neron a écrit le 12/06/2012 à 10h33: |
|  | J'ai suivi avec attention vos échanges. Mon expérience de suivi de stagiaire est hors du domaine équestre.
Pour autant, certains points me semblent indispensables à soulever:
Lorsque j'apprenais à monter à cheval, on nous aprenais aussi à curer les box, distribuer les rations, soigner les poneys et les chevaux. De nos jours, ce sont des pratiques qui se perdent. Je vois de plus en plus de "cavaliers" qui ne savent absolument pas s'occuper d'un cheval. Rien d'étonnant donc à ce que lors "passion" ne soit pas suffisante pour assumer les responsabilités que cela implique... Rien d'étonnant non plus de constater les "abandons", les "découragements", "démotivations" et dé...."machins choses".
Peut être faut-il commencer lorsque vous accueillez des stagiaires par évaluer leur connaissances réélles des contraintes du métier de manière détaillée. Partant de cette évaluation, vous pourrez leur proposer un "programme d'évolution" avec un plan des compétences à acquérir.
Pour ce qui est du "droit" des stagiaires, ce n'est peut être pas votre cas, mais il est vrai qu'il y a eu beaucoup d'abus en la matière. Un stagiaire par définition doit encore apprendre et non remplacer le personnel absent. Cela n'empêche pas d'obtenir une implication "pré-professionnelle". Encore faut-il un accompagnement réél de ces stagiaires qui entretienne la motivation.
Ce sont des "métiers" difficiles; horaires, contraintes, conditions de travail, etc... Donc effectivement je pense que tout le monde n'est pas fait pour...
Perso, j'ai adoré apprendre à m'occuper des chevaux. Même si j'en ai pas fait mon métier. Aujourd'hui j'ai mes chevaux et ça m'est bien utile. Ca aussi, ça peut être dit aux stagiaires.
Il faut redonner à ces tâches "ingrates" leur valeur; bien être du cheval=performance=bonne santé= moins de dépenses etc... |
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Sans vouloir faire de généralités sur le monde du cheval puisque je n'y ai personnellement jamais été en stage, je tiens à dire que dans beaucoup de domaines, la solution stagiaire sert effectivement souvent à embaucher de la main d’œuvre gratuite...
Et travailler pour rien, c'est très décourageant, même si on est passionné, et à moins d'avoir des contreparties vraiment intéressantes (cours d'équitation, enseignement sur l'alimentation, l'entretien, la mise en condition etc...), je comprends que cela puisse être démotivant. Faire des boxes toute la journée, bof bof...
Pour ma part j'ai été en stage dans des secteurs complètement différents, pendant quasiment 2 ans, et bien, c'était du travail dissimulé ni plus ni moins (et pourtant j'ai passé un an en ministère, donc a priori pas chez des magouilleurs...).
Pour moi le concept de stage en général est vraiment sournois, et souvent le stagiaire se retrouve "exploité". Je pense que tout travail mérite salaire, et qu'il faut être très clair sur ce qui va être demandé au stagiaire, et ce qu'il recevra "en échange". Et offrir une petite compensation financière peut entretenir la motivation: on a le "fruit de son labeur", c'est très gratifiant et ça rassure sur la valeur travail (surtout à cet âge où il est difficile de se dire que c'est ce que l'on apprend qui est précieux)!
Après, ça empêche pas de se retrouver avec des stagiaires aussi intelligents que des cuillères à café...