Raisonner l'irraisonnable

Je ne sais plus quoi penser, je ne sais plus quoi faire. J'écris un état de plein questionnement et mes idées sont tellement confuses.

Je monte à cheval depuis que j'ai 5 ans. Et au fil des années c'est devenu ma passion et meme bien plus ca. Je n'ai jamais raté une reprise, et durant ces presques quinzes dernières années je n'ai jamais fais de pause de chevaux parceque je n'en ai jamais épourvé le besoin. Parceque les chevaux c'est ma raison de vivre, c'est ma seule motivation qui me pousse à continuer, c'est ma facon de penser, de réagir, de comprendre les choses. Peu importe ce que j'entreprend tout passe par eux d'une maniere ou d'une autre.

Mais voilà, le cheval c'est tellement tout que plus rien d'autre ne compte. J'aime les chevaux à la folie, je les aime à l'excès, au détriment de tout le reste. Combien de fois j'ai du choisir entre voir des amis, de la famille, un copain ou bien aller au cheval ... je ne prennais même pas le temps à la reflexion. Le choix était évident : le cheval. Il n'y a que ça, je ne fais aucune concession.
Parfois je m'en rend compte, des fois je me dis que j'abuse. Et pourtant rien ne change.

C'est en train de tuer mes études. Cette année je redouble à cause des chevaux. Je ne travaillais jamais pour aller au club. Et cette année ca me refait la même chose mes notes sont un peu meilleure et je peux peut etre esperer passer en 2eme année mais la seule chose à laquelle je pense c'est : si je passe est ce que je pourrais toujours monté autant ?
Je suis en prépa et je monte entre 3 et 5 fois par semaine.

Ma vie sociale y passe aussi. Tous mes potes me le reproche qui ya que mes "bourrins" qui compte. Ce soir une amie vient de bousculer ce don de moi aveugle aux chevaux. Comme moi elle était à fond dans les chevaux, elle a monté 11 ans et passait sa vie dans son club avec sa jument. Et puis elle a tout arreté pour des questions personnelles. Du jour au lendemain plus rien plus un contact. Elle me dit qu'elle croyait que c'était impossible, qu'elle y arriverait jamais et puis que finalement on s'y fait qu'elle est heureuse comme ca et qu'elle aime toujours les chevaux mais qu'elle n'en est plus l'esclave. Que les chevaux au fond c'est qu'une excuse derrière laquelle on se cache. Que on y donne beaucoup trop pour ce qu'on recoit en échange mais qu'elle a vu ca qu'avec le recul.

Je me dis qu'elle a raison. Que je passe à côté de trop de truc car j'ai mes oeilleres qui ne me laisse voir que ca, les chevaux. Mais d'un autre côté c'est la seule chose que j'ai envie de voir. Je n'ai jamais été autant investie que maintenant. J'ai une DP depuis janvier pour la premiere fois. Je monte aussi en club à côté et je commence à sortir en amateur cette année. Je découvre de nouveaux trucs je ressens à chaque fois de nouvelles sensations. Je ne suis pas une cavalière extraordinaire, je n'ai pas de don inée ou un talent fou. Mais j'y travaille tellement. Si je laisse tombé ca j'ai l'impression que ma vie entière s'écroule. Sans les chevaux ma vie n'a plus aucun sens, plus aucun but. Et pourtant voilà que ce soir je doute, ce soir je me dis que je devrais freiner un peu avant que ca n'engloutisse toute ma vie.
Je ne sais pas quoi faire, pas quoi penser. Je ne sais même pas ce que j'attend comme réponse, je crois que j'avais juste besoin d'en parler.
Désolée pour le pavé, et merci beaucoup à ceux qui ont prit un peu de leur temps pour lire un bout de ma vie.