Citation :
Maintenant si on se met dans le cas d'un cheval violent ; il mord, attaque, et latte
Si on sanctionne le mauvais comportement, d'abord pas un " non " ferme, puis une tape sur le nez, puis c'est l'escalade de la violence car le cheval ne cède pas, au contraire il devient de plus en plus agressif.
Jusqu'où va la punition?
Une shet avait pouliné à la pension.
En grandissant le poulain était une vraie teigne : il mordait sans arrêt les jarrets des autres chevaux. eux en avaient ras le bol et après les avertissements d'usage, ils finissaient par le taper, il revenait à la charge, des fois les chevaux pétaient les plombs et l'attaquaient, bien des fois j'ai cru qu'il allait être blessé voire estropié. Ben, non c'était des roustes "contrôlées" et des volées "éducatives".
Enfin ça l'aurait été mais le souci du poulain, est qu'il avait un pb de descente des testicules qui lui causait des douleurs abdominales. Il était agressif par douleur. Quand on allait au pré, il fallait prendre une chambrière et surveiller ses arrières : il arrivait par-derrière au galop, bousculait de l'épaule et ruait dans la foulée où il dépassait, une vraie furie.
dès que, le véto l'a eu castré, il est devenu un gentil poney mignon. En fait il "comprenait" l'éducation des autres mais ne pouvait pas la "mettre en oeuvre" , la douleur le rendait agressif.
Dans la situation ci-dessus :
je rentre chez une connaissance, son cheval en liberté dans la cour, il me bloque le passage, je lui fais une caresse, il me mord les poches, je le repousse, il tente de me niaquer avec une vilaine tête, je fais "obstruction" d'une tapette sur le nez, il s'est derechef retourné en me jetant les postérieurs au visage.
Il a été "gentil et éducatif" car il en est resté à la menace, il n'a pas tapé ni touché mon visage.
Dans un réflexe j'ai retiré mon sac à dos et lui ai jeté au c**, il a sursauté en serrant les fesses.
Plus jamais je ne suis entrée dans la cour avec ce cheval en liberté.
Je pense qu'il était très "mal élevé" ce qui fait qu'il se soit attaqué à l'humain :
vie en box-mini paddock 24/7/365
pas de relations sociales sinon derrière des clôtures
patronne qui amène
systématiquement de la nourriture
cheval très peu manipulé donc pas habitué à la frustration.
De son point de vue :
une humaine vient vers moi, elle ne me donne rien ?
je veux me servir, je me fais repousser et j'ai toujours rien ?
je veux manifester mon dépit, ma hargne et je me prends une tapette sur le nez...
je réplique car cette humaine est vraiment trop insolente et mérite d'être remise à sa place
...
voilà les "escalades" auxquelles j'ai été confrontée.
Une autre dont j'ai connu les protagonistes :
meneur qui veut faire un voyage en roulotte.
il achète un cheval de trait d'1m80 réformé des HN après une carrière d'étalon. Le cheval est juste castré et demeure très agressif.
Réponse de l'encadrement (je ne sais plus sic 'est son prof ou les HN) : cheval mis dans un rondelonge en sable, attaché au poteau central assez court, nourri à la main et abreuvé au seau, et tant qu'il n'est pas "sympa", l'eau et le grain se "retirent" diplomatiquement.
après plusieurs jours, le cheval assoiffé, amaigri, met de l'eau dans son vin, se laisse approcher, puis toucher, puis manipuler, enfin il a fait des centaines de km attelé à sa roulotte comme un cheval normal. (but de la "manoeuvre").
Pour le reste un cheval aussi dangereux que dans ton exemple sera peut-être envoyé dans le mauvais camion avant qu'un accident grave se produise.
Dans un bouquin de Monty Roberts celui-ci mentionne des chevaux de très grande valeur , mais au comportement très imprévisible et dangereux, qui après avoir blessé plusieurs groom sont mis dans des écuries "sans manipulation" où (comme dans les cages de fauves des zoo) tout fonctionne par portes ouvertes, couloirs, portes fermées, stalles de contention... (je crois qu'il s'agit de PS performers mais je ne me rappelle plus exactement)