300

Membre ELITE Or
  

Trust : 743  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12047
4 j'aime    
La (non) maternité, un choix individuel
Posté le 27/02/2022 à 13h15

pistachio je ne sais pas quel monde je vais laisser à mes enfants (qui ne seront que 2 car j'estime que c'est notre maximum pour pouvoir leur apporter tout ce dont ils ont besoin) mais je sais quels enfants je vais laisser au monde.

J'ai foi en eux, ce sont ces enfants que nous allons éduquer qui sauveront peut-être le monde, qui prendront les choses en main. Tous ces bébés et jeunes enfants plein d'avenir c'est plutôt joyeux !

On me dit souvent que 2 bébés Covid c'est pas raisonnable... Mais si ce n'était pas le Covid, ça aurait été autre chose. Ce n'est jamais raisonnable de faire des enfants de toutes façons.

Je ne regrette pas, même si j'ai peur parfois, je sais qu'on va tout faire pour leur apporter les outils pour être heureux et vivre intensément.
Page(s) : 1 ... 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 ... 98
La (non) maternité, un choix individuel
 Répondre au sujet