azerty29
C’est justement en mettant une limite mécanique devant que le cheval finit par être planté sur le nez. Seule l’intelligence de la main va finir de façonner correctement le mouvement et l’attitude.
Ce sont les aides du cavalier (jambes et mains) qui donnent au cheval un cadre et c’est le tact, la finesse, la capacité vivante de ces aides naturelles qui permettent un dialogue. Même si on n’est pas un cavalier expérimenté, ce cycle, comme tu dis, est toujours bien mieux s’il s’effectue du vivant au vivant. Du cavalier au cheval et du cheval au cavalier.
Ton schéma est parfait,

l’attitude du cheval la position du cavalier et le cycle de la locomotion avec le rôle des aides.
PARFAIT.
Et aucun enrênement.
La butée dont tu parles, n’est en fait que la continuité dans le sens de transmission de l’énergie. Il n’y a pas de butée, juste un point de passage de la communication entre l’activité du cheval et des interactions avec le cavalier. Ces points se situent dans les relations : mains/bouche, jambes/côtes, assiette/dos…en sachant que le tact est lié à la capacité du cavalier a recentrer ses actions : l’épaule ou son dos au lieu de la main, l’assiette ou son dos au lieu de la jambe, afin que les doigts et les jambes d’interviennent plus qu’en touche finale, au cas où…
Dès qu’on immisce un outil mécanique de renforcement ou de substitution à une aide naturelle, on détruit automatiquement une partie de cette intelligence proprioceptive entre le cavalier et le cheval.
Plus l’outil est encadrant plus il casse le cycle, en agissant sans tact, sans intelligence, à la place du cavalier.
C’est pour cela qu’il vaut toujours mieux avoir un cheval à la renverse mais libre qu’un cheval soumis aux effets d’un outil.
La majorité des chevaux sont faits en descendants. Retirer le contact en point 7 peut aboutir à plusieurs résultats : le cheval ne change pas d’attitude car il fonctionne bien, il s’ouvre ou se relève car ses abdos ne sont pas assez au travail, il s’effondre car ses abdos ne sont pas au travail… La solution s’il change d’attitude, c’est de s’adresser à ses abdos en premier. Enclenche l’ordre des points de ton schéma pour savoir sur quoi agir, dans quel ordre doivent s’enclencher la bonne mise en œuvre de l’ensemble : abdos, fesses, rein, ligne du dessus, nuque, bouche, mains….
A aucun moment, on ne commence par entreprendre un cheval par son bout du devant. Or, que fait l’enrênement ? Il s’adresse à la tête en agissant sur la bouche ou la nuque voire les deux = prendre le problème à l’envers, donc, rajouter un problème au problème.
Ton poney qui pèse à la main, il faut, le monter léger devant, sans artifice, avec une embouchure simple, fine, légère et confortable, juste un contact égale et souple dans les mains et aller entreprendre rigoureusement ses abdos et son rein pour le mobiliser, l’assouplir, lui donner de la force et de l’aisance dans le popotin. Aussi longtemps que nécessaire, jusqu’à ce qu’il se redresse
