J'avoue n'avoir pas lu tous les échanges.
J'avoue que je pense que je vais être à contre courant, mais tant pis j'assume.
Franchement, la vie sans contrainte....est-ce la vie ? (oui autant partir sur de la philo, car c'est de cela qu'il s'agit, non ?

). Donc nous humains, vivons avec des contraintes, de quel droit les imposer aux animaux ?
Soyons réalistes, des chevaux sauvages...cela n'existe plus, en tout pas chez nous en Europe. Ok les quelques Prejwalski en Lozére, mais sinon ? Donc les chevaux vivent tous avec des contraintes, ne seraient-ce que celles de leurs compagnons de pré qu'ils n'ont pas choisis et des clôtures des mêmes prés.
Et nous gérons les prés pour pouvoir faire du foin et les nourrir en hiver, pour éviter le sur pâturage et les plantes nocives, le parasitisme...Franchement dans notre monde à nous, comment leur éviter toute contrainte ?
Ok, mais en dehors de cela je ne devrais leur imposer aucune autre contrainte ? Désolée, mais je ne me sens pas coupable à imposer un travail à ma jument quelques heures par semaines (et il lui en faudrait plus

) . En échange de quoi, façon de dire, effectivement j'espère pouvoir continuer à lui offrir une vie au pré H24 avec des copains.
J'assume, si je ne montais pas jument, je ne pense pas que j'en aurais...ce qui ne m'empêche pas de dire que si elle devient immontable par accident / maladie je l'assumerai jusqu'au bout (enfin nul ne peut jurer de rien, mais j'espère et me donne les moyens de le faire). Cela est différent, en quelque sorte je prends (c'est mon avis, c'est ainsi que je le pense et le conçois) un engagement moral vis à vis d'elle et je lui devrai cela, même si, in fine, cela m'empêchera de monter (y compris un autre cheval pour raison financière). Et pour être honnête c'est aussi un engagement sentimental. Moi je l'aime ma jument

Est-ce réciproque ? Je ne peux pas en être sûre (n'empêche que lorsqu'elle a eu des pépins de santé, elle venait me voir dès qu'elle me voyait approcher du pré

....donc elle aime au moins un peu les soins, le confort que je peux apporter, ou essayer d'apporter, et peut-être aussi simplement l'attention que je lui apporte, surtout quand celle-ci est agrémentée de carottes

)
Je pense que les chevaux se sont en partie, même en toute petite partie, adaptés aux conditions que nous leurs imposons. Alors, nous sommes d'accord, ils ne s'adapteront pas à vivre 23h / 24h dans un box et ne sortir que pour bosser 1h par jour. Là c'est vraiment le pire du pire. Mais un cheval qui sort au pré majoritairement avec des copains et qui apprécierait d'être rentré au box la nuit, l'hiver quand il fait froid, qu'il se fait vieux et qu'un peu de chaud pour son arthrose, bah, ça doit tout de même être confortable....Ce serait impossible ?
Cela me rappelle cette étude suédoise : des chercheurs avaient appris à des chevaux à réclamer qu'on leur mette une couverture...tous ne le le demandaient pas en même temps. Mais ils demandaient. Donc un truc anti-naturel au possible leur était confortable....ils ont appris à s'adapter à ce que l'humain à inventé pour eux (pas à tout bien sûr)
Au fond de quel droit l'humain s'impose-t-il aux animaux ? Alors là, il faut supprimer tous les humains de la terre, et les autres animaux seront libres...(oui, oui, je sais je pousse très loin le bouchon

).
Mais le prédateur sauvage impose sa loi à la proie tout aussi sauvage, n'est-il pas ?
Il y a exploiter les animaux, utiliser les animaux...plus ou moins bien et...ne rien faire avec les animaux...Est-ce que la dernière solution est réaliste ?
Par contre dans l'utilisation que nous en faisons il y a des compromis (très vilain mot pour certains) à faire pour que l'animal y trouve du confort aussi. En gros que chacun fasse un pas vers l'autre dans un respect mutuel. Et là, c'est à l'humain de faire le plus gros pas. Ne serait-ce que pour "utiliser" un animal agréable car son "bien-être", ses "besoins" seront en très grande majorité satisfaits. Le cheval qui se sentira bien 90 % de son temps acceptera certainement beaucoup plus facilement de faire un truc qu'il n'apprécie pas (mais n'est pas inconfortable pour lui, ou si vous préférez pas trop inconfortable) pour nous (surtout si en prime il est récompensé)
Bref, j'assume, je demande à ma jument de faire des trucs que peut-être bien elle n'apprécie pas à 100%, peut-être même pas du tout parfois. J'essaye cependant de les rendre aussi agréables que possible. D'autant plus que si je la laisse dans son pré sans rien faire....je ne suis pas sûre que sa santé n'en pâtisse pas par excès de poids

. Je la laisse et je lui mets un panier ? C'est mieux ? Une contrainte au lieu d'une autre ?
Sur ce ...je laisse mon pavé....et je ne suis pas sûre de revenir alimenter la polémique

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