La notion de punition est très large. Pour en revenir aux définitions, elles sont utilisées pour sanctionner un comportement indésirable et on parle de "punition positive" quand on ajoute un inconfort (ex : crier / taper sur un animal qui a fait une bêtise) de "punition négative" quand on enlève du confort (ex : arrêter de jouer / caresser si l'animal s'énerve et nous fait mal). Déjà, parti de là, on a une gamme très large de punitions, ça ne consiste pas seulement à taper ou à crier.
mambo5, je trouve d'ailleurs amusant que tu te positionnes contre la punition, en disant que ça ne sert à rien, puis en expliquant derrière que tu fais des bruits forts, que tu cries ou que tu utilises un spray sur tes chats. On est donc bien dans la punition, même si elle n'est pas "violente"
Quant à savoir si les chevaux comprennent le principe de punition, il a été prouvé qu'ils sont très réactifs à ce sujet, dans une étude appelée
Whoa, No-Go: Evidence consistent with model-based strategy use in horses during an inhibitory task.
L'idée était d'apprendre aux chevaux à toucher une cible avec un renforcement positif (clicker training, récompense alimentaire), puis d'introduire un signal "stop" en allumant une lumière, pour signaler au cheval qu'il ne devait pas toucher la cible. Si le cheval touchait la cible, il n'était pas récompensé et la session continuait si de rien n'était, pendant 5 minutes, en alternant les cibles à toucher et les stops. Ils ont fait 3 sessions avec cette règle et les chevaux se trompaient en moyenne de 15%.
Ensuite, ils ont introduit une *punition*

Un gros mot pour dire que si le cheval se trompait, l'exercice était interrompu pendant 10 secondes, l'expérimentateur baissait la cible et ne proposait rien, le cheval ne pouvait pas se rattraper et gagner sa récompense en touchant la cible au tour suivant (= punition négative). Les erreurs se sont immédiatement et significativement effondrées à 5%.
L'étude est disponible gratuitement ici :
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0168159124001874
La conclusion était que si l'erreur a un "coût" (être "puni", ne plus avoir de récompense), le cheval est moins tenté de répondre aléatoirement.
Considérer que punir, c'est aller à l'encontre du bien-être animal, je trouve que c'est un raccourci un peu facile. A ce compte, électrifier les clôtures, c'est une punition : un poulain apprend que s'il touche la barrière (= mauvais comportement), il se prend un coup de jus (= punition positive, on lui apprend que ce comportement est inconfortable). Pour autant, est-ce que ça va à l'encontre de son bien-être ? Non, parce que ce n'est pas "dangereux" pour lui et que ça lui évite de se retrouver sur le capot d'une voiture, ce qui serait beaucoup plus désagréable.