L'éternel débat.
Ceci dit, je pense qu'il y a un cruel manque de connaissances générales sur l'anatomie du crâne et la position de la main.
Je sais que toutes les cavalières pro-mors ici se disent avoir une main douce (encore heureux j'aurais tendance à rétorquer). Mais la main douce ne suffit pas. Il faut une main "juste".
Et une main juste est une main qui va dans le prolongement des mâchoires du cheval.
Si les rênes vont dans le prolongement des mâchoires (ligne rouge), l'on n'agit
que sur les commissures et donc le cheval n'éprouve pas de douleur au niveau de la bouche. Pour cela, il faut d'abord monter avec les mains très hautes (presque à hauteur d'épaules), ce qui nous donne un air un peu dindon...
Qui ici peut prétendre avoir eu cette attitude ?
Plus l'on monte avec les mains dans le prolongement des mâchoires (donc plus l'on monte "mains hautes"), et moins le cheval sentira le mors. Donc avec naturel, il finira par incliner sa tête vers le bas et à notre tour, l'on pourra retrouver une position de main "presque" normale.
Dans le cas d'une action perpendiculaire à la mâchoire (ligne bleue),
ou dans toute action non parallèle, l'on agit contre les barres du cheval.
Hors les barres, si l'on ôte la gencive, sont une partie du crâne tellement
tranchante que l'on pourrait y peler une pomme (j'ai pu faire le test en vrai, c'est É-DI-FIANT).
Cela signifie que la moindre pression que l'on va soumettre au cheval sur sa gencive va comprimer celle-ci contre les barres : hématome interne (non visible à l'oeil nu), douleur diffuse dans les gencives, centres nerveux en alerte entraînant parfois la sécrétion d'endorphines, mais plus généralement stagnation du sang sous la gencive et engourdissement du nez.
Ici on voit que le cheval est en "gêne" (oeil inquiet, excès de salive qui montre que sa déglutition ne fonctionne plus correctement, bouche qui s'entrouvre alors qu'un cheval au naturel n'ouvre jamais la bouche en mouvement).
Voilà, c'est ce que le cheval subit (à plus ou moins forte pression) sur une action de main "moyenne à basse".
Que l'on monte avec un mors ou sans, chacun sa philosophie... Pour ma part, je trouve qu'il existe aujourd'hui bien assez d'alternatives tout aussi précises qu'un mors sans pour autant être aussi dangereuses qu'un licol en corde pour pouvoir se passer d'un bout de ferraille dans la bouche.
Mais que l'on sache au moins sur quoi repose le mors (les barres tranchantes), et quels sont les effets d'une main sur ce mors, cela me semble essentiel, et j'ai vraiment l'impression que les cavaliers sont totalement ignorants en matière d'anatomie équine.
Voici une série de clichés où les mains sont très mal placées :
Je ne parle même pas de la "sévérité" des mors qui est une notion parfaitement abstraite.