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En fait, céder à la pression c'est le gros de l'équitation. On exerce une pression avec la jambe par exemple, le cheval gêné (oui c'est une petite gène mais je ne pense pas que ça atteigne les 10% de la somme d'interactions sinon j'arrête complètement le poney moi!) va bouger les fesses et là on arrête.
Au final, à force de céder très vite et de récompenser, on va arriver à une demande très fine qui n'impliquera aucune douleur voir même aucune gêne. Pour le coup, c'est comme si on donnait au cheval l'idée de faire quelque chose au moment où il n'y aurait pas pensé: la définition même de l'équitation.
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Je suis d'accord avec le principe mais pas tout à fait avec la cause.
C'est vrai qu'on apprend aux chevaux à céder à la pression mais dans le cas de la jambe, par exemple, ce n'est pas l'inconfort procuré par la jambe qui incite le cheval à céder.
D'ailleurs, c'est une grosse part des débuts du dressage : céder au lieu de résister, car résister à la pression, c'est-à-dire s'appuyer contre la jambe est le 1er réflexe du jeune cheval .
Donc dans ce cas précis, l'action de jambe ou même l'action de main, la tension dans la longe etc...le cheval cède parce qu'on l'a conditionné (comme tu dis, en le félicitant à la voix ou à la main à chaque fois qu'il cède d'1cm), pas parce qu'il évite le contact.
Même avec le mors, la 1ère réaction va être d'appuyer sur la main. Combien de chevaux, malgré le conditionnement, continuent de s'ouvrir, de tirer vers le bas, de prendre la main, de battre à la main...Il a plutot tendance à résister, à lutter, pour se débarrasser de l'inconfort...
Si le dressage est vraiment bien fait, le cheval comprendra que c'est la cession qu'on attend de sa part, et il cèdera non pas à cause de l'inconfort de la pression mais POUR nous faire plaisir (car il sait par apprentissage que s'il ne nous fait pas plaisir, il va y avoir conflit, et là, un sacré inconfort mental).
Je sais pas si tu vois où je veux en venir?
Un exemple, quand je pose délicatement ma main sur la cuisse de mon cheval avec un claquement de langue, il cède en pivotant de 2 pas à l'opposé de ma main. Pourtant je ne pense pas que ma main délicate procure de l'inconfort...
Mais comme le cheval est un animal pacifique, il recherche avant tout le confort mental, c'est-à-dire pas de stress, donc s'il comprend les demandes de son dresseur, il s'exécute volontiers.
Le cheval a horreur du conflit. Juste le fait de renforcer notre demande, d'insister plusieurs minutes est déjà un début de conflit, particulièrement si le cheval ne comprend pas la demande, il sent notre attente, notre impatience, c'est une source de stress qu'il redoute et qui d'ailleurs peut le conduire à adopter une attitude défensive (oreilles plaquées, fouaillement de la queue, coup de pied) qu'on va à tort prendre pour de la rétivité...
Je prends l'exemple courant d'un cheval qui mousse au travail, signe que la séance s'est déroulée dans la contrainte physique mais surtout l'incompréhension mentale...