mimosin a écrit le 05/01/2021 à 11h23:
Parfois je me sens tellement horrible, mais je le trouve insupportable !! Un exemple l'autre jour en partant en promenade, il était objectivement adorable, il s'arrêtait toutes les 2 secondes pour commenter tout ce qu'il faisait et voyait, mais mon dieu je n'en pouvais plus, je voulais qu'on avance. 10 minutes pour descendre les escaliers
Je me reconnais totalement. Ca me fait rire!
Les balades avec Jeanne c'est une torture! Genre la môme met trois plombes pour faire 100m, elle regarde tout, commente, lambine, j'ai envie de huuuuuurler. Et je te parle pas du bain, trois plombes aussi, elle joue à faire la cuisine pour sophie la giraf, elle fait du "poulet" (comprendre de la mousse qu'elle donne à la giraf). Et moi je veux juste qu'on enchaîne. J'évoque le matin? Quand elle met trois plombes à regarder une feuille dans l'allée alors qu'il FAUT qu'on se casse?!
J'ai parfois du mal à pas perdre patience.
Mais j'ai retenu un truc que j'ai entendu quelque part mais je ne sais plus ou et je me répète: elle n'a pas la même temporalité. Moi j'ai une vie de merde où je suis tout le temps pressée par un timing. Elle, elle est encore dans une vie où elle a le temps d'observer une feuille et où c'est cool de prendre ce temps. Finalement je l'envie bichette. J'essaye de me dire que le timing que je lui impose peut souffrir quelques décalages pour l'amour de la feuille!
mimosin a écrit le 05/01/2021 à 11h23:
@lanamour
Tu as un secret pour ne pas te laisser envahir par le travail quand tu es avec Jeanne

?
Pour le coup j'essaye vraiment de faire un effort, mais très souvent je m'aperçois que j'y pense et que je ne suis pas super disponible quand on est ensembles. Pendant les vacances j'arrive bien à déconnecter, ça fait beaucoup de bien, mais sinon c'est difficile.
Je ne sais pas comment je fais mais j'y arrire. Mon cerveau switch complètement. L'écueil c'est que mon sommeil est très impacté. Je pense que je mets tellement de côté que ça ressort la nuit. Je fais des insomnies de folie.
Mais je parcellise naturellement assez facilement. Je ne parle jamais de mon taf ou de mes angoisses à la maison. J'ai trop vécu ça avec mes parents qui ont eu une vie pro très envahissante pour nous et des angoisses ramenées à la table familiale quotidiennement. J'ai détesté. Mais à l'inverse, mon mari et ma famille se plaignent de mon côté très secret. Ce week-end ils m'ont même dit que j'aurais dû travailler dans le renseignement, j'aurais été redoutable! lol!
Donc je ne sais pas si ma position est si géniale en fait! Elle va au delà de mon envie d'être disponible pour Jeanne, c'est vraiment la façon dont je suis faite, un mode de protection, donc en réalité ça relève plus d'une névrose.