Jo bien-être animal : les sports équestres en surs

Petite précision Non non le sans mors n'est autorisé qu'en cso (comme quoi les pires embouchures sont pour cette discipline mais le plus soft aussi lol). En dressage (sauf épreuve libre) et en complet ce n'est pas autorisé. Je parle uniquement des disciplines olympiques.

kuryeuse En même temps en dressage, il faudrait changer tous les critères de notation. Impossible de juger certains éléments, notamment les notions de contact et de soumission (je déteste ce terme...), en cordelette.

kuryeuse en complet le sans mors c'est autorisé sur le CSO

une de mes amies monte en sidepull sur ses épreuves d'obstacles (amateur 3/2 et 1)
Nicolas Touzaint était en hack avec son cheval dans les 7 ans au Lion d'Angers
voila voila !

C'est sur le cross que le sans mors est interdit (on est quand même lancés assez vite sur un espace non retreint comme une carrière donc on peut comprendre pourquoi)

Pour la disparition du cheval, je n'ai jamais trop compris cet argument qui consiste à dire qu'il vaut mieux qu'une espèce vive quitte à être maltraitée plutôt qu'elle s'éteigne.

Argument classique pour justifier l'exploitation de l'animal.


Bon j'ai eu le débat de la nécessité de monter son cheval avec quelques personnes qu'on jugerait sûrement extrémistes (sur la page d'une asso bien connue), je reste sur l'idée qu'il est possible pour le cheval d'y trouver un intérêt à condition d'introduire la notion de consentement dans ce qu'on lui propose.
Mais bon soyons honnêtes, combien de chevaux sont réellement écoutés dans leurs besoins et leurs envies ?
Aux écuries on est plusieurs à évoluer petit à petit vers d'autres pratiques et je trouve qu'une copine très honnête avait bien résumé le débat ; elle s'en voulait parce qu'elle sentait souvent que son cheval ne voulait pas. Elle se forçait et le forçait parce qu'elle avait envie. Mais aussi parce qu'elle était bien consciente du fait que le monter était en partie nécessaire à sa santé (cheval qui ventile mieux après l'effort). Et elle reste donc déchirée entre la nécessité, l'envie, et le besoin de plus en plus important d'écouter les signaux qu'elle sait désormais lire.

Mais cette tension pour moi il faut en avoir conscience. Je continue de suivre pas mal de comptes de pros et de voir des chevaux dans des attitudes néfastes malgré toutes les connaissances actuelles. Des cavaliers de loisirs avec des embouchures qu'ils ne maîtrisent pas. Des enfants qui commencent sur des poneys qui se font éclater le dos et la bouche et qui manifestent de grands signes d'inconfort déjà à l'attache. Et quand quelqu'un le fait remarquer, il se prend toute l'équipe de ceux qui pratiquent probablement dans ce sens avec leurs arguments douteux habituels : ils n'y connaissent rien / ils sont pas capables de faire pareil (tant mieux) / que des extrémistes.

Sans partager la vision selon laquelle nos rapports aux animaux ne peuvent être que des rapports d'exploitation (je trouve ça très triste de penser que l'animal ne peut tirer du plaisir des activités proposées par l'homme), trop de personnes ridiculisent des arguments intéressants simplement parce que cela menace leur façon actuelle de vivre.

L'équitation a une utilité cruciale pour l'humain, elle doit lui apprendre la remise en question. Si cela doit aller jusqu'à remettre en question un système économique entier, je ne vois pas vraiment le problème.

Il va devenir très compliqué de prétendre protéger le bien être des animaux quand on les traite comme des mobylettes. Y compris pour certaines démarches qui se disent respectueuses mais bizarrement se sentent menacées par les soit disant extrémistes (vous reprendrez bien une petite phase 4 ou 5 avec votre lecture ?).
Que les besoins de base d'un cheval soient comblés, ça ne paraît pas superflu. Qu'on abandonne des artifices douloureux pour se soucier du confort physique et mental ? Idem. Et oui il viendra peut être un jour ou la majorité des cavaliers se demanderont si le cheval est partant pour ce qu'on lui propose (et non ordonne). Plutôt que de simplement répéter qu'il est fait pour ça et que mince alors il est hyper bien traité il voit 3 fois l'osteo et même la shiatsu. Et on aura fait un vrai pas en avant quand tous seront capables de se dire que non décidément, il ne veut pas, aujourd'hui ou jamais d'ailleurs. Et qu'il a le droit.

superponey74 tout à fait !
" Soumission " a été remplacé par " disponibilité " lol. Ça passe mieux

kaywest tu as raison je n'ai pas détaillé. En complet, l'absence de mors est autorisée sur le cso mais pas sur le dressage et le cross.

Après pour le coup, moi je ne suis pas du tout convaincue que l utilisation dune ennesure garantie moins de souffrance ou une equitation plus respectueuse. C'est juste parfois déplacer le problème.

kuryeuse C'est complètement déplacer le probleme

Quand on voit des licols corde (ou pire, des "side pull" en corde avec des anneaux des deux côtés) pas ajustés ou mal utilisés frotter les récepteurs nerveux de la face dans tous les sens, je ne pense pas que cela soit plus agréable pour les chevaux par rapport à un mors stable et une bonne main

on en reviens toujours à comment on utilise l'outil et si on prend conscience de son influence ;-)

A titre personnel je trouve la communication avec la bouche plus fine et du coup j’ai l’impression d’avoir un meilleur dialogue avec mon cheval par ce biais que par une ennasure. Mais ceci dit avec une ennasure c’est normalement majoritairement le reste du corps qui intervient.

Je sors de mon sous marin après avoir dévoré ces discussions très intéressantes ;

Je trouve que l'argument du "changer d'ennasure/embouchure c'est juste déplacer le problème ", est un faux argument pour protéger l'utilisation du mors.

Evidemment qu'une main trop forte aura des dommages physiques sur le cheval. Mais peut importe l'outil utilisé. L'outil n'est pas la problématique. Avec une main douce et un équipement réglé correctement, le confort est forcément supérieur sans morceau de métal dans la bouche.

Dire "oui mais certains blessent leurs chevaux sans mors, alors je garde le mien"; ce n'est pas la question en fait, la question c'est d'optimiser le confort du cheval et cela veut dire adapter son équitation ET son matériel.

J'ai éduqué un âne à 12/14/16 ans en faisant milles bêtises et en usant de cravache par frustration. J'en ai honte ++. Mon âne est toujours venu à la barrière me voir et réclamer une activité. Sauf le lendemain du jour ou j'ai essayer de lui mettre un mors (avec du miel et en montant rênes longues en balade au pas). C'est un exemple très personnel mais au vu des erreurs qu'il m'a pardonné ce comportement à été marquant pour moi. Aujourd'hui je ne suis pas anti-mors, à part pour mes équidés, mais je n'aime pas du tout cet argument.

Mais puisque je vous dis que mon cheval aime sortir du box pour sauter des barres

Bon, hors humour, sur le consentement je vois beaucoup de conditionnement positif (ce qui est un renforcement pas un consentement) donc à voir.

Avec un hackamore et une action de levier mécanique sur l'os ? Bof, tout n'est pas généralisable.
C'est un exemple.

Ah merci! J'en ai ras le bol de voir n'importe quoi, des chevaux se faire massacrer le chanfrein mais "c'est beau il a pas de mors!"
Et pitié il faut arrêter d'encenser les hackamores. C'est pas une ennasure de débutant, ni gentille et encore moins pour dire "moi je suis respectueux, je monte sans mors".

J'ai vu récemment une gamine en cordelette sur un cso. Mon dieu j'ai eu peur qu'ils se fauchent. Rien n'allait. Pas d'équilibre, aucune place qui sort, le cheval qui se mange les barres dans les genoux en manquant de se faucher tout du long, une cavalière hyper instable et agitée...
Et un public qui applaudit et la félicite parce qu'elle est sans mors. Mais là, elle ne devrait juste pas sauter du tout en fait

Dans l'idéal, le mieux serait de pouvoir mettre un équipement (fer / hyppo / mors / hacka / autre / etc...) adapté pas juste de manière statique mais un équipement qui correspond au mieux au couple cheval / cavalier ( ou meneur ) en mesurant (de manière objectivée ) les signes d'inconfort du cheval en action (en rapport avec la capacité du cavalier à gérer ce dit matériel). Loin des avis et idéologies, ou du subjectif : de l'objectivable sur un individu donné, pas toujours facile ( mais bon là je suis loin du sujet initial ).

Vraiment pas d'accord...
En hackamore l'action de levier est loin d'être anecdotique, c'est bien plus sévère à mon sens qu'un mors simple.

En licol corde, l'action sur le chanfrein n'est jamais douce. Il s'agit d'une corde fine sur une zone sensible. Il ne faut pas se voiler la face. "Main douce" ou pas, ça fait mal quand on agit.

Bref, je m'inquiète pour l'avenir de l'équitation comme beaucoup. Mais c'est davantage les cavaliers et leurs raccourcis/méconnaissances qui m'inquiètent, plutôt que l'opinion des animalistes.