|  | je m'exprime peut être mal mais tout est dit dans cette phrase : Sa capacité à digérer est lié à ses besoins énergétiques
bref plus ses besoins sont grands et plus il pourra manger, plus sa dépense physique énergétique est grande et plus il faudra lui donner à manger |
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Ben non...
Malgré que je comprennes ton raisonnement.
Tu écartes la capacité digestive du cheval.
La capacité digestive n'est pas EXPONENTIEL; comme tout processus biologique, elle est logarithmique. C'est a dire que la courbe peut monter très fort rapidement puis ralentir son ascension pour finir en plateau...
Le cheval n'est PAS une machine.
OUI, son besoin énergétique augmente avec le travail mais pas de façon exponentiels non plus.
Le foie, le pancréas, les reins ne peuvent pas traiter autant de nourriture qu'on le penses. (et surtout pas de façon infini)
Les organes s'usent!
Je vais passer par une comparaison, (forcément malheureuse):
Une voiture consomme du carburant en fonction de la vitesse à laquelle elle roule. Mais une fois la vitesse maxi atteinte... la quantité d'énergie augmente de façon logarithmique ... pour augmenter la vitesse de 1, tu consommes 10, ou 100 ou même 1000.... Einstein à même prédit que la vitesse de la lumière ne serait donc jamais atteignable (par un humain) puisque il faudrait une quantité d'énergie infini. Bref. ... et on a encore pas parlé de l’usure des pièces!
L'usure prématuré de la voiture peut s'expliquer par l'effort qu'on lui demande en un temps donné.
Plus on demande d'efforts sur une courte durée et plus l'effort et donc l'usure sont intense.
Exemple: ma voiture à 700 000 Km est ça va. Elle roule doucement et n'accélère pas fort...
Une formule un, roule vite et accélère très très fort... son moteur ne dure qu'une seule course...
On peut mettre de l'alcool dans une mobylette... elle va accélérer plus fort... mais son moteur durer moins longtemps.
Dans TA logique, On pourrait mettre autant d'alcool qu'on veux dans la mobylette, en fonction des besoins... Si on veut rouler jusqu’à paris? On prends un GROS bidon d'alcool et on trace jusqu’à paris? NON, le moteur sera cramé avant!
PLUS on va solliciter le moteur et plus il va s'user!
La capacité du moteur à consommer du carburant, en fonction de son usure est prévu par les ingénieurs à la mise au point.
Tu peux très bien user très peu ton moteur, consommer peu de carburant ou user très fort ton moteur et consommer beaucoup de carburant. (parce que le travail est plus important) Le truc qui change, c'est l’usure des pièces.
Le cheval n'a JAMAIS (sur des millions d'années) été prévu par les ingénieurs pour consommer beaucoup de carburant.
Tu
PEUX lui faire consommer beaucoup de carburant mais cela va entrainer une usure des ses pièces...
Je t'ai déjà expliqué cela, avec les vaches laitières... Elles sont foutu à 5 ans. (mais produisent beaucoup de lait... consomment de l'ensilage au lieu de l'herbe... et donc s'usent très vite)
L'homme moderne vie ça aussi. Il consomme des produits cuit, pleins d'additifs, pleins de pesticides et sollicites donc très fort SON POTENTIEL ENZYMATIQUE.
Chez l'homme ça donne ça:
*Maladies cardio-vasculaires
*Diabete
*Cancers
*Allergies
*Depression nerveuses
*Parkinson
*Alzheimer
*Maladies auto-immunes
*Arthrose
*Fibromyalgie
*Obésité.....
Tout ça, c'est lié à l'alimentation moderne. Des centaines de livres, de publications et d'études le disent.
Le potentiel enzymatique est un capital LIMITÉE. Une fois finit, on est malade et on meurt.
Avant d'être complètement finit, on a des signes....
On peut PRÉVENIR.
Les céréales demandent une digestion enzymatique.
Les fibres une digestion microbienne.
Le cheval est un herbivore stricte. Sa digestion est microbienne. Il a une capacité enzymatique limité (comme nous) ET un tube digestif NON ADAPTÉ aux grains ou aliments concentrés.
Sa bouche, ses dents, sa salive, le fonctionnement de son estomac, sa production de suc gastrique, son ph intestinal, sa capacité enzymatique, son intestin grêle, son cæcum et donc sa flore... ne sont pas adaptés aux céréales ni aux compléments. POINT.
Il peux le faire... comme les vaches ont pus manger des farines animales. Elles l'ont fait, et elles allaient très bien... Pas mal d'éleveurs pourraient jurer cracher qu'ils n'avaient jamais eu de problèmes...
On PEUX faire plein de choses.
On peux nier, pleins de choses et se dire que vue que ça fonctionne comme ça chez MOI, c'est donc la règle absolue dans l'univers...
Mais la réalité des choses est souvent bien plus complexe.
Au final, je me rends compte qu'on sait finalement peu de chose sur la digestion du cheval dans le milieu vétérinaire tout simplement parce qu'ils ont mis de côté l'importance du rôle de flore bactérienne! Or c'est LE truc qui fait la digestion d'un cheval.
DONC, dire que la digestion est fonction du travail n'est pas exacte.
Ce n'est ni valable en mécanique, ni valable en biologie.
Du moins, ce n'est pas un argument pour justifier le fait que le cheval puisse digérer des quantités énorme de céréales.
Quantités qui ne doivent pas dépasser 2 kilos par jour.
Quand le niveau d’ingestion d’amidon dépasse 200 g /100 kg PV /repas, la proportion d’amidon échappant à la digestion antécœcale (avant le cæcum) est de
46 %.
http://www.ker.com/library/proceedings/08/2_ColicPrevalence_p17.pdf
""Une suralimentation céréalière augmente fortement le taux d’amidon, qui submerge les facultés de digestion enzymatique de l’intestin grêle. Un substrat amylacé trop abondant et dégradable trop rapidement arrive alors dans le colon (gros intestin), ce qui augmente les fermentations microbiennes, diminue le pH, et libère ainsi du gaz, de l’acide lactique, des amines toxiques et des entérotoxines bactériennes. Ces facteurs sont tous des causes de coliques, par spasmes, mal digestion, (de diabète! et donc de fourbure) et surtout altération de la barrière intestinale. Ceci a été prouvé par une étude de Tinker et al en 1997 :
pour un cheval, manger plus de 2,5 kg de concentrés par jour multiplie le risque de coliques par 2,2, et plus de 5 kg par 6,3.""
Bref.
Y a tout un raisonnement derrière. Des recherches, des sources croisés et une longue réflexion.
Pas juste un constat dans mon jardin.
PS:
L'argument "moi j'ai pas de problème" ne vaut rien.
Une personne qui souffre d'un Alzheimer est en "bonne santé" cliniquement parlant. (il marche, il mange, il pisse, il est a 37°c ... ) C'est pas pour ça qu'il a pas souffert d'une intoxication à l’aluminium par exemple...
Les chevaux c'est pareils.
Suivant ce que l'ont regarde, et comment on regarde, on verra pas les mêmes choses.
Dans 100% des écuries classiques (mors, boxe, granulés) ont pensent que les chevaux vont bien... OR, on sait que c'est faux.
De la même façon, on pensent que les dauphins à Marinelands vont bien... ben, non, ils souffrent le martyr et crèvent. (en coulisses).
Pour autant, ces animaux ne crèveront pas tout de suite... ils iront bien... (en apparences) et puis un jour y aura un problème, mais ce sera trop tard.
Bref. je sais pas comment t’expliquer que les apparences sont toujours trompeuses. Que les processus biologiques complexe sont invisibles.
Que la logique des céréales et des concentrés n'est ni naturelle, ni adaptée mais le fruit d'une utilisation intensive humaine qui se devait d'être rentable et matériellement adapté aux circonstances.
C'est pas les besoins des chevaux qui ont fait son alimentation "historique", c'est les contingences matériel.
Ré offrir une alimentation qui corresponde à ses besoins n'en facilitera que plus notre travail, et en plus nous coutera moins cher!