Couvrir son cheval(au pré), quand le ferez-vous ?

florine38 a écrit le 08/12/2014 à 00h41: Le cheval possède une sous-couche de poils qui l'isole, cette sous-couche n'est active que si elle n'est pas aplatie. C'est pourquoi quand il est mouillé il s'ébroue pour évacuer l'humidité, redresser et aérer les poils de cette sous-couche afin de rester au sec et au chaud, même si l'extrémité (que l'on voit) est mouillée. Un peu comme quand vous restez au sec et au chaud avec un imperméable mouillé. Avec une couverture le cheval perd cette capacité de protection de sa sous-couche de poils parfaitement isolante qui le maintient au chaud. Reste que l'air froid rentre aussi par d'autres moyens (respiration, parties peu pourvues en poils...) et que c'est alors sa capacité calorifique qui maintient son organisme à la bonne température : quand il fait froid le cheval puise dans ses réserves qu'il a constitué normalement avant l'hiver et/ ou les renouvelle grâce à la nourriture qu'il ingère. D'où la nécessité de l'aider à garder sa réserve calorifique en le nourrissant. S'il maigrit c'est que la balance dépense énergétique/ apport énergétique est défavorable. Le cheval est vraiment une merveille de la nature. Si vous pensez pouvoir faire mieux que la nature, vous pouvez couvrir votre cheval. Les humains couvrent leurs vétements de tissus de manteaux de fourrure et couvre la fourrure de leur cheval avec des vêtements de tissus. C'est étrange Les chevaux peuvent faire en un temps record le poil nécessaire à un brusque changement de température, et pour cela on peut observer qu'ils se mettent à trembler pour stimuler la pousse du poil (et se réchauffer en même temps).

Tout a fait d'accord en tout
Le seul bémol,les chevaux âgés ou malades

je ne couvre pas, ni les poulains, ni les vieux....sauf si ils sont malades, perdent de l'état à thermoréguler lorsqu'il fait froid...autrement dit j'ai commencé à couvrir vers 30 ans une vieille et vers 25 ans une cushing, les 2 bien nourries mais qui commençaient à perdre de l'état.
La chaleur est fournie par l'alimentation, un abri fera isolant au vent...si le cheval est en bonne santé et nourri correctement, il sait faire du poil...et ça lui suffit !

"Vous avez probablement vu trembler votre cheval: pas de panique ! Trembler est une manière normale et efficace pour produire de la chaleur. Chez l’humain le fait de trembler est le dernier stade avant la surfusion et c’est pour ça qu’on le trouve tellement alarmant.

Fort probable que votre cheval tremble en octobre/novembre, pendant les premiers jours froids et humides. Ne mettez surtout pas de couverture ! Il est nécessaire que votre cheval ait froid en cette période.

C’est ce froid qui incite la production de son poil d’hiver et est nécessaire pour transférer son métabolisme en « position d’hiver ».

Si votre cheval a néanmoins froid pendant l’hiver, regardez plutôt son alimentation.

L’énorme appareil digestif du cheval est la source la plus importante de chaleur. En digérant du foin beaucoup de chaleur se produit. Par contre, très peu d’effort est nécessaire pour la digestion d’aliments concentrés et donc très peu de chaleur est produit.


Transpirer, dangereux ou pas ?

Que les chevaux attrapent froid quand on les met au pré en transpirant, est un préjugé qui a la vie dure.

Contrairement aux humains chez qui la peau sèche par évaporation, la peau du cheval sèche par le fonctionnement capillaire du poil, qui absorbe la transpiration (donc sans refroidissement !) et la transpiration s’évapore à l’extérieure du poil.

Le fait que les chevaux puissent transpirer n’est pas si évident. La plupart des animaux transpirent peu (les chiens ou chats par exemple ne transpirent que par les coussinets et la truffe), mais manifestement le cheval a spécialement évolué pour pouvoir transpirer.

Dans l’environnement naturel, la température centrale d’un cheval descend rarement trop bas. Le rhume est inconnu chez les chevaux vivant en nature.

Les couvertures

Le cheval possède une isolation cutanée suffisante pour résister à quasiment toute température. Par contre, si l’on met une couverture, il est impossible pour le cheval de soulever et d’utiliser l’activité de ses poils pour rester chaud. Les couvertures s’opposent en plus à la formation d’une robe d’hiver, et le cheval ainsi traité n’est pas préparé pour les températures basses.

Quand le cheval marche, l’activité des muscles génère de la chaleur qu’il faut dissiper. Le mouvement de l’air sur sa robe est essentiel.

Quand le cheval est couvert, la conduction de la chaleur par l’air en mouvement ne se fait pas. Même en hiver, et même avec des travaux modérés, on peut voir que le cheval « surchauffe » sous sa couverture.

On voit souvent les gens couvrir un cheval en sueur.

La transpiration qui devrait s’effectuer par les mouvements d’air est maintenant piégée sous la couverture. Sans courant d’air, l’espace entre les poils restera humide. Le cheval mettra plus de temps pour sécher, et la température interne de l’animal tombe trop bas.

Si on couvre un animal transporté dans un van, on laisse normalement libres les jambes postérieures, notamment des deux cotés de la queue ou l’on trouve le trajet du nerf sciatique. L’abdomen est aussi exposé. Si le cheval a besoin de réchauffer une partie de son corps, il doit chauffer le corps tout entier. Cela veut dire que, pour chauffer son abdomen et ses postérieurs, le cheval va réchauffer la totalité de son corps. Les endroits couverts deviennent trop chauds, ce qui entraîne la transpiration. Elle est visible sous la couverture où il n’y a pas de courant d’air pour évacuer l’humidité. Les endroits froids deviennent encore plus froids. La conclusion est qu’une couverture prive le cheval de son système thermorégulateur vital et hautement performant dans tous les cas de figure.


Coupe des poils et tonte

Ils déprécient également l’habilité du cheval à réguler sa température centrale. Sans son sous-poil, le cheval ne peut augmenter l’isolation en dressant ses poils. C’est particulièrement nuisible quand une partie du cheval a été rasé. Ou bien les parties rasées sont trop froides, ou bien les parties non rasées sont trop chaudes.


Résumé

Il est important pour la santé du cheval qu’il soit constamment exposé à un environnement naturel.

L’enfermement avec des températures quasi-constantes et le manque de courant d’air, les couvertures qui s’opposent à la fonction musculaire de la peau et qui créent des différences thermiques autour du cheval et les rasages détruisent tous, la thermorégulation normale du cheval.

Trois des quatre mécanismes thermorégulatoires de la peau dépendent de l’action musculaire. Comme tout muscle, ceux-là, aussi, ont besoin de stimulation et d’entraînement pour bien fonctionner.

On ne devrait pas saboter cette merveilleuse régulation. L’homme est incapable de juger la thermorégulation d’un cheval, et ne devrait pas s’immiscer, qu’importent ses bonnes intentions.

Tiré d'un superbe article de l'élevage coeur d'Ardenne...Qui traite intelligemment et simplement du sujet !



ABE

Bonne journée !

Je n'ai jamais couvert mes chevaux sauf (oui une exception confirme la règle) mon cheval qui me fait de l'arthrose.

L'hiver ayant été plutôt clément pour le moment dans ma région, je n'ai mis la couverture qu'il y a une semaine.Je découvre en journée si un rayon de soleil pointe le bout de son nez et recouvre à la tombée de la nuit.

Je ne cherche pas à le protéger du froid mais plutôt de l'humidité, "qu'il ne prenne pas trop la flotte sur le dos" en fait.

Pour mes autres chevaux, y compris ma jeune 3ans SF et 2 croisé poneyx de 24 ans, je ne mets pas de couverture et n'ont absolument pas l'air de se plaindre

J'ai retrouvé ma jument tremblante avant hier sous la pluie. Qu'est ce que j'aurai du faire ? La laisser trembler de froid sous la pluie pour stimuler la pousse du poil ?

Pas facile de réagir comme ça dans ces moments là ....

"Le cheval possède une isolation cutanée suffisante pour résister à quasiment toute température. Par contre, si l’on met une couverture, il est impossible pour le cheval de soulever et d’utiliser l’activité de ses poils pour rester chaud. "

donc la bonne vieille méthode consistant à bouchonner un cheval en sueur avec de la paille est pas si bête puisqu'en plus d'absorber une partie de l'humidité le bouchon ébouriffe les poils et permet d'évacuer + vite le reste...
Je me questionne d'ailleurs (purement hypothétique) si le fait de se rouler par terre ne serait pas utile aussi pour se tenir au chaud, puisque ça soulève les poils (+ parfois une couche de boue qui doit isoler du froid... ? ).

marilouu a écrit le 08/12/2014 à 09h21: J'ai retrouvé ma jument tremblante avant hier sous la pluie. Qu'est ce que j'aurai du faire ? La laisser trembler de froid sous la pluie pour stimuler la pousse du poil ? Pas facile de réagir comme ça dans ces moments là ....

Tu as ta réponse ici :

Citation : Vous avez probablement vu trembler votre cheval: pas de panique ! Trembler est une manière normale et efficace pour produire de la chaleur. Chez l’humain le fait de trembler est le dernier stade avant la surfusion et c’est pour ça qu’on le trouve tellement alarmant. Fort probable que votre cheval tremble en octobre/novembre, pendant les premiers jours froids et humides. Ne mettez surtout pas de couverture ! Il est nécessaire que votre cheval ait froid en cette période.

Je ne couvre pas non plus mes 2 gros (6 et 21 ans). Je ne couvrirais que si perte d'état ou maladie. Ils ont un abri, du foin à volonté..... que demande le peuple ?

tysolfege a écrit le 08/12/2014 à 08h42: je ne couvre pas, ni les poulains, ni les vieux....sauf si ils sont malades, perdent de l'état à thermoréguler lorsqu'il fait froid...autrement dit j'ai commencé à couvrir vers 30 ans une vieille et vers 25 ans une cushing, les 2 bien nourries mais qui commençaient à perdre de l'état. La chaleur est fournie par l'alimentation, un abri fera isolant au vent...si le cheval est en bonne santé et nourri correctement, il sait faire du poil...et ça lui suffit !

valerio a écrit le 08/12/2014 à 09h41: "Le cheval possède une isolation cutanée suffisante pour résister à quasiment toute température. Par contre, si l’on met une couverture, il est impossible pour le cheval de soulever et d’utiliser l’activité de ses poils pour rester chaud. " donc la bonne vieille méthode consistant à bouchonner un cheval en sueur avec de la paille est pas si bête puisqu'en plus d'absorber une partie de l'humidité le bouchon ébouriffe les poils et permet d'évacuer + vite le reste... Je me questionne d'ailleurs (purement hypothétique) si le fait de se rouler par terre ne serait pas utile aussi pour se tenir au chaud, puisque ça soulève les poils (+ parfois une couche de boue qui doit isoler du froid... ? ).

je ne brosse mes chevaux que très rarement l'hiver quand je le fait c'est pour vérifier un éventuel bobo et faire respirer la peau car la boue une fois sèche forme une espèce de croute qui les protèges je me poser la question aussi j'ai donc demander à mon véto qui m'a confirmer ceci

alors ils sont très crade mais ils le vivent bien fin je crois

babsi a écrit le 08/12/2014 à 10h01: je ne brosse mes chevaux que très rarement l'hiver quand je le fait c'est pour vérifier un éventuel bobo et faire respirer la peau car la boue une fois sèche forme une espèce de croute qui les protèges je me poser la question aussi j'ai donc demander à mon véto qui m'a confirmer ceci alors ils sont très crade mais ils le vivent bien fin je crois

Tu verrais les miens ce sont des pâtés en croûte ambulants

Toute manière on dit bien "cheval boueux, cheval heureux" nan ?

lucioledechue a écrit le 08/12/2014 à 10h08: Toute manière on dit bien "cheval boueux, cheval heureux" nan ?

j'allais le dire...
perso je les brosse quand même régulièrement car même brossé leur poil reste "ébouriffé" effet nounours... mais j'avoue c'est plus pour mon plaisir et le leur car ils aiment être gratouillés de cette façon.
Et aussi quand je monte je brosse bien sûr au niveau de la selle et de la sangle.
Mais quoi que je fasse le lendemain je les retrouve invariablement en mode camouflage

babsi a écrit le 08/12/2014 à 10h01: je ne brosse mes chevaux que très rarement l'hiver quand je le fait c'est pour vérifier un éventuel bobo et faire respirer la peau car la boue une fois sèche forme une espèce de croute qui les protèges je me poser la question aussi j'ai donc demander à mon véto qui m'a confirmer ceci alors ils sont très crade mais ils le vivent bien fin je crois

Hummmmm....elle doit avoir aussi chaud que dans une doudoune Canada goose ou Moncler la j'espère









Je précise quand même que ça c'est sa couleur d'origine... :



Bref, cheval crasseux cheval heureux, je confirme ! (cavalière moins heureuse par contre...humhumhum.. )

ma jument vit au pré H24 avec un abri elle fait beaucoup de poil et je ne la couvre pas

Vu la gelée ce matin, contente que le loulou ait sa couvrante.

Les anti couvertures, vous savez que vous êtes aussi libre de créer un topic rien que pour vous ?

expar a écrit le 09/12/2014 à 12h16: Vu la gelée ce matin, contente que le loulou ait sa couvrante. Les anti couvertures, vous savez que vous êtes aussi libre de créer un topic rien que pour vous ?

Pour ma part, je couvre ma pepette. Déjà parce qu’avant de l'acheter, elle vivait en box, tondue et couverte chez son ancienne proprio.
Nous vivions en Bretagne, l'hiver elle était au paddock avec immense abris paillé, elle passait son temps couchée dans la paille avec son copain.
Maintenant nous vivons dans le sud de la France, en paddock avec un minuscule abris où elle refuse d'aller. La pension se situe sur un plateau à 450m d'altitude, où il y a un vent de dingue, l'hiver dernier il m'est arrivé plusieurs fois de ne pas réussir a aller jusqu’à son pré tellement le vent était puissant et m'empêcher d'avancer...
Le froid est revenu depuis quelques semaines, et le vent avec, ma jument fait du gros poil d'hiver dès septembre alors qu'en septembre il faisait encore très doux, s'est impensable pour moi de laisser ma jument toute recroqueviller dans un paddock en plein vent une fois que le froid sera installé...
Alors c'est couverture 300grs + couvre cou, et bien je ne culpabilise pas du tout de couvrir ma pepette, bien au contraire !