J'ai regardé la première vidéo jusqu'au bout, c'est quand même la fin le plus intéressant quand la pouliche fini par lui péter à la tronche. Je ne regarderai pas les autres car j'ai eu ma dose avec la première.
Déjà le galop sur la route, pas glop !
« Cours d’éthologie monté ou à pied »
Encore quelqu’un qui ne sait pas ce qu’est l’éthologie et fait passer des vessies pour des lanternes. Qu’une personne non professionnelle se laisse aller à des abus de langage c’est déjà limite, mais venant d’une personne pro vendant ses services, ça dénote pour moi un cruel manque de rigueur et d’honnêteté intellectuelle.
Le nom de l’écurie « espoir-éthologie »… Ou comment jouer sur l’émotionnel et les effets de mode.
Pas très sérieux tout ça.
La musique est limite oppressante.
Une fois dans le vif du sujet, les pressentiments se confirment : il n’y a aucune approche éthologique dans ce qui est montré. Les placements sont dangereux, les sollicitations inappropriées et la lecture comportementale erronée. Elle dit que la pouliche s’en fiche alors que dès le début elle envoie des signes de dérangement. Mais voilà, c’est une pouliche pas un adulte donc ces signes sont peu affirmés et la pouliche oscille entre les timides « tu m’agaces » et la mise à distance en s'éloignant. Un adulte aurait eu des menaces plus franches.
Elle suit et aborde continuellement la pouliche par l’arrière. Ce qui est proche de la conduite d’un cheval essayant d’imposer une direction à un autre. On est loin d’une prise de contact « de confiance ».
Travailler un jeune cheval dans un espace entouré d’autres animaux qui tentent de venir au contact, c’est loin d’être idéal pour apprendre à un très jeune cheval à se concentrer et être attentif à ce qu’on lui propose. Quand on cherche les ennuis ont fini toujours par les trouver.
La mise à la longe va faire monter d’un cran les signes d’agacement et les erreurs de positionnement amorcent les rétivités. Elle oblige la pouliche à lui faire face, l’aspire, la touche au poitrail (ce qui arme les hanches, report de poids derrière), il en résulte une première réponse négative avec une amorce de levade. L’insistance à faire reculer la pouliche en restant devant n’a aucun sens. Ce n’est absolument pas le travail de base d’un poulain au débourrage. C’est même l’inverse. Au débourrage on est sensé valoriser la volonté de se porter en avant, encourager et favoriser extension de la ligne du dessus, amorcer la régularité de l’allure, apprendre à garder des distances et respecter des zones de sécurité…
Là elle la bloque, la met sur le reculoir, cherche l’immobilité, la fait avancer sur elle quasi au contact.
Les marche/arrêt s’apprennent normalement à l’épaule pour justement que l’humain ne serve pas de mur arrêtoir, ce qui est dangereux avec un poulain qui ne sait rien encore. A l’ épaule il apprend à faire attention à ce qui se passe près de lui et se synchroniser par l’observation sans être en permanence contrarié dans ses déplacements.
Faire désengager les hanches sur un poulain qui ne se porte même pas encore en avant, n’a pour moi aucun sens.
Quand elle dit que la jument est en état de sensibilité extrême, je me demande combien de poulains elle a débourré et vu cette jeune femme

… La pouliche est tout à fait normale. Ces réactions et ces attitudes sont normales. Si elle commençait la désensibilisation au stick progressivement avec la volonté de ne pas mettre la pouliche en alerte, donc sans faire de grands moulinets directement sans la prévenir, en insistant, et en plus en la contraignant à rester sous ce qu’elle perçoit être une menace, la pouliche ne se tendrait pas comme elle le fait. Elle pourrait réagir plus fort, elle est brave la petite en fait, j’ai connu des poulains qui lui aurait direct arraché la longe. Encore une fois quand on cherche on trouve.
Les changements de côtés sont anarchiques en placement et sans aucune distance de sécurité.
La justification de dire que c’est parce que les poulains sont élevés à la maison qu’ils se permettent de bousculer les humains : gros lol. Non c’est juste un défaut d’ajustement éducatif. LA jeune femme vit das son monde : "elle respecte ma bulle". Non, pas du tout, c'est même tout le contraire. Ou alors on n'a pas la même définition ni du respect, ni de la bulle.
En fait, pour moi, ce genre de débourrage repose sur le harcèlement. C’est mignon de coller le mot éthologique partout, mais harceler les chevaux avec de l’inconfort jusqu’à ce qu’ils cèdent n’a rien d’éthologique. C’est du conditionnement primaire et ce n'est pas donné à tout le monde de le réussir... La preuve à 18.30...
Une fois en liberté c’est l’arnaque avec la main en offrande. La posture est toujours aussi inappropriée et oblige à faire des aller et retour pour rétablir constamment un contact aléatoire.
Quel est l’intérêt de mettre en liberté un poulain qui n’a encore rien appris en longe et n’a donc encore aucun repère dans ce qu’on attend de lui ?
Je pense que ces personnes se racontent des histoires dans les interprétations qu’elles ont des réactions des chevaux.
Elle ne réalise pas à quel point ses demandes, ses gestes, sont décousus, engendrant des déplacements saccadés, la pouliche est collé ne sachant finalement pas très bien ce qu’elle doit faire, donc elle se colle de plus en plus. On est loin de rendre le cheval acteur conscient et volontaire de son travail.
Ethologiquement, elle bloque tout le temps la trajectoire de la pouliche avec un regard et une posture qui coupent constamment la route. Du coup la pouliche marche sur des œufs, n’a aucune franchise dans son pas. Gymnastiquement il ne se passe rien. Aucune plus value physique.
La pouliche est rendue ultra dépendante dans chacun de ses pas par une pression mentale permanente : des demandes diverses en continue (stoppe, avance, bouge, stoppe, bouge, avance, recule...blab bla bla) pas une seule seconde de place à l’autonomie ou l’appropriation.
La fille trotte, la pouliche s’en fiche. Elle s’arrête au gamin et se fait sticker le menton… très éthologique tout ça.
Après ça trotte bien à portée des dents avec la pouliche qui s’agace… Je m’interroge. C’est quoi le but.
Auto-congratulations. C’est bien l’auto-satisfaction pour s’auto-persuader de son talent. Je m'aime, je m'aime, ce que je fais est magique.
A 18 min 30 elle récolte ce qu’elle a semé : l’énergie contrainte explose, l’absence de mise en place de zone de sécurité (respect des espaces vitaux) fait que la pouliche n’a aucune notion de distance, le lieu de travail inapproprié et l’absence d’acquis avant mise en liberté font que la pouliche échappe à tout contrôle. Résultat, c’est le cirque total, usage répressif de la badine (super pour la confiance en l’outil et son sens). La fille qui filme n’a même pas la présence d’esprit de se mettre contre le poteau du milieu pour se mettre en sécurité.
Quand la pouliche se calme la première fois, la fille n’a même pas l’idée de lui remettre son licol et sa longe pour remettre en place une situation sécure pour tout le monde et mettre fin à ce marasme… Résultat… ça repart en sucette. Quand on cherche… Bim la camérawoman mange la pouliche (ben oui, en ignorant l’apprentissage de la distance, en se collant et faisant des bisous n’importe quand, n’importe comment, la petite bête a une gestion des contacts très personnelle).
La pouliche frise la blessure grave en bottant sur les grilles pour faire joujou avec le chien en live…
Toujours pas de licol pour la récupérer, juste le stick.
Quelle inconscience mais bon, the show must go on, au moins comme ça elle a de quoi se montrer sur les réseaux et parler des dangers de la liberté (qu’elle a elle-même provoqué et alimenté)… Méga lol.
Bravo. Beau débourrage. Très pro et éthologique tout ça. Pour une deuxième séance, c’est tip top.
"Shatsy et les dangers de la liberté" devrait être renommé "Shasty et les dangers de l'incompétence"
« Venez vivre votre rêve » dit la dame en intro.
Euh, non madame, merci, ce n’est pas ça mon rêve.