regiscorrs et
quixote effectivement, la rando de nuit vers Rocamadour, je ne m'y aventurerai pas...
earphoria95 oui les "enfants" sont grands maintenant: l'aîné a 26 ans, le 2e 20ans, le 3e 15 ans et la petite dernière 11 ans. Les trois garçons ont clairement arrêté l'équitation faute de temps et de motivation. La petite dernière aime bien les chevaux mais a un tout petit niveau et clairement n'est pas à l'aise du tout avec nos trak' beaucoup plus vifs et imposants que les shetlands de club... Je les adore mes enfants, mais des fois, j'aimerais bien avoir un peu plus de temps pour moi. Quant au plan de quitter la banque pour devenir traductrice freelance... si c'était à refaire, j'y réfléchirais à plusieurs fois : OK j'ai -théoriquement- bien plus de liberté car plus de boss ou de supérieur hiérarchique pénible, mais si tu veux gagner ta vie correctement histoire de financer le poney, tu bosses des heures... que du coup tu n'as plus de disponibles pour monter à cheval
Bref, ce stage... attention pavé
Déjà, j'avais une vraie appréhension quand j'ai vu la météo : pour la séance montée, mais surtout pour le transport du cheval : 45 min en van par 37 ° !!! Au final, les cours ont été décalés pour passer plutôt en début de soirée. En plus, lorsque je suis arrivée, il y avait une petite brise qui se levait : il faisait chaud certes, mais c'était très supportable.
Le samedi soir, c'était moi qui présentait le jeune homme. Il a un peu regardé où il était, mais n'a pas bronché plus que ça, alors qu'il a découvert pour la première fois le manège pour la détente en longe et montée avant que ce soit notre tour... je n'ai rien fait d'extraordinaire à cause de la température et par crainte de trop le "fatiguer" avant que nous passions -et accessoirement moi aussi, parce qu'il faut bien l'avouer, niveau forme physique, on fait mieux! Détente aux trois allures en longe, puis un peu de pas et de trot dans le manège à chaque main, quelques changements de main et transitions pas-trot-pas, un ou deux départs au galop à chaque main et voilà...
Avec coach, je dois avouer que j'ai été impressionnée par sa gentillesse et sa "simplicité": c'est quand même pas n'importe qui, et juste avant moi, il faisait travailler des couples qui en étaient à peaufiner leur qualité de galop pour les pirouettes, et j'ai eu la même attention avec mon zozo qui ne sait pas faire grand'chose que les autres, sans être prise de haut ni rien du tout! Bon clairement, j'étais très tendue, et j'ai vite sentie que Waldstern tombait dans son défaut du moment: il latéralise complètement son pas. Donc je me crispe encore plus, il se crispe, c'est de pire en pire... Donc première intervention de coach : coool... on se détend.... je ne joue pas ma vie ni celle du cheval sur cette séance.... et en me décrispant et en ralentissant le pas, on a réussi à obtenir du 4 temps : bilan, pour le moment, pour le pas, interdiction d'aller trop vite.
Au trot, on était un peu dans le même type de problème : une tendance à se crisper, à précipiter. Donc la consigne: on se détend, on lui laisse le temps de trouver ses marques, et on oublie le côté "démonstration d'allures". Comme l'a dit coach, il sera toujours temps de ressortir ça le moment venu...
J'ai été étonnée de la rapidité avec laquelle il a cerné mes faiblesses: notamment ma tendance à surréagir lorsque quelque chose ne va pas, donc je brusque le cheval, qui se crispe, ou alors, à laisser passer en espérant qu'on ne verra rien. Funeste erreur: dès que je laissais Waldstern couper un coin, je me faisais reprendre, de même ne pas tolérer de contre-incurvation, ni céder à la facilité consistant à le faire tourner avec les aides extérieures quand il n'accepte pas de se ployer autour de la jambe intérieure. Nous avons fait ce travail aux deux mains, avec un cheval qui se détendait progressivement, des transitions vers le pas plutôt pas mal... Puis départ au galop: pour le moment, c'est encore très aléatoire. Et là, j'ai été ravie d'avoir quelqu'un pour me guider et me donner des axes de travail lorsque le cheval part dans la précipitation du grand trot. Donc, on ne tolère pas de départ "en vrac", soit le départ passe à partir du trot normal en quelques foulées, soit on redemande jusqu'à ce qu'on obtienne, sans s'énerver mais en lui faisant bien comprendre qu'on ne cèdera pas tant qu'il n'aura pas répondu à la commande, et pas après deux tours de trot allongé raide sur les épaules
Au galop, la consigne était de rester décontracté, mais de ne pas "porter" le cheval. Et on arrête là, avec un cheval et une cavalière bien fatigués mais heureux!
J'ai aussi eu ses premières impressions sur le cheval: clairement, le principal souci de Waldstern, c'est son manque de travail, et le fait que je ne sois pas suffisamment disponible pour le monter assez régulièrement et le faire progresser pour rattraper le retard pris ces deux dernières années. Coach a également noté le caractère ultra serein de Waldstern.
Le lendemain donc, c'était au tour de la jeune fille venue l'essayer. Au final, j'étais ravie de lui avoir proposé de prendre ma place le 2e jour, car j'étais bien courbaturée de la séance de la veille, et en plus, j'avais quand même une certaine appréhension à l'idée de laisser quelqu'un que je ne connais pas monter sur mon cheval, même si c'est le principe d'un essai. Là, je me disais qu'au moins, si jamais il y avait un souci, il y aurait aussi quelqu'un de compétent pour gérer la situation... Dès que j'ai vu la jeune fille et ses parents, j'ai été rassurée: A la détente, on la sentait un peu tendue (on le serait à moins !) mais à part ça, c'était très propre, pas de grosse mésentente, les départs au galop passent bien, elle va en carrière attendre son tour. J'ai beaucoup aimé l'approche du coach qui a su s'adapter au contexte: il lui a fait découvrir Waldstern progressivement aux trois allures, en essayant de la mettre à l'aise, en la guidant mais l'a surtout incitée à "profiter" pour réellement tester le cheval et la façon dont elle s'entendait avec lui.
Après la séance, le cheval était bien calme et a apprécié de se faire papouiller un peu, on l'a embarqué, ce qui a permis de voir qu'il montait en van sans souci, et je suis rentrée chez moi plutôt confiante. J'avais bien l'impression que le cheval avait plu, l'entente entre les deux semblait bien, il restait à la coach habituelle de voir l'essai filmé en vidéo et d'en discuter à tête reposée avec la jeune fille. De mon côté, j'étais bien plus sereine car la séance m'avait rassurée : si elle le prenait, je savais qu'il irait dans une bonne famille.
Et au final, dès l'après-midi, j'ai eu confirmation : Waldstern a trouvé sa nouvelle cavalière et future partenaire ! D'un côté, je suis R-A-V-I-E car je crois que je n'aurais pas pu rêver mieux comme maison pour minimoy: il va vivre au pré comme il le faisait jusqu'à présent, avec son autre cheval et un poney retraité, et va pouvoir être travaillé régulièrement par une cavalière qui m'a semblée très douée et motivée, bien encadrée, et en plus il reste en Bretagne : avec un peu de chance, je pourrai même suivre ses débuts en concours !
D'un autre côté, soyons réalistes, je suis un peu triste de le laisser partir...
Mais c'est la meilleure décision, et Waldstern mérite qu'on lui donne l'occasion d'explorer son potentiel en dressage, plutôt que de faire du gras au fond du pré en attendant que j'ai 5 minutes à lui consacrer en coup de vent !