Le post d'une comportementaliste équin.

Si tu t'appuies sur l'éthologie équine, faut un minimum savoir de quoi tu parles.

Et il semble également que tu sois pas la reine (ou le roi ?) de l'orthographe

Des cheveux, des chevaux, des chevals... y'a moy' de s'emmêler les pinceaux quand on fait une journée CA

erell29 a écrit le 10/10/2012 à 15h11: Quand elle ronfle, et émet de la peur, tu fais quoi ?

Ben justement, je ne sais jamais comment réagir ...
Par exemple si elle s'arrête parce qu'elle a eu peur d'un truc, je la laisse. Aucune tension sur la longe et je lui parle. Si c'est juste une petite peur, elle repart. Si je vois qu'elle reste bloquée, je caresse et elle repart.
Par contre quand elle ronfle je lui parle juste.
Si elle fait un écart, je m'arrête, je lui parle et je la caresse.

Je me demande comme justement tu es dans le flou... tu ne renforces pas sa peur en voulant bien agir.

En fait, quand elle a peur, relaxe là avec toi voix... Mais récompense sa relaxation (ou sa concentration sur toi) par une caresse, une félicitation de la voix (et le ton avec).
Il faut que tu apprennes à percevoir les moments où elle se détend un peu afin de la diriger vers ça en la félicitant.
Si tu la caresses lorsqu'elle a peur, tu peux renforcer sa peur !

Ok, merci beaucoup !

Ce n'est qu'une hypothèse hein ;) Ce n'est peut être pas ça.
Pour être davantage sûre, lorsqu'elle a peur observe si elle se réfère à toi par sa position corporelle, oreilles, regard.

Le but, ce n'est pas qu'elle n'ait plus peur, mais que justement avant de réagir elle te consulte ;) Ta voix intervient alors en affirmant que tout va bien et dès qu'elle se calme (même très très légèrement), tu récompenses à ta façon (mais de manière compréhensible pour ta cocotte) !

Tiens nous au courant

Ben dans tous les cas si je suis à pied elle a carrément moins peur que quand je suis à cheval (par ex. s'il y a un endroit où elle ne veut pas passer parce qu'elle a peur, que je descends et que j'y vais, elle me suit et va voir d'elle-même ce qui ne va pas).
Pfiou c'est super dure d'expliquer ça par Internet, il faudrait que je filme au minimum ...

Nan mais toi t'as un sérieux problème avec les sectes franchement ...

J'aurais besoin d'un "éclaircissement",

Quand notre cheval à peur NOUS on passe notre temps à le rassurer et a agir à ce moment là ....

Quand le poulain ou le cheval en troupeau à peur LES AUTRES CHEVAUX ou LA MERE du poulain ne bronche pas et ignore complètement si ils considèrent qu'il n'y a pas de danger .... là le cheval comprend de lui même qu'il n'y avait pas de quoi flipper


DONC est-ce que quand nous, nous agissons, nous n'alimentons pas cette peur et nous lui ferions pas comprendre qu'effectivement il y avait matière à avoir peur ?
De même, suivant les cas bien sûr, est-ce qu'au final le fait de carresser à ce moment là ne lui fait pas plus comprendre "oui c'est bien t'as réagit à ce stimulus" ?

Des avis ?

Perso je suis partisante du "je repasse plusieurs fois où ça fait peur, mais sans broncher et en continuant mon travail et dans le travail ça fini toujours pas passer"

Un des buts de l’éthologie, est de relever les différents comportements (leurs similitudes et leurs différences.)


Ensuite, l’objectif est d’en déterminer ce qui en est la cause, leur origine (par exemple physiologique, ou un bruit...)


L'éthologie s'intéresse aussi à la manière dont les comportements se construisent. En effet, ils peuvent être acquis, s’ils découlent de l’apprentissage ou innés, s’ils dépendent de notre patrimoine génétique. Il est cependant difficile de définir la nature innée ou acquise d’un comportement, en effet tout comportement acquis nécessite une capacité innée de pouvoir se développer et tout comportement inné a besoin, le plus souvent, d'une courte période d'apprentissage pour pouvoir s'exprimer. (On pourra noter aussi que se différencient les comportements acquis au fil des générations et les comportements acquis par l'individu.)


Enfin, sera étudié le résultat du comportement : quels sont ses buts, par exemple l’abaissement de l’encolure chez le cheval, ainsi que l’ouverture de la mâchoire apaise l’hostilité d’un autre équidé.

Donc, pour te répondre, un cheval doit être mis en confiance pour passer un "obstacle" qui lui cause frayeur. Il te faudra donc le placer devant celui-ci et le caresser après qu'il ai reniflé. Ensuite, ton cheval passera sans aucune appréhension devant, et tu auras gagner, du temps ET de la confiance.

mais quand on observe le jeune poulain et sa mère, elle, elle broute, lui il va a la découverte du monde et se fait peur tout seul, mais la jument continue de brouter sans se soucier de la trouille de son petit .... aucun geste de sa part, pas même une oreille qui bouge ....

alors ne va-t-elle pas le reconforter dans ce cas ? enfin lui montrer qu'il n'y a pas de quoi avoir peur ?

ou quand on a la jument en main et qu'on la transfert dans un autre endroit avec son poulain, le poulain prend peur d'un truc sur le côté du chemin, la jument elle ne bouge pas une oreille alors que son petit vient se coller dans ses pates, elle ne fait RIEN .... ni abaissement d'encolure, ni machoir qui s'ouvre rien du tout elle trace son chemin ...

et quand on repasse plus tard, le poulain ne fait même plus attention à son premier "monstre" ....

pourquoi ne fait-elle rien dans ce cas ? pourquoi l'ignore-t-il ?

Je précise que ce sont mes propres observations des chevaux d'élevage dont je me suis occupée

Et aussi quand je bosse mon jeune, j'ai trouvé qu'il faisait beaucoup moins le "con" quand je me concentrait essentiellement sur mon taf. Quand je relevais ses frayeurs il recommençait, alors que quand je restais stoïque ça lui passait plus vite, un peu comme si il se disait "tiens elle n'a pas relever ce "monstre", c'est qu'il n'y a rien à craindre" et donc j'ai aussi gagner en "concentration" il se réfère beaucoup plus à moi.

La jument est comme une mère..Les chevaux, se parlent, d'après de nombreuses études, et je pense que la mère à sa façon à elle de lui montrer qu'il n'a rien à craindre..Cependant, cette méthode marche aussi pour des chevaux plus âgés. Toute proposition est à étudier!

akari-chan a écrit le 11/10/2012 à 07h26: J'aurais besoin d'un "éclaircissement", Quand notre cheval à peur NOUS on passe notre temps à le rassurer et a agir à ce moment là .... Quand le poulain ou le cheval en troupeau à peur LES AUTRES CHEVAUX ou LA MERE du poulain ne bronche pas et ignore complètement si ils considèrent qu'il n'y a pas de danger .... là le cheval comprend de lui même qu'il n'y avait pas de quoi flipper DONC est-ce que quand nous, nous agissons, nous n'alimentons pas cette peur et nous lui ferions pas comprendre qu'effectivement il y avait matière à avoir peur ? De même, suivant les cas bien sûr, est-ce qu'au final le fait de carresser à ce moment là ne lui fait pas plus comprendre "oui c'est bien t'as réagit à ce stimulus" ? Des avis ? Perso je suis partisante du "je repasse plusieurs fois où ça fait peur, mais sans broncher et en continuant mon travail et dans le travail ça fini toujours pas passer"

Je suis tout à fait d'accord avec toi. Moi, en général, s'il a peur, je ne fait RIEN ! je le laisse gérer, et je lui montre que moi, en tout cas, je n'ai pas peur... en général, ça lui prends 10 sec. pour passer au-delà, et là, je le caresse avec une phrase du genre" ben tu vois, nigaud, y'avait pas de quoi en faire un drame !"

erell29 a écrit le 09/10/2012 à 00h34: Bah la personne qui t'aide(ton prof'?), elle t'a peut être un peu expliqué l'origine du comportement ?

Alors, on en a parlé entre deux exos, et il m'a dit comme toi... problème émotionnel... mais m'a pas dit comment le régler... :( en tout cas aujourd'hui je ne l'ai pas entendu le faire! ou une fois!

Un problème émotionnel ne se règle pas d'une certaine façon. C'est pour moi une conscientisation de la part du propriétaire de cette particularité de son cheval afin que tu mettes en place une réponse émotionnelle à cette demande très émotionnelle justement.

Autrement tu as lié à quelque chose pourquoi il ne l'a pas fait ou très peu cette fois ci ?

Akari-Chan

La mère distingue très bien en effet la "peur" du poulain (que je classerais personnellement dans les programmes d'apprentissage), du danger.

Un poulain en danger ou une situation estimée dangereuse par la mère et la réaction sera très vive avec en tout premier lieu le poulain qui vient se coller à celle ci et qui n'en décolle plus, parfois de toute une journée.

Je n'ai jamais vu cette position tête en bas et bouche ouverte mais il y a ce "machouillage" propre au poulain et jeunes chevaux, désinhibiteur (normalement) de l'agressivité (ce qu'on retrouve avec le "sourire" du nouveau né chez l'humain).