fandada
Citation :
Celles de mon âge seront sûrement d'accord avec moi.
Il y a 40 à 50 ans( quand j'étais gamine donc)
On ne parlait même pas de maltraitance.
Deja une femme battue, c'était de sa faute, un viol, elle l'avait cherché, un feminicide c'était un crime passionnel et ça minorait la peine.
Alors un cheval qui prenait un (ou des ) coups de trique , c'était même pas un sujet.
Barrer un cheval, c'était encore normal.
Un cheval au pré c'était un cheval d'extérieur (avec tout le mépris qui allait avec ) ou abandonné, pas soigné...
Une selle, si elle ne touchait ni le garrot, ni les reins, c'est que ça allait.
L'ostéopathie n'existait pas encore.
Un cheval qui se défendait c'était soit un caractériel (=couteau) soit qu'il avait " du caractère " et ça valorisait le cavalier. (Parce que pas encore beaucoup de cavalières)
On avait aucune idée qu'il puisse avoir mal.
Un cheval comme Galoubet A, qui ruait à chaque obstacle ( et qui gagnait quand même) serait aujourd'hui investiguer des pieds à la tête. Osteopathisé, radiographié, massé, opéré si besoin. Avec une selle sur mesure.
Je trouvais ça à peu près normal.
Je ne suis pas d'accord avec toi
j'en déduis juste qu'on n'a pas du tout eu le même parcours, ni croisé le même genre de personnes il yca 50 ans
Je ne dis pas que ce que tu décris n'était pas la réalité, bien au copntraire, je l'ai croisé, vu et déploré moi aussi. Mais je l'ai vu au cours de toutes les décennies de ces 50 ans auxquels tu fais référence, j'ai vu aussi tout au long de cette période des gens soucieux, attentionnés, connaisseurs, bienveillants avec les chevaux, respectant leurs besoins, leurs rythmes, des gens plein de tact qui savait bien faire avec les moyens de l'époque, qu'aujourd'hui on étiqueterait surement "R+" ou "éthologue" ou je ne sais quoi de flatteur à l'oreille, en plus d'être de fin.es cavalier.es ce qui 'est pas donné à tout le monde même de nos jours ; à l'époque ça n'avait pas de nom particulier mais c'était normal et ces gens là transmettaient ça, merci à eux.
Alors oui, depuis, des choses ont été décortiquées, théorisées, méthodisées, marketisées, commercialisées, diffusées, démocratisées, le meilleur comme le pire. La science est venue apporter des éclairages, des termes spécifiques et aller au delà de l'intuitif pour sortir de la confidentialité. Les progrès techniques ont upgradés matériels, matériaux, soins préventifs et curatifs... C'est réjouissant.
Mais les mauvaises pratiques et l'ignorance ne m'apparaissent pas moindre quand je vois les dérives actuelles dans bien des pratiques, disciplines et lieux d'enseignement. Quand je vois la perte de connaissances équestres et hippologiques de la grande majorité des enseignants et par voie de conséquence, celles des pratiquants et pratiquantes qui subissent cet enseignement défaillant. La perte d'autonomie de la majorité des pratiquants et pratiquantes par manque de connaissances qu'autrefois nous estimions "de bases" et qui maintenant sont déléguées par défaut à la sphère professionnelle à des niveaux minimalistes et bien sûr monétisées.
La façon dont telle ou telle appelation devient une caution de fait alors même que la mise en pratique est bien loin du compte.
Entre ceux et celles qui font payer l'eau tiède et ceux et celles qui s'autoproclament expert.es après une ou 2 expériences personnelles ou 3 didas Youtube....
Franchement je n'y vois pas là grand progrès mais beaucoup de vernis pour cacher une autre forme de misère.
Je ne pense absolument pas que c'était mieux avant, mais je suis encore loin de penser que c'est mieux maintenant. A chaque époque ses dérives et ses éclairs de génie.
Il y a des choses vraiment mieux et d'autres vraiment pires

Un partout la balle au centre.