Merci pour ce témoignage très enrichissant.
couagga a écrit le 27/02/2023 à 16h27:
Je ne sais pas si on peut appeler cette manière, "nouvelle" méthode.
Je commence à comprendre d'où viennent peut-être certaines incompréhensions précédentes, j'ai mis "longe nouvelle manière" c'est parce que comme ça que c'est nommé dans le livre, c'est tout
Bon après, chaque méthode est nouvelle au moment où elle apparaît, et cesse de l'être à l'apparition de la suivante, mais ducoup la façon de nommer ça ainsi fesait penser que c'était supposé approuvé et répandu, et rend très étrange de n'en avoir jamais entendu parler, surtout à une époque où chaque méthodologie à au moins un communiquant sur les réseaux sociaux, une vidéo quelque part, là, nada, où alors c'est nommé différemment.
couagga a écrit le 27/02/2023 à 16h27:
Pour ma part, j'ai été initiée à cette approche par JC Barrey, lors d'un stage/conférence, il y a une vingtaine d'années. Je n'ai pas trouvé énormément de différences avec l'enseignement classique que j'avais reçu de mon enseignant de l'époque, plutôt des nuances apportées, qui permettaient d'optimiser grandement ce type de travail. A la longe et en liberté. Il s'agit effectivement, en plus de l'importance du positionnement et du timing mis en avant dans l'approche académique, d'inclure une gestion de la projection des espaces libres et des espaces occupés pour ne plus avoir un regard focalisé sur le cheval lui même.
Voilà c'est ça que je trouve super intéressant, je me dis que ça ne peut que convenir mieux à un individu ultra sensible, et aussi ducoup aux autres même s'ils expriment moins leur gène.
J'adorerais voir ça.
Mais alors ducoup vous qui avez pratiqué, qu'en est-il de ce positionnement en "situation" neutre (quand on ne demande rien)? Est-ce comme l'avait supposé
mllealys :
couagga a écrit le 27/02/2023 à 16h27:
Au passage, je ne sais plus qui (qu'il ou elle veuille bien m'en excuser) a parlé des chuchoteurs et de cette histoire de "regarder le cheval dans les yeux", sachant que le cheval a les yeux placés latéralement par rapport à son crâne et nous facialement, franchement c'est une belle performance que de les regarder dans les yeux
Je pense qu'il (le chuchoteur) voulait dire dans l'oeil qui nous est apparent, ou dans les yeux en situation de rappel,
manon0312 ?
leif a aussi mentionné une étude plus récente que l'ouvrage sur le sujet mais on a pas la source et personnellement je n'ai encore rien trouvé.
couagga a écrit le 27/02/2023 à 16h27:
Pour en revenir au sujet de départ, après la conférence, JC Barrey nous a fait la démonstration de cet apport éthologique dans le travail à la longe ou en liberté avec des chevaux mis à notre disposition par un club, donc qu'aucun des stagiaires ou de l'éthologue ne connaissaient. Et ensuite les volontaires parmi nous pouvions tester la pratique sous les conseils de JC Barrey. J'étais parmi les volontaires et le résultat était assez impressionnant. C'est comme rentrer dans une logique de perception de l'espace/temps autre que la nôtre et que le cheval reconnait immédiatement.
J'ai donc, depuis, intégré cela dans ma pratique avec les chevaux que j'ai pu travailler en longe ou en liberté. Je l'utilise aussi dans l'approche au pré ou pour gérer des mouvements de troupeau autour ou vers moi. Sauf si je me trompe dans mon placement ou mon timing, les chevaux répondent toujours positivement à cette façon d'occuper ou libérer les espaces.
À votre avis, sans encadrant qui maîtrise le truc et peut nous le transmettre, c'est possible d'essayer sans faire trop de bêtises où, il vaut mieux rester à la manière classique ?
Pour la partie liberté, dans le dessin ils montrent un cheval qui suit la piste, dans la pratique, je trouve compliqué d'avoir un cheval qui fait les coins si l'on est soi-même sur une diagonale donc assez loin du cheval pour 2/4 coins
C'est passionnant car les théories qui nous assimilent + ou - à un cheval dans la relation Homme/cheval ne me parlent pas toujours (surtout dans les rapports "hiérarchiques" et co), mais là, c'est beaucoup plus cohérent.