J'étais entrain de trier mes photos d'Equita, et je suis tombé sur une photo de Marcus Eihning (n°3 mondial, un des plus grands cavaliers de SO de notre époque), avec son cheval de tête actuel, Sandro Boy, sur le GP.
Cette photo m'a amené à faire ce post. On ne considère pas assez, de façon générale, tout ce qui se passe entre les obstacles. Notamment les courbes, l'abord et la réception.
Je n'ai malheureusement pas encore trouvé de photos convenables de courbes, mais ça viendra dans la suite du post.
Je profite de cette photo pour engager une conversation autour de l'ABORD.
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Précisons qu'il est ici à l'abord d'un vertical.
Que constates-t-on ?
Regardons tout d'abord l'attitude du cheval. Premier facteur indéniable, la NUQUE AU POINT LE PLUS HAUT, ce qui entraine une élévation de l'ensemble de l'encolure.
Deuxième élément, l'abaissement des hanches, qui est ici assez visible.
C'est ce type d'attitude qui me semble la plus propice à l'obstacle : relèvement de la nuque qui permet le relèvement de l'encolure afin de reporter du poids sur l'arrière main, abaissement des hanches qui complète l'engagement et permet au cheval de sauter avec aisance.
Preuve en est, Marcus Eihning nous signe un magnifique sans faute, sans doute un des plus beaux parcours qu'il m'aît été donné de voir.
Bon, c'est bien beau tout ça, mais le cavalier alors ?
Sur cette photo, on constate que Marcus Eihning est en équilibre, et non assis dans sa selle. Ca ne se voit pas sur la photo, mais en réalité, la foulée d'avant il était droit debout sur ses étriers, et la foulées d'après, il s'est retrouvé en équilibre, un peu plus proche de sa selle, mais en équilibre tout de même. Preuve s'il en est qu'on est pas OBLIGE d'être assis devant ses barres pour équilibrer correctement son cheval. Je metterais plus loin une autre photo, avec une attitude similaire et un cavaliers assis.
A quoi ça peut bien servir ? conclusion qui nous vient d'Albert Voorn (médaillé d'argent aux JO de sydney) : Quand on est droit debout sur ses étriers, les rênes pas trop courtes, c'est beaucoup plus facile de trouver l'ANGLE d'action qui convient.
Ce fameux angle, qui permet d'agir vers le HAUT.
Parce-que pour remonter cette fameuse nuque, il faut l'amener à sa place : tout en haut. Et donc, agir dans cette même direction. On constate bien sur cette photo, qu'agir vers le haut ne veut pas forcément dire monter ses mains au ciel. Mais il faut les monter un minimum : regardez bien la position de ses mains, nettement au dessus de la selle ET de la BOUCHE du cheval.
Un début d'analyse, quelques pistes à explorer, et à commenter
