quiebro13
Comme je l'ai évoqué dans mon message, le problème que peut engendrer la croyance est de se fermer à toute hypothèse contradictoire et de s'ancrer dans une certitude invérifiable.
Tout comme il me semble être un problème de ne donner crédit qu'à ce qui a été prouvé scientifiquement et de rejeter tout le reste.
La croyance intime, personnelle, appliquée à soi-même et uniquement soi ne mérite aucun débat à mon sens. Par contre, lorsque cela implique un tiers qui n'aura jamais accès à la contradiction, dans le cas présent de la CA c'est l'animal non humain, alors je trouve que c'est délétère et irrespectueux pour cet animal.
Que chacun ait des rituels personnels, des gri-gri, des activités spirituelles pour se faire du bien, why not. EDIT : j'en ai, je suis ma propre sorcière
Je valide tous les effets placebo, peu importe qu'il y ait ou non une substance active, si on peut influencer le cerveau pour avoir un gain de bien-vivre, c'est tout bénéf !
Mais cela ne doit concerner que soi-même et non utiliser ça pour le projeter sur autrui et s'autoriser à parler en son nom avec le risque que la croyance ferme la porte à toute autre hypothèse. Quand je vois à quel point les compte-rendu de CA se transforment dans la bouche des propriétaires en "mon cheval a dit que..."
Pardon mais quelle prétention ! Quel manque d'humilité ! Quelle négation de l'animal ! Pour moi ça produit totalement l'inverse de ce que les gens pensent obtenir. Ils pensent se rapprocher de leur animal et le comprendre tout en validant fermement une parole rapportée par un autre humain... Un vrai téléphone arabe
Aucune prudence, même pas une petit "il parait que mon cheval aurait dit que..."
C'est, pour moi, encore une façon de nourrir une supériorité humaine mal placée. Il serait possible d'accéder à l'esprit des animaux non humains mais pas à celui de l'humain "trop complexe, fermé, résistant...".
Pour moi c'est dérangeant cette façon de prétendre s'approprier la pensée d'autrui. Je pense que l'humain a juste beaucoup de mal à accepter de ne pas savoir, de ne pas contrôler, de ne pas comprendre, d'admettre l'autonomie du vivant, l'éphémère et l'infini... Alors il se raconte des histoires rassurantes qui le ramène à lui-même, ses référentiels, ses repères, son fonctionnement et c'est surement plus confortable pour lui.