De l'importance du sevrage tardif

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Zizouille

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De l'importance du sevrage tardif
Posté le 19/04/2011 à 09h36

J'ai eu plusieurs fois ces derniers temps l'occasion de discuter des pratiques du sevrage selon les personnes. Pour certains, c'est 6 mois, et pas un jour de plus, pour d'autres, on laisse un peu plus longtemps, mais guère, et pour les derniers, dont je fais partie, on laisse au maximum décider la mère.
On m'avance plusieurs raisons pour sevrer à 6 mois :
- économique, la mère doit reprendre le travail, et laisser le poulain plus longtemps fait perdre du temps, donc de l'argent.
- économique aussi : on laisse la mère se reposer entre le sevrage et la naissance suivante, et comme on a refait saillit dans la foulée de la naissance pour ne pas perdre une année, alors c'est le poulain qui pâtit du repos que l'on veut donner à la mère... Quand il aurait été plus respectueux des 2 de faire saillir l'année suivante, et pas directement après...
- "physiologique" : le poulain est capable à cet âge de se passer du lait maternel, donc on peut le sevrer nous même.
- traditionnel : c'est ainsi que cela doit se faire, c'est tout (si si, on m'a répondu ça...)
- ...

Si je tiens à garder mes poulains longtemps sous la mère, c'est pour plusieurs raisons :

- physiologique d'abord, je ne comprends pas l'interêt d'enlever le poulain à 6 mois sous prétexte qu'il n'a plus besoin de lait, mais de le gaver de complément alimentaire spécial poulain, donc complément lacté... Lui donner des compléments lactés, c'est reconnaitre qu'il a besoin du lait encore, autant donc le laisser à celle qui pourra lui fournir le meilleur complément par rapport à tout ce qui se fait d'industriel.
- psychologique ensuite, le poulain est et reste un bébé assez longtemps, et dans la nature, même s'il est souvent sevré du lait à la naissance du suivant, il reste avec sa mère jusqu'à ses 2 ans assez facilement, le groupe comprend donc la mère, le poulain nouveau né (foal) et le poulain de l'année dernière (yearling), la jument est donc suitée de 2 poulains, un qui tète, et un qui reçoit encore son éducation sans téter (bien que j'ai vu des juments assumer la lactation pour les 2, mais ce n'est pas une généralité). Si les juments gardent leurs petits aussi longtemps avec elles, c'est bien qu'il y a un besoin quelque part, des 2 côtés...
- éducatif, enfin. La mère apprend les dangers, les plantes, les codes sociaux, les mystères de l'environnement, et il est parfaitement utopique de croire qu'en 6 mois, elle a eu le temps de tout lui apprendre, et lui de tout retenir... Il n'a déjà pas vu les premières neiges, n'a pas fait une année complète, est loin d'avoir put voir tout ce qui se fait dans la nature... Il va naitre au printemps, mais elle ne pourra lui apprendre les plantes d'automne qu'en automne, quand on veut le séparer... 1 an avec la mère est un minimum à mon sens, pour garder un poulain équilibré et le moins possible méfiant à l'égard de ce qui l'entoure...

Et vous, comment vous positionnez vous ?

Fairytailstud

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De l'importance du sevrage tardif
Posté le 18/10/2014 à 09h37


nardacil a écrit le 18/10/2014 à 01h21:
J'ai une pouliche , la mere l'a eu sur le tard, le très tard , je précise que cette naissance n'est pas voulu , c'est un poulain surprise .

J'ai tout comme toi pleins de bons sentiments , pis la jument est vieille , ne travaillera plus , bref je décide de la laisser faire son sevrage elle même et puis il faut dire que sortant d'une opération somme toute pas anodine , je n'ai pas eu le temps de m'occuper de mes chevaux cette année, donc cela m'arrange bien .....sauf que ....

Sauf que à presque 24 mois , Deexit tète encore et qu'elle a la tête dure comme du béton du coup ( et wai)

Et le pompom quand sa mère lui refuse la tétée , Deexit la démolie à coup de sabot jusqu'à ce que sa mère lui donne le pis ....
Bref si j'avais su , avant de me faire opérer j'aurai séparé la mère de la fille sauf que bah je me disais toujours que c'était trop tôt et me voilà prise dans une galère maintenant ...
Une photo de la mère et de son GRAND bébé


Je ne vois pas ta photo

Ton cas semble particulier, on est dans une situation où la mère ne peut pas (trop vieille/fatiguée?) ou ne sait pas (elle même sevrée traditionnellement?) voir un peu des deux, faire le sevrage de sa pouliche.

Que l'allaitement du poulain aille jusqu'à 24 mois en soit c'est tout à fait normal si la jument n'a pas été resaillie, par contre qu'elle soumette sa mère de cette façon non parce que justement sa mère a besoin de la rejeter un peu pour progressivement venir au sevrage de sa pouliche.

Je ne sais pas comment t'aider, si ta jument en pâti trop de la situation, un sevrage forcé sera la seule option.

Bon courage

Noemieizie

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Posté le 18/10/2014 à 09h57

J'ai eu deux poulains, un B et un D avec la même jument.. J'ai sevré les deux de la même façon, à leur 8/9 mois... La mère n'avait pas été ressaillie, et les poulains mangeaient depuis très longtemps des flocs foal...

La mère n'a pas appelé, et ne s'est même pas rapprochée de la clôture quand on a emmené les petits... .Les poulains sont arrivés dans un nouveau pré après un petit transport, sans tresser, sans transpirer, appeler ou paniquer...

Quand on sait que certains cloitrent les poulains au boxe ferme pendant une semaine au sevrage, je pense que là, on voit bien que les poulains ne sont pas prêts... Après, on est d'accord, on a pas toujours le choix..

La jument est pleine pour 2015, elle aura 19 ans... Je suis prête à l'idée de devoir sevrer plus tôt, pour ne pas trop tirer sur la jument, ou si le poulain était particulièrement remuant (ce qui était le cas du dernier)...

Bref, tout dépend de la jument, du développement psycho et physique du poulain, et de ses possibilités (notamment des installations.. )...

Tinangebleu

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Posté le 18/10/2014 à 10h10

Voila tout dépend aussi de la jument ...
J'avais une ponette poulinière qui me faisait un poulain par an sans jamais que cela ne lui tire sur la couenne...

Alors qu'au contraire ma palo Maeva, elle, ne supporte qu'un poulain tous les deux ans .

Sinon, elle se donne trop, est anxieuse pour le poulain tout le temps qu'il est petit et au final elle a du mal à rester dans un état convenable et elle fatigue donc plus vite même avec un bon complément

Elle attend son dernier poulain pour 2015, puisque en 2014 finalement elle n'était pas pleine et ou aura coulé, le poulain 2013 lui aura trop tiré dessus et dame nature aura bien fait les choses pour elle en la laissant vide .

D'ailleurs , je l'avais sevrer en douceur vers 8mois mais ce fût dur car ils se voyaient et pouvait se sentir au travers de la clôture électrique .
J'ai dût la médicamenter pour stopper le lait

Je suis pour le sevrage le plus tardif possible mais dans certains cas, je sèvre plus tôt.

Nardacil

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Posté le 18/10/2014 à 11h36

Le soucis vient aussi de la mère qui a créé une dépendance notamment ( alors que je voulais au départ faire un sevrage progressif , comme la mère l'a toujours connu) elle s'est mise à me démolir porte de boxe, cloture si par malheur on prend le poulain une heure pour la brosser à l'écart par exemple et autres joyeusetés alors qu'autrefois il n'y avait aucun soucis .

En clair sevrage tardif oui mais laisser faire la jument elle même , c'est dangereux !

Saberhagen

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Posté le 18/10/2014 à 13h36

Mon poulain s'est sevré de lui-même vers 5/6 mois... Déjà à 3 mois, il partait loin de sa mère pour aller voir d'autres chevaux. Une vraie énigme ce petit

Auror09

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Posté le 18/10/2014 à 17h18

Le mien a fait pareil, depuis petit, il passe beaucoup de temps avec sa copine de 2 ans et va chez sa mère pour téter. Mais je me rends quand même bien compte qu'en moment de stress, il a besoin de ce petit contact physique avec sa mère pour se rassurer. Par exemple, la semaine dernière, il a vu un cheval étranger venir et ce fut un grand moment de panique. Par contre quand il a revu ce cheval une 2e fois, ça allait.
Je compte faire le sevrage vers 8-9 mois aussi, quand mon poulain aura un peu mûri, sera moins attaché à sa mère. Par contre, il n'y aura qu'une clôture entre lui et sa mère (chacun sera avec un cheval). Il ne pourra plus téter mais la verra toujours. Après quelques mois, ils seront de nouveau ensemble. Et là-dessus je rejoins certaines personnes qui disent que la mère à beaucoup de choses à apprendre à son petit même après 6 mois

Noemieizie

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Posté le 18/10/2014 à 17h53

Attention quand même aux petites mâles... A un an (et pour certain même un peu avant), cela peut-être risqué de les laisser avec des juments (maman ou pas.. )...

Auror09

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Posté le 18/10/2014 à 18h05


noemieizie a écrit le 18/10/2014 à 17h53:
Attention quand même aux petites mâles... A un an (et pour certain même un peu avant), cela peut-être risqué de les laisser avec des juments (maman ou pas.. )...


Oui
Ici il sera castré avant sevrage donc ça ne devrait pas poser de problème

Ilai

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Posté le 20/10/2014 à 12h20


badmonster a écrit le 19/04/2011 à 13h53:


Pour ce qui est du sevrage, ça dépend beaucoup des individus je pense. Ce que j'ai vu et qui m'a paru le mieux, c'est dans un élevage. Plusieurs poulinières ( qui ne poulinent qu'un an sur deux ), avec leurs poulains, qui sont séparés progressivement des mères mais restent ensemble et avec d'autres chevaux plus âgés. Cela se fait vers 6, 7 mois, et ça se passe bien


C'est ce qu'il s'est passé pour le mien : vie au pré avec maman, deux autres poulinières suitées et une mamie-baby-sitter. Quand il avait 8 mois, sa mère est partie en ballade pendant 1h, il n'a même pas remarqué qu'elle était partie, puis 2h... Un jour ils ne l'ont pas remise dans le pré, personne n'a paniqué.
Son sevrage à 8 mois s'est super bien passé et j'en suis ravie ;-) Je l'ai acheté dans le ventre pour ce genre de raison : il est élevé comme je le souhaite et n'aura pas de casseroles à trainer.

Elodu25

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Posté le 22/10/2014 à 11h10

mon poulain a été sevré à 6 mois 1/2. il a été mis en troupeau avec une grande, et une multitude de poulains du même âge.

Il n'est pas du tout peureux.

pour moi c'est les conditions de vie post sevrage qui est important. hey oui à 1 an, il grimpait les juments donc on a tout coupé pour qu'il continue à être en troupeau et garder un bon équilibre mental.
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