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Débat: utilisation de la cravache!
Posté le 31/07/2009 à 06h51
La cravache est une aide, comme la jambe. La jambe est qualifiée d'aide naturelle et la cravache d'aide artificielle. La cravache ne devrait pas être utilisée pour punir, sauf cas vraiment exceptionnel ( ex : un cheval qui essaie de taper un autre cheval). Un cheval qui n'avance pas sous l'action de la jambe ne doit pas être puni, il doit être remis en avant avec l'aide de la cravache si nécessaire. Mais cela ne signifie pas lui taper dessus ! La première étape, consiste au toucher du mollet contre les flancs, si le cheval ne réagit pas, on le touche avec la cravache derrière la jambe, s'il ne réagit toujours pas, on le tapotte avec la cravache, s'il ne réagit toujours pas (mais il est très rare de devoir en arriver là), on lui donne une tape sèche avec la cravache derrière la jambe. Donner un grand coup de cravache immédiatement, sans expliquer au cheval, par des phases successives ce qu'on attend de lui, c'est de la brutalité, pure et simple.
En parcours d'obstacle, si on a pas veillé à ce que le cheval réponde bien à la jambe lors de la détente, c'est qu'on est très mauvais cavalier... Ce n'est sans doute pas sur le parcours qu'il faut expliquer au cheval qu'il doit répondre aux jambes... Donc, en théorie, tous les chevaux qui sont en plein parcours, savent répondre à la jambe, s'ils refusent de sauter quand même (alors qu'ils ont été correctement entraînés), c'est au cavalier de se remettre en question ! A-t-il laissé au cheval suffisamment de liberté d'encolure pour qu'il puisse lever la tête et voir l'obstacle ? L'a-t-il abordé de la bonne manière ? A-t-il la bonne position ?
Quand au cheval "qui se fout de la geule de son cavalier", c'est une idée typiquement humaine, un cheval n'a pas les moyens mentaux d'avoir ce genre de raisonnement. Il peut avoir peur ou être en colère, mais le cheval a toujours une raison d'agir comme il le fait et c'est le cavalier, par sa brutalité et/ou son ignorance qui provoque les défenses de son cheval.
Pour revenir sur une pratique très courante à l'obstacle : mettre un coup de cravache à un cheval qui s'arrête à l'obstacle, puis lui demander de faire demi-tour est un non sens. La cravache sert à renforcer l'effet de la jambe, donc mettre un coup de cravache et ne pas laisser le cheval avancer sur l'obstacle, c'est lui apprendre que la cravache ne veut pas dire d'avancer. Et là encore, c'est de la brutalité, pure et simple. Si vous voulez être pédagogue, soit vous revenez sur l'obstacle jusqu'à ce que le cheval passe (il finira forcément par passer) soit, quand il s'arrête, vous le forcez à sauter de l'arrêt. Il n'y a que comme ça que l'on est cohérent...
Dernière chose : monter (ou faire monter) un cheval qui a mal au dos, c'est de la maltraitance, que cela soit un cheval de club ou pas ! Après, qu'il ait moins mal à chaud, c'est normal, moi quand j'avais mon entorse de la cheville, j'avais moins mal si je me forçais à marcher dessus, mais bonjour les dégâts !!!
De toute façon, un cheval qui souffre (à froid ou pas) ce n'est pas normal et cela exige l'appel du vétérinaire. Il faut refuser de monter ce genre de chevaux...