mandolyne
Il faut se dire que pour que le cheval soit bien dehors, bien dans le travail, il faut déjà qu'il soit bien dans son lieu de vie. Avec tous ces changements de pension et une personnalité potentiellement stressée/anxieuse, ça me paraît déjà compromis.
Il ne faut pas avoir peur de faire une pause, de laisser le cheval tranquille au pré, venir le voir juste pour chiller avec lui (et faire les soins évidemment) mais arrêter le travail pour faire table rase et repartir sur de bonnes bases.
Encore un exemple avec ma bestiole. Il était stressé dans son lieu de vie, parce que la chasse à proximité, parce que l'hiver est difficile pour lui, parce qu'une carence en vitamine E, parce qu'une pathologie qui lui cause probablement des douleurs chroniques. Bref, il était très aux aguets, toujours à l'affut, trop attentif à tout. Evidemment, si le lieu de vie n'est déjà pas ressourçant (et il a quand même la chance d'être vraiment très bien avec ses deux copines et d'avoir un troupeau qui ne change pas), comment attendre que l'extérieur et/ou le travail le soit ?
Après avoir arrêter le travail avec l'autre professionnelle, il a passé trois mois sans sortir ni travailler. Il avait ses soins, des papouilles pour la mue et des enrichissements au paddock avec ses copines. C'est tout. Depuis le début du printemps, il paraît plus apaisé, calme, à l'aise alors on a recommencé à sortir il y a dix jours en changeant de protocole de travail avec une nouvelle professionnelle. A-t-il régressé ? Pas du tout ! Au contraire, c'est tellement plus fluide, tellement plus zen, tellement plus réfléchi pour lui. Alors, on fait moins, on va moins loin mais l'attitude est cent fois meilleure qu'avant et ce dès la première séance.
