Je n'en peux plus de la boue...

alecto merci j'en connais un qui va être heureux quand je lui dirais
mel312 ma pension a un gîte
Je suis en petite couronne et non véhiculée.
C'est long, il y a peu de bus et une fois descendue du bus j'ai encore environ 4km à pieds.
Idem pour rentrer.
Je jongle avec les horaires.
Je pars souvent, là j'étais à l'étranger pendant 2 mois mais je pars tranquille.
Le reste du temps, je m'organise. J'arrive à y aller 1 à deux fois par semaine.
Quand je peux, je reste sur place quelques jours.

J'adore les messages assez culpabilisants des madames parfaites !

C'est pas méchant ma remarque, mais franchement c'est limite de faire la morale comme ça ..
Je suis de RP et je tiens même une pension en grande couronne parisienne.(25-30 km de Paris )

Cette année a été un enfer niveau pluie comme on a jamais vu. Ça fait 18 mois qu'il pleut non stop, et des quantités diluviennes
Exit la petite pluie qui arrose juste comme ça... Et des jours de sec. Non c'est du 20-30 mm par jour sur des semaines entières. On a même battu un record et les villes voisines sont inondées tous les 3 mois sur 1.50m de hauteur de flotte environ
Je n'ai plus une parcelle qui n'est pas juste mouillée mais gorgée de flotte jusqu'aux mollets

J'ai tenu encore une formule pré H24 l'hiver dernier pour les proprios mais l'ai arrêté cette année
Dés décembre, j'hiverne désormais tout le monde et rentre les troupeaux en stabulation
Ils ont 60m2 de stabulation pour 3-4 chevaux
Et ils sortent soit la demi journée au paddock sable ou journée au pré selon météo
Là, j'ai eu de la pluie à gogo donc j'ai refermé les prés
Et je ne reviendrai pour rien au monde en arrière
Tout le monde est confortable
Les 3 F sont respectés : copains, liberté et fourrage.
Ils kiffent le confort de la stabulation et dorment désormais au sec. Exit gale de boue et autres joyeusetés

Je pouvais plus voir les chevaux dans la boue et se prendre des seaux d'eau dans la tête des semaines d'affilée
Même les rustiques fatiguaient de ces conditions

Et j'avais l'impression d'être marchande de sommeil car l'hiver dernier, le pré a fini dans un état épouvantable
Pourtant j'ai des parcelles bien drainés, en pente qui tiennent bien
Mais vu les conditions climatiques actuelles dans ma région, je trouve ça utopique de vouloir un cheval au pré H24 par chez nous l'hiver

Toutes les pensions pré de mon coin se mettent à hiverner les chevaux en grands abri avec petit paddock ou stabulation

C'est pas possible de faire autrement

On a fait des devis de stabilisation et vu ce qu'il tombe, il faut des dizaines de milliers d'euros en plus pour le faire de manière plus "forte"
Et selon plusieurs terrassiers venus, c'est des travaux à entreprendre tous les 3 ans vu la pluie...

Alors , il faut s'adapter

Et arrêter de culpabiliser si pas de pré H24
Dans notre région, c'est très compliqué de trouver où d'acheter ne serait ce que 10 ha.
Tout est réservé à l'agriculture ou à la construction
Et je vous laisse imaginer le prix du M2 de terrain ici.

Bref, de dire qu'il faut vendre son cheval si pas de pré H24 c'est fort
Tout le monde n'a pas la possibilité dans son quotidien de faire 1h de route pour aller voir Pompon de part son boulot, son foyer, sa vie
J'étais la première à ne pas pouvoir me le permettre avant de m'installer et cherchait une pension proche de chez moi
Un cheval ça coûte déjà bien assez cher par mois, 500? mensuel minimum ici et je comprends que l'on a envie d'en profiter en l'ayant le plus proche de chez soi !
C'est pas être sans c?ur ou quoi!
Quand on sacrifie une grande partie de son salaire, on fait des compromis
Et tout le monde ne peut pas se permettre de vendre sa maison et de changer de région...

Pareil, j'aimerais avoir 50 ha et 200k? en plus pour stabiliser et avoir tout le monde dehors h24
Mais dans la réalité c'est pas possible
Alors on fait quoi ? Je cherche une formation autre et me reconverti ? On liquide l'élevage en les vendant ainsi que nos chevaux de concours ?
Car on ne peut pas les maintenir toute l'année au pré H24...
Où on insiste et on détruit les parcelles pour de bons ?

Bah non, on cherche le mieux pour tout et on s'adapte.
Je préfère voir mes chevaux sortir un peu moins mais dans de chouettes conditions. Et maintenir tout de même une vie de cheval
Et d'avoir des parcelles nickelle 8-9 mois de l'année avec de l'herbe à gogo !

maev-ghost Il ne me semble pas qu'on est dit qu'il fallait du pré 24h/24. au contraire on disait que c'etait limite maltraitance de laisser un cheval dans la boue 24h/7j au meme titre que 24h/7j dans un box.

La en question, tu as reagi fasse au probleme en enlevant la formule pré 24h/24 en hivers.

Je disais justement que je n'etais plus pour le pré 24h/7j abosulement a moins d'avoir x hectares pour un nombre limité de chevaux. Le tout est que les prés soit preservé un peu. Biensure que 0 boue en hivers c'est impossible mais il faut des zones oú ils sont un peu au sec.

le probleme c'est que de nombreuses pension proposent des pensions prés qui ne le sont pas. Ceux sont des pensions paddock avec souvent un terrain non stabilisé, un ratelier et un abreuvoir ou les chevaux s'enfoncent jusqu'au jarret.

maev-ghost Il n'a jamais été question ici de plaider absolument le pré H24, justement.

Il vaut mieux faire ce que tu as fait, et passer sur de la stabu commune, avec pieds au sec, copains et foin.
Et paddocks stabilisés.

Le probleme c'est que de nombreuses pensions n'ont pas de solutions de secours (stabu, ou passage en box/paddock temporairement) - ou que les proprios ne peuvent pas payer pour une formule autre que le pré H24 (et ca c'est encore un autre probleme)

Je rejoins les commentaires du dessus, c'est absolument pas ce qu'on disait

Pas de terrain = pas de cheval. Point barre.
Donc si pas de terrain en IDF = pas de cheval.
Comme je l'ai dit précédemment en termes plus édulcorés : faut arrêter avec les caprices : la neige au Qatar, la plage en ville, les chevaux en boite (dehors ou dedans mais en boite)... Un peu de bon sens et de respect pour le vivant ne fera de mal à personne.

Faut pas non plus se raconter des histoires, la province n'est pas toujours mieux lotie que l'IDF ou autres grandes agglomérations urbaines. Soit parce que le climat local n'est pas favorable à avoir des terrains propices, soit parce qu'il n'y a tout simplement pas de surfaces. Entre l'exploitation agricole et l'urbanisation, les surfaces pâturables restantes ne sont pas forcément simple à trouver.

Je déplore cette perte totale de bon sens à vouloir à tout prix pratiquer une activité en totale opposition avec les capacités environnementales où l'on se trouve ou posséder un animal sans être en capacité de lui offrir des conditions de vie et de soins adaptées à minima. Je ne parle pas de perfection. Je parle d'adaptée. Adaptée aux besoins fondamentaux. Ce n'est pas la lune mais ça requiert quand même un minimum d'exigence.

je vois d'ici les arguments caricaturaux qui viseront à pousser le curseur dans l'autre sens et qui bien évidemment ne feront avancer ni le débat ni la prise de conscience et l'acceptation des nuances et parfois du renoncement.

Autant je peux complétement admettre qu'une situation correcte à un instant t se dégrade et conduise à une situation incorrecte temporairement, autant je ne peux admettre l'acceptation dans la durée de faire subir à un animal un vie totalement inappropriée à ses besoins pour des raisons égocentrées. Qu'il s'agisse d'un cheval, d'un chien, d'un chat,... Ou de tout animal dont un humain a, à un moment donné, volontairement fait la démarche d'en prendre la responsabilité.

maev-ghost




Il ne s'agit pas de perfection mais d'adaptation à la réalité des besoins fondamentaux du cheval.

Oui j'espère bien que mes messages culpabiliseront celles et ceux qui ne voient aucun problème quand leurs chevaux passent des heures immobiles plantés dans la boue puis retournent ensuite dans le box ou qu'ils sont H24 plantés dans un enclos boueux marchant péniblement pour aller de l'eau au tas de foin (où ils resteront tout aussi plantés des heures la tête dedans) et pas un pas de plus. et tout cela des mois durant, des années durant.... "parce que c'est l'hiver et l'hiver c'est comme ça "
C'est immonde et je ne conçois pas qu'on défende un tel modèle consumériste et maltraitant.

Non ce n'est pas un problème d'hiver. S'il faut le réécrire 1 000 fois je le ferais. c'est une problème d'adéquation entre la surface disponible et le nombre de chevaux sur cette surface.

Je ne suis pas une adepte acharnée du pré H24. Surtout pas et je suis presque à dire : bien au contraire. Quand je vois comme le pré H24 peut être un vrai problème pour les chevaux âgés, les faibles, les fragiles, les malades. C'est hyper énergivore. Donc le H24 oui mais..... pas pour tous et sous certaines conditions.
Pour moi, il y a un juste équilibre à trouver dans des formules mixtes, l'objectif étant uniquement de répondre aux besoins fondamentaux des chevaux : manger en marchant le nez au sol plusieurs heures par jour( et quand je dis plusieurs ce n'est pas juste 3 ou 4 !), pouvoir exprimer toutes ses allures si l'envie lui prend (ce qui ne peut se faire qu'avec des sols praticables au moins en partie) et dans ses interactions avec ses congénères, car bien évidemment, la mise en liberté au pré ne peut se concevoir isolée, une mastication l'occupant au moins 14 à 16 heures par jour, un zone de repos sécuritaire et saine.

La perfection n'existe pas. Si revendiquer l'obligation d'un accueil fait de compromis pour l'humain pour qu'il soit le plus adapté possible aux chevaux (coût, distance, mixité pré/box,...) est perçu comme la perfection, ça ne me rassure pas sur la considération portée aux animaux et surtout le niveau d'efforts que les gens sont prêts à consentir pour eux. Et j'en conclue encore une fois que dans ce cas, mieux vaut s'abstenir.

EDIT :



Encore une formule qui aura légitimé les dérives. C'est réducteur et ça ne reflète pas la réalité des besoins qui sont évidemment bien plus que ça. Le repos, la sécurité, la mobilité liée à l'alimentation, l'expression des comportements et des allures. La liberté ce n'est pas juste être dehors comme la promenade du prisonnier ou posé comme une statue dans un désert sensoriel.

Après il y a aussi des choix à faire en fonction de son lieu de vie. J’ai toujours refusé de prendre un poste en idf, qui sûrement aurait été sympa pour ma carrière. Mais c’était des propositions en plein Paris, je savais que je voulais acheter un cheval, et je n’avais pas envie de repousser mon projet

10ha, quand on brasse une vingtaine de chevaux: c’est un minimum.

L’élevage et le dressage de chevaux: c’est de l’agricole.

Le souci étant peut être que les personnes ouvrant des pensions en tout genre n’ont aucune réelle formation agricole car on est sur du commercial.

Ça me fait marrer quand on tape sur les agriculteurs éleveurs par rapport aux conditions d’élevage des animaux qui nous nourrissent (qui sont très correctes en France en rapport aux pays de l’EU, avec une énorme majorité de plein air) alors que par ailleurs, les mêmes acceptent de tenir des chevaux en box et/ou les pieds dans la merde.

Sous prétexte que c’est pour le loisir??? Même l’alimentation n’est souvent pas optimum avec un foin rationné ou de moindre qualité.


Je suis désolée mais je ne vois pas pourquoi j’accepterais d’avoir mes chevaux dans des conditions degradées alors que mes vaches n’y sont pas.