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Travail en liberté
Posté le 24/01/2022 à 19h46
tikva
Posté le 24/01/2022 à 19h46
Hello,
J'ai une petite demi-heure à tuer (petit coup de fatigue alors je chill), et j'ai décidé de regarder la vidéo Mon cheval est ingérable, que faire ? (appeler un vrai pro).
Je ne pensais pas avoir à dire ça, car je pense être quelqu'un de plutôt cool et ouvert, mais là franchement, ça craint.
Premier point dérangeant, le cheval est très clairement en surpoids. Pour une professionnelle, je trouve ça vraiment problématique de présenter un cheval de la sorte, sans même un commentaire, comme si c'était normal.
Sur le matériel, j'ai pas compris l'utilité d'un licol étho si c'est pour y mettre une giga moumoutte. Une moumoutte fine pour un cheval très bien éduqué, pourquoi pas, pour lui offrir davantage de confort. Mais pour un cheval "ingérable" ?
Le "quand il est né, il m'a vu et il a henni", non. C'est le genre d'anecdotes mignonnes, rigolotes qu'on peut se garder pour soi et partager avec ses proches. Mais en tant que pro...
Le travail commence et en moins d'une minute, j'ai envie de mettre en place un compteur de moment où elle se retrouve dans la zone de lancer des postérieurs. Désengager les hanches, c'est la base de tout en TAP, tant qu'on n'a pas ça, on n'est pas censé essayé de travailler autre chose... Même ma jument pourtant super envahissante de nature l'a très bien acquis !
Je n'ai pas tout regardé, je suis tombée ensuite à un moment ou l'exercice (je crois) était de faire reculer le cheval sur un chemin qui lui faisait peur (quelle idée ! ). Le concept semble d'être de le faire céder à la pression. Pourquoi se rajouter la difficulté de la marche arrière + de la zone de peur ? je ne comprends pas. Il faudrait déjà y aller une fois en marche avant. Je note qu'elle n'arrête pas de faire des petits pas en arrière ou sur le côté quand il la pousse. ça donne le sentiment que c'est lui qui la manipule et ça va se vérifier très vite...
à 12.30 elle se fait allumer... et réagit en cessant l'exercice (le reculer). ça aussi c'est le B.A BA de "être avec les chevaux" --> ne pas mettre de confort sur un comportement indésirable.
Ensuite, elle "aspire" la tête pour retourner sur le chemin, sauf que moi je vois 0 aspiration, elle tire sur la longe, rien de plus. Un gamin de six ans peut faire pareil. C'est ça qui m'embête, c'est cette idée qu'en enveloppant une séance inintéressante au possible avec de jolis mots/ concepts et un ton sûr de soi, on sort une masterclass... Le problème, c'est qu'elle a l'air d'y croire.
vers 13.00, il se stoppe, elle cède et le caresse ( ? ), puis le demande un déplacement d'épaule. Le stick + le chemin qui fait peur + le "je fais ce que veux de toute façon" --> il paddock une première fois.
Elle recommence ses petits binzs, sans grand résultats a priori, puis retourne vers le chemin qui fait peur. En route, cette jolie phrase :
" On est bien d'accord que là le cheval, au moindre truc, s'il a peur de quelque chose derrière, il peut me foncer dessus, on est bien d'accord, j'ai bien conscience de ça. "
Puis arrive la zone du chemin où le "orange" tourne au "rouge". Le cheval l'annonce clairement : il guette, il ronfle, il se met à crotter, il cherche une porte de sortie sur le côté, mais obéit pas trop mal au stick qui lui dit non. (Je ne rentre pas dans ce que j'aurais fait, ce qu'il aurait fallu faire... car clairement je ne suis pas pro et ce n'est pas le but de mon message)
Finalement, il paddocke une deuxième fois, tente de sauter, mais comme il est trop gros sans doute, il passe pas la barrière et s'enquille dedans... On vraiment pas si loin de l'ado qui fait sauter ses minis dans son pré et s'étonne que l'une d'elle s'encastre dans le grillage.
Bref, comme dit plus haut, je suis loin d'être une réac d'ordinaire, mais là vraiment, je trouve alarmant qu'on ne puisse pas se rendre compte d'à quel point on est dans l'erreur, ça + les commentaires qui encensent... On dit qu'au royaume des aveugles, les borgnes sont rois... En attendant, ce sont les chevaux qui trinquent